L’Énoncé économique d’automne fait progresser le bon plan pour une économie verte, mais pas à la bonne vitesse

OTTAWA – Rick Smith, Président de l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante en réponse à l’Énoncé économique d’automne 2023 du gouvernement fédéral :

L’Énoncé économique de l’automne 2023 confirme que le gouvernement fédéral progresse dans la mise en œuvre de mesures qui aideront le Canada à prospérer dans le cadre de la transition énergétique mondiale. Mais pour apporter aux entreprises et aux investisseurs la certitude dont ils ont besoin et aux Canadiens les résultats qu’ils attendent en matière de climat, le rythme de mise en œuvre des politiques nécessaires doit s’accélérer de manière significative.

“La déclaration fait état de plusieurs avancées importantes. Le suivi des crédits d’impôt à l’investissement promis pour le captage du carbone contribuera à mobiliser des capitaux privés en faveur d’une technologie qui pourrait s’avérer essentielle pour les secteurs canadiens du ciment, des produits chimiques, du fer et de l’acier, ainsi que du pétrole et du gaz. La démonstration de progrès sur les contrats sur différence appliqués au carbone par le biais du Fonds canadien de croissance est un moyen judicieux de créer une plus grande certitude pour les investisseurs qui cherchent à lancer de grands projets de croissance propre.

“Pourtant, la lenteur de la mise en œuvre d’autres politiques essentielles risque de compromettre la certitude des politiques et la capacité du Canada à être compétitif sur les marchés mondiaux. Les longs délais dans la mise en œuvre des autres crédits d’impôt à l’investissement promis compromettront les investissements indispensables dans les secteurs de l’hydrogène, de la fabrication de technologies propres et, en particulier, de l’électricité propre. Le gouvernement fédéral devrait accorder la priorité au crédit d’impôt à l’investissement pour l’électricité propre avant la fin de 2024, date indiquée dans la déclaration. L’Énoncé propose également des développements et des processus supplémentaires pour la taxonomie canadienne des investissements climatiques, un cadre déjà soutenu par les 25 plus grandes institutions financières du pays, qui fournirait des informations claires sur les investissements et les actifs compatibles avec les engagements nationaux et mondiaux en matière de climat.

“Plus de détails sur la mise en œuvre sont également nécessaires pour d’autres actions essentielles à l’établissement d’une certitude politique et à la mobilisation de l’investissement privé. Par exemple, l’énoncé propose d’étudier les possibilités de créer une plus grande certitude quant aux augmentations futures du prix du carbone, éventuellement par voie législative. Finaliser les prêts garantis pour les communautés autochtones accélérera à la fois la réconciliation économique et le développement de projets de croissance propre. Pour appuyer son engagement à faire des annonces futures sur les plans visant à accélérer l’approbation des projets, le gouvernement devrait également introduire rapidement des modifications à la loi sur les études d’impact dans le budget 2024 afin de se conformer à la récente décision de la Cour suprême.

“Enfin, l’accent mis par le gouvernement fédéral sur la construction de nouveaux logements est une étape bienvenue et une occasion de s’assurer que les nouveaux logements sont construits de manière à résister aux dommages causés par le changement climatique et à permettre aux Canadiens d’économiser de l’argent sur leurs factures d’énergie. Alors que les coûts des catastrophes augmentent, la protection climatique des nouveaux logements contribuera à maintenir le coût de la vie à un niveau bas sur le long terme.

“La conception, la construction et l’exploitation de tout ce dont nous avons besoin pour assurer la transition du Canada vers la carboneutralité créeront des centaines de milliers d’emplois qualifiés, stables et bien rémunérés, et jetteront les bases d’une économie à plus forte valeur ajoutée et d’un avenir plus prospère. Passons à l’action. Nous demandons instamment au gouvernement de mettre en œuvre les politiques restantes de son plan de réduction des émissions afin de mettre le Canada et les Canadiens sur la voie de la compétitivité et de la prospérité dans le cadre de la transition énergétique mondiale”.

