Geler le prix du carbone industriel en Alberta minera l’investissement et la certitude pour les entreprises

OTTAWA—Dale Beugin, vice-président exécutif de l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante au sujet de la décision du gouvernement de l’Alberta de geler la tarification du carbone industriel: 

« La décision du gouvernement de l’Alberta est un pas en arrière. Geler la tarification du carbone industriel érodera la confiance des investisseurs, et nuira à la compétitivité de la province à long terme en plus d’affaiblir sa capacité à réduire ses émissions. »

« La tarification du carbone industriel fonctionne. Les recherches du projet 440 mégatonnes de l’Institut climatique démontrent que les systèmes en place en font plus pour réduire les émissions d’ici à 2030 que toutes les autres politiques. Ils créent des marchés de crédits qui encouragent les investissements dans des projets sobres en carbone — comme la capture et le stockage du CO₂ ou les énergies renouvelables — tout en incitant les grands émetteurs à améliorer leurs performances afin d’éviter les coûts liés au carbone. »

« Ces systèmes de tarification du carbone industriel  ne portent des fruits que lorsque les investisseurs et les marchés bénéficient d’une prévisibilité. L’Alberta compte déjà des milliards de dollars de projets de décarbonation fondés sur le système en actuel, et jusqu’à cinq milliards de dollars en crédits carbone. En gelant le prix de ces crédits, on ébranle les fondements mêmes de ces investissements: les projets en cours deviennent plus coûteux et la confiance — et donc les capitaux — dans de futurs projets sobre en carbone. »

« Rappelons que les systèmes comme celui de l’Alberta ont été conçus pour minimiser les coûts et préserver la compétitivité des entreprises. Nos analyses concluent que ces coûts atteignent tout au plus 30 cents par baril de pétrole.  Ces mécanismes incitent à réduire les émissions en améliorant la performance, plutôt qu’en freinant l’investissement ou la production. »

« De meilleurs moyens existent pour protéger la compétitivité, comme par exemple réinvestir une plus grande part des revenus de la tarification dans l’industrie. Geler la tarification du carbone industriel en Alberta est une erreur que le gouvernement devrait reconsidérer. »

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L’Institut climatique du Canada est l’organisme par excellence au pays pour la recherche sur les politiques climatiques. Nous produisons des analyses rigoureuses, des modélisations économiques et des recherches de fond. Nos experts sont disponibles pour discuter de questions liées à la tarification du carbone, aux coûts associés aux catastrophes climatiques, aux progrès du pays dans la réduction des émissions ainsi que des priorités pour le gouvernement nouvellement élu. 

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L’Institut climatique du Canada félicite le premier ministre Mark Carney et l’élection de son nouveau gouvernement

TORONTO—Rick Smith, le président de l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante à l’issue de l’élection fédérale du 28 avril 2025:  

« L’Institut climatique du Canada félicite Mark Carney ainsi que le Parti libéral du Canada pour leur victoire lors de l’élection générale. L’Institut a un fort intérêt à collaborer avec le gouvernement de M. Carney sur des solutions politiques qui renforceront la souveraineté et la sécurité énergétique du Canada, tout en réduisant les émissions, en favorisant la croissance économique à faibles émissions de carbone et en construisant des logements et des infrastructures plus résilientes.»

« Il est un impératif financier, en cette période de bouleversements économiques mondiaux et d’incertitude, d’accélérer les progrès du Canada en matière de changements climatiques. Une occasion unique se présente à notre pays d’agir dans la lutte climatique tout en stimulant notre économie, soutenant l’innovation canadienne, investissant dans nos communautés, exploitant nos avantages concurrentiels et élargissant nos horizons commerciaux. Face à l’agression persistante des États-Unis et aux efforts visant à freiner l’innovation en matière d’énergie propre et de recherche climatique, la mise en œuvre de solutions climatiques canadiennes, rentables et conçues ici même, constitue un levier essentiel pour soutenir nos travailleurs, protéger nos communautés et renforcer la prospérité de notre économie.»

« Nous exhortons le nouveau gouvernement fédéral à agir rapidement pour renforcer la tarification du carbone industriel, finaliser le règlement sur les émissions de méthane dans le secteur pétrolier et gazier, mettre en place un crédit d’impôt pour l’investissement dans l’électricité propre ainsi qu’une taxonomie climatique canadienne pour le secteur financier. En agissant sur ces priorités, nous accélérerons la croissance économique à faible émission de carbone tout en fortifiant la compétitivité et la résilience économique du Canada. »

« Déjà, les dommages liés aux événements climatiques font grimper le coût de la vie pour tous les Canadiens. Nos logements, nos communautés et nos entreprises ne sont pas prêts à affronter les événements climatiques plus fréquents et plus intenses qui se dessinent devant nous.  Des mesures bien pensées pour contrer les menaces climatiques peuvent limiter les dégâts, tout en maintenant le coût de la vie à un niveau abordable, en soutenant des emplois et la diversification économique. »

« Les recherches de l’Institut ont révélé que les dommages liés aux changements climatiques représentent cette année l’équivalent de la moitié de la croissance économique du Canada. Alors que l’administration Trump tente de bloquer les investissements dans l’énergie propre et l’innovation, les coûts des technologies vertes continuent de chuter; plus de 40 % de la production mondiale d’électricité a été générée par des sources bas carbone l’an dernier. Le Canada a une occasion unique de saisir les opportunités offertes par la transition énergétique mondiale, ce qui lui permettra également de limiter les dommages causés par les changements climatiques. Il ne doit pas la laisser filer. »

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L’Institut climatique du Canada est l’organisme par excellence au pays pour la recherche sur les politiques climatiques. Nous produisons des analyses rigoureuses, des modélisations économiques et des recherches de fond. Nos experts sont disponibles pour discuter de questions liées à la tarification du carbone, aux coûts associés aux catastrophes climatiques, aux progrès du pays dans la réduction des émissions ainsi que des priorités pour le gouvernement nouvellement élu. 