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Catharine Tunnacliffe
Directrice des Communications
Institut climatique du Canada
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Le rapport du commissaire à l’environnement souligne la nécessité d’accélérer les politiques climatiques fédérales

OTTAWA – Anna Kanduth, directrice de l’initiative 440 mégatonnes à l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante en réponse au sixième rapport publié aujourd’hui par le commissaire à l’environnement et au développement durable (CEDD) sur la Loi sur la responsabilité en matière de carboneutralité et le Plan de réduction des émissions pour 2030 : 

“Le rapport du commissaire sur les progrès réalisés par le gouvernement fédéral dans la mise en œuvre de son Plan de réduction des émissions (PRE) lance un appel clair à l’action. L’évaluation du commissaire confirme que l’éventail actuel des politiques climatiques fédérales constitue une base solide, mais que les progrès doivent s’accélérer. 

“Le rapport indique que les politiques définies dans le PRE devraient permettre de réduire les émissions de 34 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici à 2030. Bien que cela ne soit pas suffisant pour atteindre l’objectif du Canada pour 2030, il s’agit d’un progrès substantiel et encourageant. Notre modélisation indépendante a montré que la mise en œuvre des politiques en cours d’élaboration permettrait d’infléchir sensiblement la courbe des émissions du Canada. C’est le moment ou jamais : le gouvernement fédéral doit agir rapidement pour finaliser l’ensemble des politiques de son plan de réduction des émissions, puis les compléter par des mesures plus fortes ou supplémentaires, afin de mettre en œuvre l’action climatique attendue par les Canadiens. 

“Une plus grande transparence sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des politiques est essentielle pour rendre des comptes et donner la priorité aux corrections de trajectoire. Nous sommes également d’accord avec le commissaire pour dire qu’une modélisation plus transparente et plus détaillée apporterait plus de clarté sur les résultats attendus des politiques et sur les options permettant d’accélérer les progrès. En suivant les principaux indicateurs de progrès – des mesures telles que les investissements, parallèlement aux niveaux d’émissions – les gouvernements comprendraient mieux où le Canada progresse et où il reste des défis à relever. Cette approche est en train de devenir une pratique exemplaire au niveau mondial, et les gouvernements du Canada devraient s’efforcer de l’adopter. 

“Les coûts des changements climatiques frappent les Canadiens plus durement que jamais, et l’urgence d’accélérer la transition vers l’énergie propre du Canada ne fait que croître. Tous les gouvernements du pays ont un rôle à jouer dans la construction d’une économie carboneutre prospère et dans la réalisation des objectifs climatiques du Canada. Il n’y a pas de temps à perdre.

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Krystal Northey 

Institut climatique du Canada

250-818-3748

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440 Mégatonnes boussole des trajectoires: Le Canada est-il sur la bonne voie? 

Faute d’une réglementation plus sévère, les émissions pétrolières et gazières rateront les cibles de 2030

Quatre analyses sur l’avenir de l’électricité au Canada

Pleins feux sur les différentes cibles climatiques des provinces et territoires 

Les émissions du secteur pétrogazier et du secteur du bâtiment sapent les progrès climatiques du Canada, selon des estimations

Ottawa, le 28 septembre 2023. – Les émissions du secteur pétrogazier et du secteur du bâtiment ont continué d’augmenter en 2022, sapant l’effort global de réduction des émissions du Canada, conclut une nouvelle analyse indépendante de 440 mégatonnes, un projet de l’Institut climatique du Canada

Selon les estimations préliminaires des émissions nationales pour 2022, les émissions totales du Canada auraient augmenté de 2,1 % par rapport à l’année précédente, une augmentation de 14,2 mégatonnes d’équivalents dioxyde de carbone (Mt d’éq. CO₂). Malgré la légère augmentation observée en 2022, on observe tout de même une baisse de 6,4 % des émissions totales par rapport aux niveaux de 2005. La cible officielle du Canada est une réduction de 40 % à 45 % d’ici 2030.

Près des trois quarts (72 %) de la hausse de 2022 sont attribuables aux émissions du secteur de la production pétrogazière et du secteur du bâtiment, ce qui s’inscrit dans une tendance à long terme de hausse continue des émissions pour ces deux secteurs. Dans le secteur du bâtiment, la hausse est principalement due aux besoins accrus en chauffage découlant d’un hiver rigoureux. Les deux secteurs ont vu leurs émissions de carbone augmenter considérablement depuis 2005, contrairement à d’autres comme la production d’électricité, où les émissions ont baissé de 56 %.