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FICHE DE RENSEIGNEMENTS: Changements climatiques et tempêtes

Les changements climatiques intensifient les événements climatiques extrêmes partout dans le monde, notamment les tempêtes. Les températures mondiales plus chaudes fournissent plus d’énergie aux tempêtes, les rendant plus puissantes et imprévisibles. C’est pourquoi les dangers liés aux tempêtes tels que la grêle, les vents violents et les crues soudaines sont plus fréquents et plus graves dans de nombreuses régions du Canada. La recherche scientifique en cours sert à préciser les liens entre les changements climatiques d’origine anthropique et l’intensification des tempêtes (Smith et Malena-Chan, 2024).

Il est difficile de prévoir les effets futurs des changements climatiques sur les tempêtes au Canada, en raison de leur nature localisée et complexe. Les changements dans les facteurs qui influent sur les tempêtes peuvent varier énormément d’une région à l’autre, et la petite taille et la courte durée des orages de convection compliquent leur modélisation précise dans les modèles climatiques mondiaux. Même si nous savons que le réchauffement climatique devrait augmenter la fréquence et l’intensité des orages de convection au Canada, le moment et l’endroit où ils ont lieu et leur intensité demeurent incertains. Davantage de recherches visant le Canada sont nécessaires pour améliorer les projections et mieux comprendre les variations locales (Smith et Malena-Chan, 2024).

Les changements climatiques augmentent l’intensité et la fréquence des tempêtes

  • Les orages de convections, comme les orages, les tempêtes de grêle, les tornades et les ouragans, se produisent lorsque l’air chaud et humide s’élève dans l’atmosphère. En raison des changements climatiques, l’atmosphère est plus chaude et peut retenir plus d’humidité (NASA, 2022).
  • Au-dessus des terres, l’air humide s’élève plus rapidement en raison des températures de surface plus chaudes, ce qui donne plus d’énergie aux orages violents (Smith et Malena-Chan, 2024). De même, le réchauffement des océans causé par le réchauffement climatique accélère l’évaporation de l’eau de surface et son élévation, ce qui produit des ouragans plus puissants et intenses (Madge et Smith, 2024).
  • Les conditions favorables à la formation d’orages de convection violents devraient augmenter de 5 à 20 % par degré Celsius de réchauffement climatique (Lepore et coll., 2021).

Les dommages dus aux tempêtes s’accumulent dans des régions du Canada

  • Les dangers liés aux tempêtes, comme les vents violents, la grêle et la foudre, posent des risques graves pour les infrastructures, l’agriculture et les collectivités et sont une cause majeure des pertes catastrophiques au Canada (Ouranos, s. d.).
  • Les gros grêlons sont l’un des dangers liés aux tempêtes violentes les plus coûteux en Amérique du Nord, entraînant des pertes assurables annuelles dépassant fréquemment 10 milliards de dollars (Loomis, 2018).
  • En août 2024, une tempête de grêle à Calgary s’est placée au deuxième rang des phénomènes météorologiques extrêmes les plus coûteux de l’histoire du pays en causant plus de 3,2 milliards de dollars en pertes assurées (BAC, 2025).
  • Les vents rectilignes, qui accompagnent souvent les tempêtes et les systèmes météorologiques extrêmes, sont de plus en plus fréquents et destructeurs en raison des changements climatiques (Prein, 2023). Entre 2008 et 2021, environ deux tiers des pertes assurées catastrophiques au Québec et en Ontario ont été causés par des tempêtes de vent (Hadavi et coll., 2022).
  • Le derecho de 2022, une ligne de vents et d’orages puissants se déplaçant rapidement, a causé environ 1 milliard de dollars en pertes assurées en Ontario et au Québec (BAC, 2023).

Nombre de régions du Canada subiront probablement des tempêtes plus fréquentes et plus violentes dues à l’accélération des changements climatiques

  • Les modèles climatiques prévoient plus d’orages violents et de précipitations abondantes au Canada, surtout dans les Prairies et l’Est (Kirchmeier-Young et Zhang, 2020; Loxley, 2022; Ouranos, s. d.).
  • Dans le sud du Québec, la montée des températures devrait accroître l’instabilité atmosphérique, ce qui produira des orages et des courtes périodes de précipitations abondantes plus fréquents (Ouranos, s. d.). Dans le centre de l’Alberta, les modèles climatiques prévoient également une intensification des tempêtes au cours de la prochaine décennie (Gan et coll., 2022).
  • Dans le Canada atlantique, les changements climatiques rendent les ouragans plus fréquents et plus puissants (Madge et Smith, 2024).
  • Sur la côte du Pacifique, les changements climatiques augmentent l’intensité et la fréquence des rivières atmosphériques qui apportent des précipitations extrêmes, ce qui accroît de 45 à 60 % la probabilité des phénomènes comme celui qui a causé de graves inondations et glissements de terrain en Colombie-Britannique en 2021 (Gillett et coll., 2022).