Globalement, une économie en plein essor, et donc, plus énergivore, a provoqué une hausse des émissions en 2022, totalisant 37,1 Mt d’éq. CO₂ par rapport à l’année précédente. Les retombées des politiques climatiques et de certains facteurs de marché, notamment le déploiement de technologies propres, qui ont réussi à les réduire de 22,9 Mt, sont venues compenser cette augmentation, ce qui s’est traduit par une hausse nette globale de 14,2 Mt.

Cette hausse globale vient souligner la nécessité de mettre en place et de coordonner des politiques à l’échelle fédérale et provinciale. Cela passera entre autres par l’élaboration et l’application rapides de futurs plafonds d’émissions pour le secteur pétrolier et gazier, d’une réglementation sur le méthane, du Règlement sur l’électricité propre et de la Stratégie canadienne pour les bâtiments verts. Une évaluation indépendante de l’Institut publiée en 2022 a conclu que la mise en œuvre rapide et efficace du Plan de réduction des émissions pour 2030 du gouvernement fédéral, parallèlement à des initiatives provinciales et territoriales, pouvait faciliter l’atteinte des cibles canadiennes. Une version actualisée de l’analyse sera publiée plus tard cette année.

En rendant accessibles ces estimations préliminaires des émissions nationales huit mois avant la publication du Rapport d’inventaire national officiel du Canada, l’Institut climatique vise à éclairer plus rapidement les décisions fondées sur des données probantes concernant les progrès climatiques du Canada.

Les estimations des émissions de 2021 fournies par 440 mégatonnes concordaient avec les données officielles publiées ultérieurement par le gouvernement fédéral dans le cadre de son inventaire national.

CITATIONS

« Nos estimations préliminaires des émissions du Canada en 2021 montrent que les politiques climatiques et les technologies propres contribuent à réduire les émissions – mais que les progrès sont sapés par la hausse constante des émissions dans le secteur pétrogazier et le secteur du bâtiment. Des efforts rapides pour établir des plafonds d’émissions de pétrole et de gaz, réduire les fuites de méthane et développer le secteur de l’électricité propre nous permettront d’accélérer nos progrès tout en bâtissant un avenir plus prospère et compétitif pour le Canada. »

– Rick Smith, président, Institut climatique du Canada

« Ces estimations préliminaires ont été conçues pour améliorer la prise de décision en assurant le suivi le plus immédiat possible des progrès climatiques du Canada. Les estimations de 2022 montrent que certains secteurs sont particulièrement à surveiller. Puisque deux secteurs seulement – pétrogazier et du bâtiment – sont responsables de près des trois quarts de l’augmentation totale des émissions de l’an dernier, les interventions politiques ciblant ces secteurs devraient être prioritaires pour toutes les instances gouvernementales du Canada. »

– Dave Sawyer, économiste principal, Institut climatique du Canada

POUR EN SAVOIR PLUS

Catharine Tunnacliffe
Directrice, Communications
Institut climatique du Canada
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Les fonds publics alloués à la CUSC doivent permettre d’atteindre les objectifs climatiques et économiques à long terme du Canada

OTTAWA – Jonathan Arnold, responsable de la recherche sur la croissance propre à l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante en réponse à la nouvelle stratégie de gestion du carbone du gouvernement fédéral :

“La nouvelle stratégie fédérale de gestion du carbone souligne que les technologies de captage, d’utilisation et de stockage du carbone (CUSC) pourraient jouer un rôle essentiel dans la réduction des émissions dans les secteurs difficiles à maîtriser, tels que le ciment, les produits chimiques, le fer et l’acier, ainsi que le pétrole et le gaz. Cependant, la poursuite de la CUSC par le Canada ne doit pas détourner des ressources et de l’élan nécessaires au déploiement de la gamme de solutions qui sont rentables, disponibles et fiables aujourd’hui, notamment les énergies renouvelables, les batteries et le stockage, l’efficacité énergétique, les véhicules électriques et les thermopompes.

“Les industries à fortes émissions pourraient avoir besoin d’investir dans la CUSC pour rester compétitives dans la course mondiale vers la carboneutralité. Mais pour rendre les CUSC commercialement viables et à l’échelle requise, il faudra une quantité sans précédent de capitaux privés dans un court laps de temps, et le succès n’est pas garanti.

“Alors que les gouvernements de tout le pays s’efforcent d’atteindre les objectifs climatiques du Canada pour 2030 et 2050, et que les marchés mondiaux s’orientent vers un avenir à faible émission de carbone, tout investissement public supplémentaire dans la CUSC devrait être ciblé, temporaire et transparent.

“Pour s’assurer que l’argent public ne sert qu’à financer des projets conformes à ses objectifs économiques et climatiques à long terme, le Canada devrait aller de l’avant en adoptant un cadre de financement transparent et rigoureux. L’élaboration de ce type de cadre peut aider à orienter les rares fonds publics vers des secteurs et des projets qui ont un fort potentiel de croissance dans un avenir carboneutre. Ce cadre pourrait également utiliser la taxonomie proposée pour les investissements climatiques – soutenue par les 25 plus grandes institutions financières du Canada – afin d’évaluer les investissements publics dans la CUSC et de déterminer s’ils s’alignent sur les objectifs climatiques du Canada.

“La CUSC pourrait s’avérer un outil crucial pour réduire les émissions, et dans certains cas, il serait judicieux de consacrer des fonds publics supplémentaires à l’extension de cette technologie. Le plus important, cependant, est que le Canada continue à développer une base solide de politiques climatiques, telles que le plafonnement des émissions proposé pour le pétrole et le gaz, la réglementation sur l’électricité propre et la correction des failles dans la tarification du carbone dans le secteur industriel. Ces politiques envoient les signaux du marché nécessaires pour mobiliser les capitaux privés, stimuler l’innovation et accélérer le développement de nouvelles solutions climatiques qui peuvent profiter au Canada et au monde entier”.

Contexte : 

Communiqué de presse : Le nouveau cadre pour une taxonomie des investissements climatiques du Canada, un vecteur de compétitivité essentiel à l’atteinte des cibles selon les experts

Opinion: Le potentiel climatique du captage et stockage du CO₂, selon la modélisation financière

Rapport: Vers un Canada Carboneutre: S’inscrire dans la transition globale

Document de cadrage: Le secteur pétrogazier du Canada, la voie vers la carboneutralité et l’équité régionale

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Julien Bourque
Analyste politique principal
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Une nouvelle étude révèle que la thermopompe est l’option de chauffage et de climatisation la plus abordable pour la plupart des ménages

Ottawa, le 21 septembre 2023. – Une nouvelle étude de l’Institut climatique du Canada révèle que la thermopompe est déjà la solution de chauffage et de climatisation la plus abordable pour la plupart des ménages canadiens.

Ce nouveau rapport, intitulé Thermopompes rentables: chauffer et climatiser à faible coûts au Canada, évalue les coûts de chauffage et de climatisation dans différents types de bâtiments à Vancouver, Edmonton, Toronto, Montréal et Halifax en comparant différentes configurations de thermopompe à la combinaison d’une fournaise au gaz et d’un climatiseur.

Conclusion : dans la plupart des cas, la thermopompe est plus abordable qu’une fournaise au gaz associée à un climatiseur. En moyenne, les coûts sur toute la durée de vie d’une thermopompe conventionnelle avec chauffage d’appoint électrique sont inférieurs de 13 % à ceux d’une fournaise au gaz combinée à un climatiseur. On peut attribuer en partie ces résultats à la haute efficacité énergétique de la thermopompe, cinq fois plus grande que celle d’une fournaise au gaz, ce qui représente d’importantes économies sur la facture d’énergie.

De plus, quiconque cherche un nouvel appareil de chauffage ou de climatisation peut utiliser un nouvel outil de calcul en ligne conçu par l’Institut climatique (www.calculatricethermopompe.ca) pour trouver l’option la plus adaptée à sa situation. L’outil fournit des renseignements détaillés sur la manière dont la thermopompe se compare aux autres options dans les cinq villes du scénario, autant en matière de coûts que d’émissions. 

La thermopompe est essentielle pour réduire la pollution climatique causée par les bâtiments canadiens et protéger la population des chaleurs extrêmes; elle est hautement efficace énergétiquement, fonctionne sans recours aux combustibles fossiles et sert également pour la climatisation, fonction qui deviendra de plus en plus importante avec la multiplication des canicules estivales.

Dans ce nouveau rapport sont recommandées des politiques ciblant les obstacles qui empêchent les ménages d’avoir une thermopompe, notamment le maintien des stratégies et remises gouvernementales actuelles, la simplification de l’appui aux consommateurs, l’établissement d’un maximum pour la température intérieure et d’exigences en matière de refroidissement, et l’obligation d’utiliser des technologies de chauffage et de climatisation non polluantes et à haute efficacité dans les nouveaux bâtiments dans les régions où elles sont déjà compétitives.