Les changements climatiques modifient les régimes des vents violents, des tornades et de la grêle

  • Même si nous savons que le réchauffement atmosphérique provoquera probablement des changements à la fréquence, à l’intensité et à l’emplacement des tornades au Canada, davantage de recherches sont nécessaires pour bien comprendre la nature des changements prévus (Jafarpur et Smith, 2024).
  • Des données suggèrent qu’au Canada, les zones fortement touchées par les tornades et les vents violents se déplacent vers l’est, une tendance inquiétante qui mettrait à risque des régions à forte densité de population du Québec et de l’Ontario (Zadorsky, 2024).
  • Le réchauffement atmosphérique causé par les émissions de gaz à effet de serre favorise la formation de grêlons plus gros et plus destructeurs (Gensisni et coll., 2024). Dans le sud de l’Alberta, les tempêtes de grêle devraient devenir plus fréquentes et plus violentes en raison des changements climatiques (Zhao, 2024).

Les changements climatiques augmentent la fréquence, la force et l’intensification rapide des ouragans et des cyclones tropicaux, particulièrement dans l’Atlantique

  • La majeure partie de l’énergie thermique captée par les émissions de gaz à effet de serre est absorbée par les océans, ce qui alimente des ouragans et des cyclones tropicaux de plus en plus puissants (Climate Central, 2024). Les augmentations de la température à la surface de la mer d’origine humaine ont rendu plus puissants 84 % des ouragans de 2019 à 2023 (Gilford et coll., 2024). En 2024, tous les ouragans avaient des vents plus forts en raison des changements climatiques (Climate Central, 2024).
  • Des ouragans se forment plus fréquemment dans l’océan Atlantique en raison du réchauffement d’origine humaine (Emanuel, 2021). Il est prévu que la proportion de cyclones tropicaux de forte intensité augmente à l’échelle mondiale et que leur puissance destructrice s’accroisse avec le niveau de la mer, tout comme les taux de précipitation associés aux changements climatiques anthropiques (Knutson et coll., 2021).
  • Les ouragans dans l’Atlantique s’intensifient plus rapidement, ce qui donne aux collectivités moins de temps pour se préparer. Il est désormais deux fois plus probable qu’un ouragan de l’Atlantique passe de la catégorie 1 à un ouragan majeur (catégorie 3 ou plus) en moins de 24 heures par rapport aux années 1970 et 1980 (Garner, 2023).
  • L’élévation du niveau de la mer causée par les changements climatiques entraîne des ondes de tempête plus puissantes, ce qui élargit la submersion côtière et augmente les dommages causés par les ouragans (Madge et Smith, 2024). 
  • Les ouragans posent de plus en plus de risques économiques et de sécurité pour les collectivités du Canada atlantique en raison des vents violents, des inondations et des ondes de tempête qui détruisent les demeures et l’infrastructure côtière. Il est prévu que les ouragans se formeront et s’intensifieront à des latitudes plus élevées en raison du réchauffement climatique, augmentant ainsi la probabilité que des tempêtes dangereuses atteignent les côtes canadiennes (Studholme et coll., 2022).

Le Canada doit s’adapter aux changements et à l’intensification des systèmes de tempêtes

Ressources

Experts disponibles pour commenter et contextualiser le sujet

  • Ryan Ness – Directeur, Adaptation à l’Institut climatique du Canada et chercheur principal pour la série Coûts des changements climatiques de l’Institut (heure de l’Est, en anglais et en français)

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Références

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Calvin, Katherine, Dipak Dasgupta, Gerhard Krinner, Aditi Mukherji, Peter W. Thorne, Christopher Trisos, José Romero et coll. 2023. GIEC, 2023 : Changements climatiques 2023 : rapport de synthèse. Contribution des Groupes de travail I, II et III au sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (sous la direction de l’équipe de rédaction principale, H. Lee et J. Romero), GIEC, Genève, Suisse. Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). doi:10.59327/ipcc/AR6-9789291691647.

Contant, Jason. 2024. « Calgary Hailstorm: Should City Reinstate Resilient Roofing Program? » Canadian Underwriter. https://beta.canadianunderwriter.ca/news/claims/calgary-hailstorm-should-city-reinstate-resilient-roofing-program/.

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Équipe éditoriale de NASA Science. 2022. « Steamy Relationships: How Atmospheric Water Vapor Amplifies Earth’s Greenhouse Effect », NASA. https://science.nasa.gov/earth/climate-change/steamy-relationships-how-atmospheric-water-vapor-amplifies-earths-greenhouse-effect/.

Gan, Kai Ernn, Chun Chao Kuo, Thian Yew Gan, Holger Schüttrumpf, Vijay Singh et Harri Koivusalo. 2023. « Coupled and Stand-Alone Regional Climate Modeling of Intensive Storms in Western Canada », Journal of Hydrologic Engineering 28 (3) : 05022023. doi:10.1061/JHYEFF.HEENG-5872.

Garner, Andra J. 2023. « Observed Increases in North Atlantic Tropical Cyclone Peak Intensification Rates », Scientific Reports 13 (1) : 16299. doi:10.1038/s41598-023-42669-y.

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Gillett, Nathan P., Alex J. Cannon, Elizaveta Malinina, Markus Schnorbus, Faron Anslow, Qiaohong Sun, Megan Kirchmeier-Young et coll. 2022. « Human Influence on the 2021 British Columbia Floods », Weather and Climate Extremes 36 : 100441. doi:10.1016/j.wace.2022.100441.

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Lepore, Chiara, Ryan Abernathey, Naomi Henderson, John T. Allen et Michael K. Tippett. 2021. « Future Global Convective Environments in CMIP6 Models », Earth’s Future 9 (12) : e2021EF002277. doi:10.1029/2021EF002277.

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Loomis, Ilima. 2018. « Hail Causes the Most Storm Damage Costs Across North America », Eos 99. doi:10.1029/2018EO104487.