CITATIONS

« Selon nos calculs, la thermopompe serait plus abordable que le chauffage au gaz associé à la climatisation pour la majorité de la population canadienne. Il s’agit d’une manière rentable de se tenir au chaud l’hiver et de se rafraîchir l’été tout en réduisant ses émissions. »

Sarah Miller, cheffe de projet, Adaptation, Institut climatique du Canada

« Si on compare ses coûts à ceux du gaz et du climatiseur, la thermopompe est une façon abordable de réchauffer et de rafraîchir la plupart des ménages canadiens. Le Canada a la chance incroyable de pouvoir aider sa population à économiser des frais d’énergie, à réduire la pollution climatique et à se protéger de chaleurs extrêmes comme celles de cet été. »

Rick Smith, président, Institut climatique du Canada

« Ce nouveau rapport et la calculatrice en ligne fournissent une image détaillée et très utile de la façon dont la thermopompe se compare aux autres systèmes de chauffage et de climatisation au Canada. Les installateurs et les fabricants sont bien placés pour en accélérer l’adoption et permettre à plus de ménages de profiter d’appareils à faible coût pour se protéger contre la chaleur extrême tout en réduisant les émissions. » 

Martin Luymes, vice-président, Relations avec le gouvernement et les parties prenantes, Institut canadien du chauffage, de la climatisation et de la réfrigération

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L’accord sur le commerce d’électricité crée des avantages mutuels pour l’Ontario et le Québec

OTTAWA, 30 août 2023 – Jason Dion, directeur principal de la recherche à l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante en réponse au nouvel accord sur le commerce de l’électricité entre l’Ontario et le Québec :

“L’accord sur le commerce de l’électricité annoncé aujourd’hui par l’Ontario et le Québec est une initiative judicieuse qui aura des retombées positives dans les deux directions. 

“L’échange d’électricité pendant les périodes où une province a moins de besoins et l’autre plus, permet aux provinces d’exploiter les sources d’électricité propres existantes avant d’en construire de nouvelles. Cela signifie qu’une plus grande quantité d’électricité propre est disponible pendant les périodes de pointe, permettant aux abonnés et aux provinces d’économiser de l’argent sur les coûts d’électricité.

“Les provinces ont besoin de plus d’électricité propre, et rapidement, pour rester compétitives avec leurs partenaires commerciaux et attirer des investissements dans une économie mondiale qui évolue rapidement vers la carboneutralité. Il est plus facile de construire les systèmes électriques nécessaires pour répondre à la demande croissante lorsque les provinces relient leurs réseaux, car elles peuvent tirer parti de leurs forces respectives pour assurer un approvisionnement plus souple et plus fiable.

“Les réseaux électriques interconnectés sont plus résistants, et le fait d’accepter d’échanger de l’électricité rendra les systèmes électriques de l’Ontario et du Québec plus fiables en cas de conditions météorologiques extrêmes et d’autres perturbations, tout en les rendant mieux équipés pour répondre à la demande croissante des véhicules électriques et des thermopompes.

“Un accord sur le commerce de l’électricité est une étape positive dans le travail important que l’Ontario et le Québec réalisent pour construire les systèmes électriques plus grands, plus propres et plus intelligents dont les provinces ont besoin pour soutenir l’électrification à grande échelle, rester compétitives et réduire les émissions à l’origine des changements climatiques.

Nos recherches montrent que le passage à l’électricité propre permettra aux Canadiens d’économiser de l’argent à long terme. L’annonce d’aujourd’hui est un exemple de la façon dont la collaboration entre les provinces peut aider à construire les réseaux nécessaires pour alimenter l’avenir électrique du Canada et réduire les émissions, tout en gardant l’énergie abordable et fiable pour les gens.”

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Julien Bourque

Analyste politique principal, Institut climatique du Canada

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Le Règlement sur l’électricité propre est essentiel pour attirer les investissements, rendre l’énergie plus abordable et lutter contre les changements climatiques

TORONTO, 10 août 2023 — Jason Dion, directeur principal de la recherche de l’Institut climatique du Canada, a déclaré ce qui suit en réaction au projet de Règlement sur l’électricité propre du gouvernement fédéral.

« Le Règlement sur l’électricité propre annoncé aujourd’hui sera la pierre angulaire d’un avenir économique prospère pour tous les Canadiens. Il permettra d’accélérer les progrès dans la lutte contre les changements climatiques tout en plaçant le pays en meilleure posture pour attirer de nouveaux investissements, créer de bons emplois dans des secteurs en croissance, et rendre l’énergie plus abordable.

« L’énergie propre est déjà l’énergie la plus économique et rentable au Canada, même après avoir tenu compte de sa variabilité. Et il existe de nombreuses façons de s’assurer que le réseau demeure fiable à mesure que la part de l’énergie éolienne et de l’énergie solaire augmente, y compris l’électricité flexible à la demande, le stockage dans des batteries et une interconnexion provinciale accrue.

« Selon notre analyse, une majorité de Canadiens épargneront sur leurs factures d’électricité à mesure qu’ils remplacent les combustibles fossiles par de l’électricité propre, le ménage moyen dépensant 12 pour cent de moins en électricité d’ici 2050 par rapport à aujourd’hui.

« Un approvisionnement fiable en électricité propre et abordable devient rapidement une nécessité pour assurer la concurrentialité des entreprises, et la demande s’accélère. Des dizaines de milliards de dollars sont sur la table pour aider les provinces à bâtir des réseaux électriques plus grands, plus propres et plus intelligents. Il n’en tient maintenant qu’aux provinces et aux territoires de saisir cette occasion et de mettre en branle des plans d’action crédibles et ambitieux pour l’électricité propre.

« La réalité des changements climatiques a frappé chez nous cet été, alors que des millions de Canadiens ont subi la fumée des incendies de forêt, des inondations et des conditions météorologiques exceptionnelles. Ces expériences créent une compréhension croissante que l’accélération de la transition vers l’abandon des carburants fossiles est essentielle pour ralentir le réchauffement planétaire. Les progrès futurs du Canada en matière de climat dépendent de l’électricité propre, et la transition à une énergie à 100 pour cent non émettrice constituera une grande part de notre contribution mondiale pour réduire les émissions.

« Tous les pays du G7 se sont engagés à atteindre la carboneutralité d’ici 2035, et les États-Unis doublent les efforts liés à la croissance propre avec d’importantes mesures incitatives et de nouveaux règlements. Le Canada a une longueur d’avance avec son électricité propre abondante et à faible coût, mais il y a un risque de perdre notre position de chef de file, à moins que nous agissions rapidement pour tirer pleinement profit de nos avantages. La vision du Canada en matière d’électricité, avec le Règlement d’aujourd’hui qui en constitue un élément clé, sera essentielle pour garder notre économie concurrentielle et prospère pour l’avenir. »

RESSOURCES

Fiche de renseignements : Électricité propre au Canada

Déclaration aux médias le 8 août : La vision fédérale de l’électricité est un cadre important pour la croissance économique, l’emploi et l’accessibilité financière

Opinion : Les quatre conditions pour le nouveau crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre

RAPPORTS

Volte-face : Comment alimenter un Canada carboneutre

Électricité propre, énergie abordable : Comment les gouvernements fédéral et provinciaux peuvent faire économiser de l’argent aux Canadiens sur la voie de la carboneutralité

Personne-ressource

Janina Stajic

Spécialiste principale des communications, Institut climatique du Canada

(226) 212-9883

jstajic@climateinstitute.ca

La Vision fédérale de l’électricité est un cadre important pour la croissance économique, l’emploi et l’accessibilité financière

VANCOUVER – Kate Harland, directrice intérimaire de la recherche sur l’atténuation de l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante en réponse au document sur la vision de l’électricité du gouvernement fédéral intitulé “Propulser le Canada vers dans l’avenir“.

“La vision du gouvernement fédéral en matière d’électricité présente une situation gagnant-gagnant-gagnant : faire croître l’économie, créer des emplois dans des secteurs en croissance et maintenir l’énergie à un prix abordable pour les Canadiens et les Canadiennes. Le passage à l’électricité propre est également l’un des moyens les plus importants dont dispose le pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre les changements climatiques. 

“Le Canada doit construire beaucoup plus d’électricité propre – et rapidement – pour rester compétitif dans une économie mondiale qui considère l’énergie propre comme un impératif commercial. Nos pairs du G7 se sont déjà engagés à produire de l’électricité carboneutre d’ici 2035, et les États-Unis stimulent fortement la croissance de l’énergie propre grâce à d’importantes mesures incitatives et à de nouvelles réglementations. Prendre du retard signifierait perdre des emplois et des investissements au profit d’autres juridictions.