Loxley, Matthew. 2022. « A Snapshot of the Changing Prairie Climate », Winnipeg : ClimateWest. https://climatewest.ca/publications/a-snapshot-of-the-changing-prairie-climate/  

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Studholme, Joshua, Alexey V. Fedorov, Sergey K. Gulev, Kerry Emanuel et Kevin Hodges. 2022. « Poleward Expansion of Tropical Cyclone Latitudes in Warming Climate », Nature Geoscience 15 (1) : 14–28. doi:10.1038/s41561-021-00859-1.

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Westra, S., H. J. Fowler, J. P. Evans, L. V. Alexander, P. Berg, F. Johnson, E. J. Kendon, G. Lenderink et N. M. Roberts. 2014. « Future Changes to the Intensity and Frequency of Short-Duration Extreme Rainfall », Reviews of Geophysics, 52 (3) : 522–55. doi:10.1002/2014RG000464.

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Zhao, Emma. 2024. « Research team descends on Alberta to track frequency, severity of hailstorms », CBC News. https://www.cbc.ca/news/canada/edmonton/alberta-hail-storms-ontario-climatology-1.7267198.

FICHE DE RENSEIGNEMENTS: cinq choses à savoir sur la tarification du carbone industriel au Canada

La tarification du carbone industriel est la politique canadienne exerçant la plus grande influence sur la réduction de la pollution par le carbone et sur la création d’une économie propre concurrentielle. Selon une étude de l’Institut climatique du Canada, les systèmes de tarification du carbone canadiens – aussi appelés systèmes d’échange pour les grands émetteurs – contribueront davantage à la baisse d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 que n’importe quelle autre politique.

Selon la législation canadienne, chaque province et territoire peut concevoir son propre système d’échange pour les grands émetteurs, ou adopter le système fédéral comme filet de sécurité. Pour assurer l’harmonisation des différentes tarifications, il existe toutefois un seuil fédéral, qui fixe des normes nationales minimales.

La tarification du carbone industriel favorise la compétitivité. Elle permet aux entreprises canadiennes d’attirer des investissements pour les projets de réduction des émissions, et, une fois l’objectif atteint, de générer des crédits monnayables. Les entreprises peuvent ainsi se tailler une place sur les marchés financiers mondiaux à un coût moindre pour l’État qu’en passant par des subventions – comme celles de l’Inflation Reduction Act aux États-Unis.

Voici cinq choses à savoir sur la tarification du carbone industriel au Canada :

  1. La tarification du carbone industriel est le plus grand moteur de réduction des émissions au Canada à l’horizon 2030.
  2. La tarification du carbone industriel ne coûte à peu près rien aux consommateurs canadiens.
    • L’étude récente de l’Institut climatique montre que les systèmes canadiens de tarification du carbone industriel n’ont à peu près aucune répercussion pour monsieur et madame Tout-le-monde.
    • Plus précisément, elle révèle que leur effet sur la consommation des ménages tourne autour de 0 % en 2025 (certains consommateurs en retirent même un léger bénéfice net) et devrait atteindre 0,1 % en 2030.
    • Cela s’explique par le fait que les systèmes sont conçus de manière à garder les coûts bas pour les industries et qu’ils s’appliquent surtout aux produits d’exportation achetés par d’autres pays.
  3. La tarification du carbone industriel peut mener à d’importantes réductions des émissions à faible coût pour le secteur privé, qui peut même en tirer un profit.
    • La tarification est conçue pour limiter les coûts : on paie seulement pour les émissions dépassant la limite établie, et si on se maintient sous la limite, on accumule des crédits monnayables.
    • En moyenne, les différentes industries paient au maximum 8,40 $ par tonne d’émissions, malgré le prix du carbone établi à 80 $ par tonne.
    • Le tout revient dans le pire des cas à peine 30 ¢ – ou le coût d’un Timbit – en moyenne par baril. Les coûts moyens pour les autres secteurs sont encore plus bas, et certains peuvent même générer des profits.
    • La tarification permet également de protéger les entreprises canadiennes des tarifs frontaliers sur le carbone que certaines régions imposent à des pays sans système d’échange, comme le font l’Union européenne et le Royaume-Uni.
  4. Faire une croix sur la tarification du carbone industriel, c’est faire une croix sur des milliards de dollars de capital.
    • Les entreprises détiennent des crédits qui perdraient leur valeur si les systèmes sont éliminés ou affaiblis : en Alberta seulement, ces crédits ont une valeur de 5 milliards de dollars selon le prix du carbone de 2024.
    • Elles ont également investi en misant sur l’existence de la tarification du carbone industriel; en effet, les investissements annuels en énergie propre liés à l’existence de ces systèmes totalisent près de 4,3 milliards de dollars.
    • L’élimination des systèmes d’échange pour les grands émetteurs met en péril les projets de réduction des émissions qui comptaient sur la possibilité de générer des crédits revendables.
      • On peut penser notamment à l’usine pétrochimique carboneutre prévue en périphérie d’Edmonton (9 milliards de dollars), à la modernisation projetée de deux aciéries à Algoma et à Hamilton, en Ontario (2,7 milliards), ainsi qu’à l’usine de ciment sobre en carbone attendue en Alberta (1,4 milliard).
  5. Les provinces et territoires ont leurs propres systèmes, mais les normes fédérales assurent leur mise au diapason.
    • La plupart des provinces disposent de leur propre système de tarification du carbone industriel, mais elles doivent toutes respecter un ensemble précis de normes établies par le gouvernement fédéral.
    • Selon une étude de l’Institut climatique, ces normes ont rendu les divers systèmes au Canada plus efficaces et plus uniformes.
    • Une meilleure harmonisation entre les systèmes provinciaux de tarification industrielle fait chuter les coûts pour le secteur privé et évite l’ajout d’obstacles au commerce interprovincial.