“Le passage à l’électricité propre n’est pas seulement bon pour l’économie, il permettra aux Canadiens d’économiser de l’argent. Les coûts de l’électricité renouvelable et des technologies électriques ne cessent de baisser, et les gouvernements disposent d’outils pour maintenir les factures d’énergie à un niveau abordable. Nos recherches ont montré que la plupart des Canadiens dépenseront moins en énergie au fil du temps lorsqu’ils passeront des combustibles fossiles à des équipements plus efficaces tels que les thermopompes et les véhicules électriques alimentés par de l’électricité propre.

“Pour être clair : il n’y a pas de voie vers une économie prospère à carboneutre au Canada sans rendre nos systèmes électriques plus grands, plus propres et plus intelligents. Le prochain règlement fédéral sur l’électricité propre constituera une étape cruciale dans cette direction. En d’autres termes, l’avenir est électrique. La vision du gouvernement fédéral en matière d’électricité est fondée sur cette réalité, mais sa concrétisation nécessitera un effort sérieux et coordonné de la part des gouvernements de l’ensemble du pays.

FAITS SAILLANTS 

  • Nos recherches ont révélé qu’en moyenne, les ménages dépenseront 12 % de moins en énergie d’ici 2050 qu’aujourd’hui, grâce à la transition du Canada des combustibles fossiles à l’électricité propre. 
  • Le passage des combustibles fossiles à l’électricité propre peut à lui seul permettre au Canada d’atteindre 37 % de son objectif de carboneutralité en 2050.  
  • Le gouvernement fédéral a offert plus de 40 milliards de dollars d’incitations pour aider les provinces à moderniser leurs systèmes d’électricité propre. 
  • Le réseau électrique canadien a l’avantage d’être déjà non polluant à 84 %, contre seulement 40 % aux États-Unis
  • Le coût de l’énergie renouvelable a considérablement baissé au cours de la dernière décennie, ce qui en fait la source d’énergie la moins chère, même si l’on tient compte de son intermittence. 
  • Le 4 août 2023, plus de 30 grandes industries canadiennes, associations syndicales, développeurs d’énergie autochtones, entreprises de technologies propres et autres ont publié une lettre déclarant qu’ils soutenaient un réseau électrique à carboneutralité nette à l’échelle nationale d’ici 2035.

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Catharine Tunnacliffe
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L’élimination progressive des subventions aux combustibles fossiles permet d’aligner la politique économique du Canada sur ses objectifs climatiques

OTTAWA – Jonathan Arnold, Chef de projet de recherche, a fait la déclaration suivante en réponse à l’annonce du gouvernement fédéral concernant l’avenir des subventions aux combustibles fossiles au Canada :

“La fin des subventions gouvernementales pour l’augmentation de la production de combustibles fossiles est une étape essentielle pour aligner la politique économique du Canada sur ses objectifs climatiques. C’est la première fois que le Canada crée un cadre permettant de distinguer les subventions efficaces des subventions inefficaces. Cette nouvelle politique permettra de remettre au centre des préoccupations la réduction des émissions et la croissance économique.

“Dans l’ensemble, le cadre annoncé aujourd’hui établit un équilibre bénéfique. Il contribuera à garantir que tout soutien existant ou nouveau au secteur des combustibles fossiles est conforme aux objectifs climatiques du Canada, à savoir maintenir la hausse des températures mondiales à moins de 1,5 °C. Il met clairement l’accent sur le soutien aux technologies et aux énergies propres et prévoit des garanties pour les besoins énergétiques des communautés rurales, isolées et autochtones. 

“L’obtention de fonds publics pour débloquer des réductions rapides des émissions du secteur pétro-gazier est un exercice d’équilibre très délicat. D’une part, une analyse récente de la Régie de l’énergie du Canada montre que la demande mondiale de pétrole et de gaz pourrait chuter considérablement si le monde agit rapidement pour atteindre la carboneutralité.

“Étant donné que la production pourrait être considérablement limitée par les forces du marché international, les gouvernements devraient agir avec prudence, compte tenu du risque associé à l’investissement d’argent public dans des projets qui pourraient devenir des actifs échoués dans un contexte de baisse de la demande mondiale. Un dollar dépensé pour les combustibles fossiles est un dollar de moins pour des projets et des technologies comme les énergies renouvelables, qui seront importants pour maintenir la compétitivité à mesure que la transition énergétique mondiale s’accélère.

“D’autre part, il existe des cas où un appui temporaire du gouvernement à des initiatives telles que les contrats carbone pour la différence, ou la capture, l’utilisation et le stockage du carbone, se justifie pour réduire les émissions à la vitesse requise. La production de pétrole et de gaz représente plus d’un quart des émissions totales du Canada. Sans une action rapide et transformatrice pour réduire ces émissions, il est peu probable que le Canada atteigne ses objectifs climatiques pour 2030 ou 2050.

“L’annonce d’aujourd’hui démontre la nécessité d’un cadre rigoureux qui garantirait que l’argent public aille uniquement aux projets qui sont réellement alignés sur les objectifs économiques et climatiques à long terme du Canada. Elle montre également pourquoi le Canada doit adopter la taxonomie des investissements climatiques – soutenue par les 25 plus grandes institutions financières, donnerait aux gouvernements des orientations claires, garantissant que les ressources vont uniquement à des projets qui réduisent les émissions et améliorent la compétitivité à long terme du secteur alors que la demande mondiale diminue.

“En investissant uniquement dans des projets qui contribuent à la transition du Canada vers une économie carboneutre prospère, le gouvernement fédéral peut tirer le meilleur parti de l’argent public limité pour réduire les émissions, protéger les emplois et aider le Canada à rester compétitif dans une économie mondiale en pleine évolution.”

Resources

L’impératif de classer les projets de combustibles fossiles par effets climatiques

5 grandes questions à propos de la nouvelle taxonomie des investissements climatiques du Canada

Le potentiel climatique du captage et stockage du CO₂, selon la modélisation financière

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Julien Bourque
Analyste politique principal
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Le nouveau plan énergétique de l’Ontario offre une vision essentielle pour l’électricité, mais manque de détails sur le gaz

OTTAWA — Jason Dion, directeur principal de recherche à l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante en réponse à l’annonce du gouvernement de l’Ontario, Stimuler la croissance de l’Ontario,  le nouveau plan énergétique à long-terme de l’Ontario. 

“Le nouveau plan énergétique de l’Ontario montre clairement que la province se dirige vers un futur électrique. Le plan est une étape importante pour construire des systèmes électriques plus grands, plus propres, plus intelligents dont l’Ontario a besoin pour répondre à la demande croissante en électricité, tout en gardant des tarifs abordables pour les familles et les entreprises. 

“Le plan se concentre sur les moyens de réduire la dépendance aux centrales au gaz, et soutiendra l’alignement rentable des systèmes électriques de l’Ontario avec le règlement sur l’électricité propre à venir.

“Le développement d’une production non-émettrice aux côtés de solutions qui peuvent améliorer la flexibilité du système, comme le stockage à court et long-terme, l’efficacité énergétique et les ressources énergétiques distribuées, et la capacité de transmission améliorée aidera la transition de l’Ontario transition vers une grille entièrement alimentée par des sources non-émettrices. 

“Cependant, le plan ne dit pas si la province a l’intention de construire de nouvelles installations de production d’électricité à partir du gaz. La province devrait éviter de construire de nouvelles centrales au gaz puisque des alternatives rentables sont disponibles, et que ces installations sont susceptibles de devenir des actifs échoués. Le calendrier de la province pour atteindre une production carboneutre est également flou. Le Canada et d’autres pays du G7 ont établi une cible pour 2035, ce que l’Ontario devra faire si elle veut rester compétitive. 

“Malgré ces lacunes, le plan de l’Ontario est un engagement important tourné vers l’avenir pour bâtir les systèmes plus grands, plus propres, plus intelligents dont l’Ontario et le Canada ont besoin pour atteindre la carboneutralité. Nos recherches ont montré que le ménage canadien moyen dépensera 12% de moins en énergie en 2050 par rapport à ce qu’il dépense aujourd’hui, alors que le pays se dirige vers un avenir carboneutre.

“La demande en énergie de l’Ontario augmente. En planifiant pour la croissance future aujourd’hui, l’Ontario peut s’assurer que son énergie propre, fiable et rentable reste un avantage concurrentiel.”