Autres ressources

Éliminer la tarification du carbone industriel nuirait à la compétitivité et freinerait les progrès climatiques

TORONTO—Rick Smith, président de l’Institut climatique du Canada, a fait cette déclaration sur l’importance déterminante de la tarification carbone industriel: 

« La tarification du carbone industriel est la politique la plus importante au Canada pour réduire les émissions de gaz à effets de serre et bâtir une économie propre mais aussi compétitive à l’échelle internationale. Les recherches de l’Institut climatique démontrent que les systèmes de tarification du carbone industriel au pays, s’ils sont maintenus, permettront une réduction des émissions plus importante que toute autre politique d’ici 2030. »

« La tarification du carbone industriel (aussi appelée système d’échange pour les grands émetteurs) est différente de la tarification du carbone imposée aux consommateurs sur plusieurs points. Elle permet des réductions des émissions trois fois plus importantes que la taxe carbone sur les consommateurs. Et elle ne fait pas augmenter les coûts pour les particuliers. » 

« La tarification du carbone industriel est conçue précisément pour protéger la compétitivité des entreprises exportatrices qui ont une empreinte carbone importante, tout en leur offrant des incitatifs économiques pour investir dans des technologies plus propres, dans l’efficacité énergétique et dans des mesures de réduction des émissions. »

« Notre analyse démontre que la tarification du carbone industriel n’ajoute presque rien aux coûts d’exploitation des grands émetteurs; par exemple, elle stimule l’innovation à faibles émissions dans le secteur pétrolier et gazier pour un coût moindre que celui d’un Timbit par baril. Les systèmes d’échange pour grands émetteurs créent aussi des marchés de crédits payants qui contribuent à attirer des investissements au Canada pour des projets à faibles émissions, allant du captage et stockage du carbone à l’acier propre, en passant par la fabrication de produits chimiques à faible intensité carbone. »

« Annuler les systèmes d’échange pour les grands émetteurs ferait plus de mal que de bien. Cela créerait beaucoup d’incertitude pour les entreprises et pour les investisseurs, au pire moment possible, et mettrait en jeu jusqu’à cinq milliards de dollars en crédits de carbone, en Alberta seulement. Cela nuirait aussi aux exportations canadiennes vers des partenaires commerciaux importants, comme le Royaume-Uni et l’Union européenne, qui mettent en place des tarifs sur le carbone pour donner un avantage concurrentiel aux producteurs à faibles émissions. »

« Sans le signal envoyé par les systèmes de tarification industriels, d’autres types d’incitatifs — comme les crédits d’impôt pour investir dans les technologies et l’industrie propres — ne suffiront pas à faire réduire de façon significative les émissions des grands émetteurs ou à atteindre les objectifs climatiques du Canada. Éliminer l’exigence fédérale en matière de tarification du carbone industriel laisserait le pays sans plan climatique crédible, et rendrait l’atteinte de la cible de 2030 impossible, sapant notre réputation internationale au lieu de la renforcer.  »

« L’Institut climatique s’engage à collaborer avec tous les gouvernements et les parties prenantes dans l’ensemble du pays afin de faire progresser les efforts de lutte contre les changements climatiques au Canada et à proposer des solutions pour une économie concurrentielle à faible émission de carbone. »

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Ressources additionnelles

L’Institut climatique du Canada appuie une riposte forte et unie aux tarifs douaniers américains 

TORONTO—Rick Smith, président de l’Institut climatique, a fait la déclaration suivante en réponse aux tarifs douaniers que les États-Unis imposent sur les exportations canadiennes : 

« L’Institut climatique du Canada appuie sans réserve les mesures déployées par les gouvernements fédéral et provinciaux en riposte aux tarifs douaniers illégaux et injustifiés que les États-Unis imposent au Canada. 

« Depuis sa création il y a cinq ans, la mission de l’Institut est fondamentalement patriotique : mener des des recherches et des analyses politiques solides afin de bâtir un avenir plus propre, plus sûr et plus prospère pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. 

« Le réseau de l’Institut est composé de chefs de file de l’industrie, de syndicats, de détaillants, de fabricants, de peuples autochtones, de gouvernements et de nombreux autres groupes menacés par l’agression économique de la part des États-Unis. Nous continuons à appuyer sans relâche nos partenaires et l’ensemble de la population canadienne, aujourd’hui et dans les mois à venir.

Le Canada établit une cible climatique réalisable et basée sur des preuves solides pour 2035

OTTAWA— Ross Linden-Fraser, chargé de recherche au projet 440 mégatonnes de l’Institut climatique du Canada, a fait cette déclaration en réponse à la formalisation de l’objectif de réduction des émissions du Canada pour 2035:

« Le Canada a officiellement soumis aux Nations unies sa gamme d’objectifs d’émissions pour 2035, posant ainsi un jalon essentiel pour guider les progrès du pays vers une économie plus concurrentielle et à plus faible émission de carbone. Cette nouvelle cible, fondée sur des données probantes, établit un équilibre entre les objectifs de réduction des émissions, de maintien de la compétitivité et de l’abordabilité.

Le Canada a fait des progrès considérables pour inverser la tendance à  l’augmentation de la pollution climatique – en 2023, les émissions nationales étaient de 8,5 % inférieures aux niveaux de 2005. Sans les politiques mises en place par tous les niveaux de gouvernement, les émissions seraient plus élevées aujourd’hui et continueraient d’augmenter de façon constante. Nos  analyses ont démontré que, d’ici 2030, les politiques climatiques pourraient permettre d’éviter 226 millions de tonnes (Mt) d’émissions, environ l’équivalent des émissions annuelles du Québec et de l’Ontario réunies.

Accélérer les progrès grâce à des actions politiques supplémentaires pourrait permettre de combler l’écart par rapport à l’objectif de 2030 et faciliter l’atteinte de l’objectif de 2035 tout en soutenant la compétitivité et l’abordabilité.

Fondamentalement, des objectifs ambitieux sont importants, mais ce sont des mesures solides et soutenues à tous les niveaux de gouvernement qui détermineront si le Canada réduira de manière significative ses émissions et stimulera la croissance à long terme vers une économie carboneutre. »

RESSOURCES

Renseignements et demandes médias

Claudine Brulé (heure de l’Est)
Cheffe, communications et relations externes
Institut climatique du Canada
cbrule@institutclimatique.ca 
514 358-8525

À propos de l’Institut climatique 

L’Institut climatique du Canada est l’organisme par excellence au pays pour la recherche sur les politiques climatiques. Il produit des analyses rigoureuses, élabore des modélisations économiques et mène des recherches détaillées qui incitent à une croissance économique propre, à une compétitivité à faibles émissions, à la réduction des émissions et à l’accélération de la transition énergétique carboneutre du Canada, tout en rendant notre économie et nos infrastructures plus résistantes face au réchauffement climatique. »

Lancer des milliards par les fenêtres : La poursuite de la construction résidentielle en zones inondables et vulnérables aux feux de forêt coûtera très cher, selon l’Institut climatique du Canada

Montréal, le 6 février 2025 – Selon les règles de construction actuelles à travers le Canada, jusqu’à 540 000 nouvelles habitations pourraient être construites dans des zones vulnérables aux inondations, et 220 000 dans des secteurs à haut risque de feux de forêt d’ici 2030. Et la facture sera particulièrement salée, selon un tout nouveau rapport de l’Institut climatique du Canada (ICC) rendu public aujourd’hui. Selon l’Institut, les propriétaires, les assureurs et les gouvernements pourraient être forcés de débourser plus de trois milliards de dollars par an à l’échelle du Canada pour aider la reconstruction et offrir de l’aide aux  sinistrés. 

Un enjeu majeur pour le Québec

Au Québec, où les coûts liés aux catastrophes climatiques pourraient atteindre 214 millions de dollars par an, les inondations printanières et les feux de forêt récents ont causé des ravages sans précédent. Le rapport souligne l’urgence pour le gouvernement du Québec et les municipalités d’adopter des politiques d’aménagement du territoire limitant la construction en zones vulnérables. 

Le rapport met en évidence une solution claire : déplacer seulement 3 % des nouveaux chantiers vers des zones plus sûres permettrait d’éviter 80 % des pertes financières anticipées d’ici 2030. Une planification rigoureuse pourrait ainsi préserver des milliards de dollars tout en garantissant la sécurité des Québécoises et Québécois.

Le rapport, intitulé Des risques à nos portes : construire de nouveaux logements à l’abri des impacts climatiques, révèle que les coûts associés à ces catastrophes potentielles seraient particulièrement élevés en Colombie-Britannique, où ils pourraient atteindre 2,2 milliards de dollars par an dans le pire des scénarios. 

D’autres provinces ne seraient pas épargnées, avec des pertes estimées à 360 M$ au Manitoba et 220 M $ en Alberta. Au Yukon, les seules inondations pourraient faire grimper les dépenses par logement de 1 200 $, un montant bien supérieur à la moyenne nationale. 

Recommandations pour un aménagement plus résilient

Soulignant que tous les ordres de gouvernement ont un rôle à jouer pour réduire la menace des catastrophes climatiques, le rapport recommande notamment les mesures suivantes :

  • Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux devraient favoriser les investissements dans le logement et les infrastructures en zone à faible risque.
  • Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux devraient revoir les programmes d’aide aux sinistrés pour décourager la construction risquée, par exemple en rendant inadmissibles à l’aide publique les maisons récemment construites dans une zone à haut risque.
  • Le gouvernement fédéral devrait donner le pouvoir et les moyens aux communautés autochtones de bâtir des logements résilients au climat dans des zones sûres de leur territoire.
  • Les gouvernements devraient créer, tenir à jour et diffuser publiquement des cartes des zones vulnérables, et exiger que l’information qu’elles contiennent soit divulguée dans les transactions immobilières afin que propriétaires, locataires et promoteurs puissent prendre des décisions éclairées.
  • Les gouvernements provinciaux et territoriaux devraient renforcer les politiques d’utilisation du territoire de manière à éviter la construction en zone à haut risque.

Les modèles de risques de feux de forêt utilisés dans le rapport ont été élaborés par la coopérative canadienne de services financiers Co-operators et la modélisation des risques d’inondations a été réalisée par Fathom Global. SSG (Sustainability Solutions Group) a analysé les risques futurs en matière de logement.

L’Institut climatique a également commandé le rapport Indigenous Housing and Climate Resilience, produit par Shared Value Solutions, qui met en lumière les défis uniques des Nations autochtones pour construire des logements résilients aux changements climatiques, notamment en territoire réservé. Il présente les pratiques éprouvées et propose neuf recommandations stratégiques pour renforcer leur résilience.

Le point de vue des experts

« La construction de nouveaux logements en zone vulnérable serait une erreur incroyablement coûteuse. Ce rapport phare est le premier à illustrer les coûts de l’aménagement résidentiel dans les zones à risque de feu incontrôlé ou d’inondation. Heureusement, il montre aussi qu’il existe des façons de construire les millions de logements tant attendus sans hypothéquer l’avenir : il appartient maintenant aux décideurs d’agir. » 

— Rick Smith, président, Institut climatique du Canada

« Le logement le plus abordable est celui qui n’a pas à être reconstruit après une catastrophe. Il suffirait pour les gouvernements canadiens de rediriger un petit pourcentage des nouvelles constructions en lieu sûr, loin des risques d’inondation et de feu incontrôlé, pour prévenir des milliards de dollars de dommages et protéger la population. Notre nouveau rapport présente les outils dont les décideurs disposent pour favoriser la construction sécuritaire et améliorer l’abordabilité. » 

— Ryan Ness, directeur de l’adaptation, Institut climatique du Canada

« Pour résoudre la crise du logement au Canada, il ne suffit pas de construire plus de logements, il faut aussi s’assurer qu’ils sont abordables à long terme. Cela implique de construire de nouveaux logements dans des endroits sûrs, capables de résister à des inondations et à des incendies de plus en plus graves. Ce nouveau rapport de l’Institut climatique met en évidence les risques financiers auxquels le Canada est confronté si la politique du logement continue d’autoriser un développement risqué, et propose des solutions concrètes pour protéger les personnes et les biens. »

— Lisa Raitt, vice-présidente de Global Investment Banking, CIBC ; coprésidente du groupe de travail sur le logement et le climat

« Le Canada est à la croisée des chemins. Nous avons urgemment besoin de nouveaux logements pour rétablir l’abordabilité, mais les politiques désuètes permettent la construction en zone vulnérable aux catastrophes climatiques comme les feux incontrôlés et les inondations. Ce rapport révolutionnaire de l’Institut climatique du Canada est le premier à quantifier ce risque. Il s’agit d’un signal d’alarme pour les décideurs : des milliards de dollars sont en jeu. » 

— Don Iveson, Conseiller exécutif, investissement climatique et résilience communautaire, Co-operators; coprésident du Groupe de travail pour l’habitation et le climat; et membre du groupe d’experts sur l’adaptation, Institut climatique du Canada

« Les changements climatiques ne sont plus des risques lointains: ils façonnent déjà nos réalités et amplifient les risques d’inondations et de feux de forêt. Continuer de construire des logements comme avant met nos communautés en danger et entraîne des coûts majeurs pour l’ensemble de la population. C’est pourquoi il est urgent d’adopter et de mettre en œuvre des politiques strictes et durables qui dirigent les nouvelles constructions vers des zones sécuritaires. »

– Alain Webster, président du Comité consultatif sur les changements climatiques du Québec

« S’il faut bâtir rapidement de nouvelles habitations pour répondre à la crise du logement actuelle au pays, les construire dans des zones à risques d’inondations ou de deux de forêt ne fera qu’augmenter les coûts et accentuer le problème. Le rapport de l’Institut climatique met en garde les gouvernements contre le laxisme dans l’encadrement de la construction dans les zones à risque. »

– Caroline Larrivée, directrice de la programmation scientifique à Ouranos  

« Co-operators a aidé des milliers de personnes à s’orienter et à se rétablir après avoir perdu leur maison et leurs moyens de subsistance à la suite de catastrophes météorologiques, de feux de forêt et d’inondations – une réalité dont la fréquence et la gravité ne cessent d’augmenter. Nous sommes fiers de nous associer à l’Institut climatique pour aider des millions d’autres personnes en partageant nos renseignements et notre expertise dans le cadre de cette analyse, afin de réduire les risques, d’influencer les décisions politiques, d’accroître l’accessibilité financière et d’atténuer les dommages et les pertes lorsque les événements inévitables se produisent. »

— Robert Wesseling, Directeur général, Co-operators

« Il est de plus en plus risqué d’habiter, de travailler et de s’assurer au Canada. La météo extrême, exacerbée par les changements climatiques, menace nos familles, nos collectivités et notre économie. Ce nouveau rapport de l’Institut climatique du Canada fait valoir l’importance d’éviter les coûts et les risques inacceptables du statu quo et fournit des recommandations pragmatiques pour préserver l’assurabilité et répondre à la crise du logement. » 

— Jason Clark, directeur national, Défense des changements climatiques, Bureau d’assurance du Canada; et président, Un Canada résistant au climat

« Aux premières lignes des crises du climat et du logement, les autorités municipales seront des partenaires essentielles pour protéger la population et les collectivités de la menace climatique grandissante. Ce rapport fait valoir l’urgence pour les différents secteurs et ordres de gouvernement de se coordonner afin de protéger le Canada des inondations et des feux incontrôlés toujours plus dangereux. » 

— Carole Saab, directrice générale, Fédération canadienne des municipalités

Ressources

L’Institut climatique du Canada

L’Institut climatique du Canada est l’organisme par excellence au pays pour la recherche sur les politiques climatiques. Il produit des analyses rigoureuses, des modélisations économiques et des études approfondies pour stimuler la croissance économique propre et la concurrentialité sobre en carbone, pour réduire les émissions et accélérer la transition du Canada vers la carboneutralité, et pour augmenter la résilience de l’économie et des infrastructures face au réchauffement climatique.

Pour en savoir plus

Claudine Brulé (heure de l’Est)
Cheffe, communications et relations externes
Institut climatique du Canada
514 358-8525

Les estimations préliminaires des émissions de GES du Canada renforcent la reddition de comptes et signalent des progrès

TORONTO— Dave Sawyer, économiste principal à l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante à la suite de la publication par le gouvernement fédéral du résumé préliminaire des estimations des émissions de gaz à effet de serre du Canada pour 2023. 

« La publication des estimations préliminaires sur les émissions de gaz à effet de serre au Canada en 2023 est une importante avancée pour la reddition de comptes en matière de politique climatique et démontre des progrès importants réalisés pour réduire les émissions et bâtir une économie plus propre. Ces données permettent aux décideurs politiques ainsi qu’au grand public d’avoir un aperçu plus rapide des tendances relatives aux émissions nationales et donnent l’occasion d’accélérer l’action politique si nécessaire. »

« Les chiffres officiels pour 2023 correspondent étroitement à nos propres estimations pour la même période, publiées en septembre dernier, qui montraient des progrès modestes dans la réduction des GES au pays, mais notaient des résultats inégaux selon les secteurs. Notre équipe à l’Institut climatique a publié des estimations préliminaires des émissions qui concordent avec les chiffres officiels du Canada depuis maintenant trois années consécutives. »

« Les données préliminaires du gouvernement pour 2023 montrent que les émissions ont légèrement diminué en 2023, d’environ un pour cent par rapport à l’année précédente (0,9 %),et sont maintenant environ 9 % inférieures aux niveaux de 2005, l’année de référence pour les objectifs officiels du Canada en matière d’émissions.»

« Nos recherches ont démontré que les politiques climatiques fonctionnent pour réduire les GES : les émissions du Canada seraient plus élevées aujourd’hui sans les mesures prises à ce jour par tous les paliers de gouvernement depuis 2015. Les politiques climatiques existantes devraient permettre d’éviter le rejet de 226 mégatonnes de carbone d’ici 2030, ce qui équivaut aux profils d’émissions actuels du Québec et de l’Ontario combinés. »

« Les gouvernements à travers le pays peuvent consolider ces progrès en finalisant et en mettant en œuvre les politiques qu’ils développent ou ont annoncées, afin d’obtenir des réductions d’émissions encore plus importantes d’ici 2030. »

Ressources additionnelles

Communiqué de presse| Les experts s’attendent à une légère baisse des émissions en 2023, et à d’importantes différences d’un secteur à l’autre – Canadian Climate Institute 

Données | Estimations préliminaires des émissions nationales 

Fiche de renseignements | Fiche de renseignements : Estimations préliminaires des émissions nationales pour 2023  

Analyse de 440 mégatonnes | Les estimations des émissions de 2023 montrent une légère baisse – 440 Mégatonnes: La voie du Canada vers la carboneutralité

Rapport | Le Canada est en voie d’atteindre 85 à 90 % de sa cible pour 2030, selon une évaluation indépendante – Canadian Climate Institute 

Pour plus d’informations

Claudine Brulé
Cheffe, communications & relations externes 
(514) 358-8525 | Heure de l’Est
cbrule@institutclimatique.ca

Le Règlement sur l’électricité propre est un outil flexible et pragmatique pour réduire les émissions et attirer les investissements

OTTAWA— Jason Dion, directeur principal de la recherche à l’Institut climatique du Canada, a fait cette déclaration en réponse à la publication par le gouvernement fédéral de la version finale du Règlement sur l’électricité propre ainsi que du crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre:

«La version finale du Règlement sur l’électricité propre du gouvernement fédéral est pragmatique, flexible et réalisable. Elle s’inscrit dans un ensemble plus vaste de mesures visant à assurer l’abordabilité et la fiabilité du réseau électrique.»

« Il est essentiel de produire et d’utiliser davantage d’électricité propre afin d’atteindre les cibles de réduction des émissions de GES au Canada, d’attirer des investissements et de rester compétitif. La version finale du Règlement aidera les provinces et territoires à réaliser les investissements nécessaires dans des réseaux d’électricité plus grands, plus propres et plus intelligents, tout en maintenant une flexibilité quant au recours limité à la production au gaz naturel durant la période de transition. Cette flexibilité additionnelle dans la conception — combinée aux milliards de dollars en appuis offerts aux provinces et territoires avec le crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre — en facilitera l’application. » 

« Le crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre comprend une nouvelle exigence, soit que les provinces et les territoires élaborent des feuilles de route énergétiques qui détaillent comment elles entendent développer leur réseau électrique pour atteindre les objectifs climatiques du pays de 2050. Cette simple condition a été recommandée par le Conseil consultatif canadien de l’électricité, ainsi que d’autres experts, permet d’apporter une clarté politique essentielle pour les compagnies d’électricité et les organismes de réglementation, tout en respectant la compétence des provinces dans le secteur de l’électricité. »

« Alors que la demande en électricité continuera de croître dans les prochaines décennies, les gouvernements devront prioriser l’abordabilité et la fiabilité. Bien réalisée, la transition vers l’électricité propre peut permettre des économies aux consommateurs et réduire leurs factures. Nos recherches ont démontré qu’en remplaçant les combustibles fossiles par de l’électricité propre, les ménages canadiens pourraient dépenser en moyenne 12 % de moins en énergie d’ici 2050. »

« Plusieurs provinces et territoires accomplissent déjà des progrès importants pour bâtir des réseaux électriques plus vastes, plus propres et plus intelligents; l’annonce d’aujourd’hui contribuera à accélérer les progrès.  Les gouvernements provinciaux et territoriaux disposent des outils et des pouvoirs nécessaires pour mener une transition vers l’électricité propre rentable, qui place en priorité l’abordabilité de la fiabilité pour les ménages et pour les entreprises d’un océan à l’autre: la balle est maintenant dans leur camp. »

RESSOURCES ADDITIONNELLES

POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS 

Krystal Northey (Heure du Pacifique)
Cheffe de projets, Affaires publiques
Institut climatique du Canada
(226) 212-9883
knorthey@institutclimatique.ca