FICHE DE RENSEIGNEMENTS: Changements climatiques et feux de forêt

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Vu l’accélération des changements climatiques, attribuable en grande partie aux combustibles fossiles, les feux de forêt sont plus importants, intenses et fréquents que jamais (Atlas climatique du Canada, s.d.). Le Canada, où se trouvent plus du quart des forêts boréales du monde entier, se réchauffe deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale (Gouvernement du Canada, 2019), ce qui signifie qu’il est frappé de plein fouet par les répercussions du réchauffement de la planète. En 2023, le pays a connu la saison de feux incontrôlés la plus destructrice de son histoire, avec 16,5 millions d’hectares brûlés, soit plus du double du record précédent et près de sept fois la moyenne historique (Ressources naturelles Canada, 2024). 

Selon nos recherches, les gouvernements doivent, pour assurer la sécurité de la population canadienne, agir à la fois défensivement et offensivement, c’est-à-dire protéger les gens et les écosystèmes tout en accélérant l’abandon des combustibles fossiles afin de limiter le réchauffement climatique (Sawyer et coll., 2022).

Les changements climatiques exacerbent les feux de forêt

  • Bien que les feux de forêt soient des perturbations naturelles qui contribuent à la santé et au renouvellement de nombreux écosystèmes forestiers (Conseil canadien des ministres des forêts, 2019), en raison du réchauffement climatique, ils sont de plus en plus intenses et incontrôlables, et donc encore plus destructeurs.
  • Les feux de forêt sont de plus en plus fréquents au Canada (Hanes et coll., 2018). En 2023, la superficie brûlée atteignait plus de six fois la moyenne historique (Centre interservices des feux de forêt du Canada, 2024).
  • En 2023, les changements climatiques ont plus que doublé la probabilité de conditions extrêmes propices aux feux incontrôlés dans l’Est canadien (World Weather Attribution, 2023). 
  • En raison de la surchauffe climatique, les étés sont de plus en plus chauds et venteux au Canada, ce qui donne lieu à des précipitations plus erratiques, notamment une diminution de la quantité de pluie estivale dans certaines régions (Bush et Lemmen, 2019; Gifford et coll., 2022). 
  • La saison des feux de forêt commence plus tôt, dure plus longtemps et est plus difficile à contrôler (Atlas climatique du Canada, s.d.; Ressources naturelles Canada, 2024b; Ressources naturelles Canada, 2022). Des feux zombies couvent maintenant même durant l’hiver (Shingler, 2024).
  • La foudre devient un phénomène plus fréquent à mesure que le climat se réchauffe (McKabe, 2023). En 2023, les feux déclenchés par la foudre ont été responsables de 93 % de la superficie brûlée au Canada, comparativement à seulement 7 % pour ceux d’origine humaine (Jain et coll., 2024).
  • Un risque accru de feux incontrôlés signifie que les feux – quelle qu’en soit la cause – se déclenchent, se répandent et deviennent hors de contrôle beaucoup plus facilement.

Les feux de forêt nuisent à la santé et au bien-être de la population

  • La fumée des feux de forêt peut voyager sur des milliers de kilomètres (NASA Earth Observatory, 2015), forçant ainsi des fermetures d’écoles et entraînant une série de perturbations qui menacent la santé de millions de personnes (Lin, 2023), particulièrement les enfants, les personnes âgées et les personnes ayant des problèmes cardiaques ou pulmonaires. 
  • Les feux de forêt ardents libèrent une dangereuse quantité de particules dans l’air, associées à un risque accru de maladies cardiaques et cardiovasculaires, et de cancer du poumon et du cerveau (Egyed et coll., 2022; Korsiak et coll. 2022).
  • Cette épaisse fumée exerce une forte pression sur le système de santé canadien. On estime qu’en juin 2023, la fumée dégagée après une seule semaine de feux de forêt aurait coûté plus de 1,2 milliard de dollars à l’Ontario (Sawyer et coll., 2023) en raison d’effets sur la santé : décès prématurés, hausse des visites à l’hôpital, urgences médicales, etc.
  • La mauvaise qualité de l’air attribuable à la fumée frappe durement les personnes les plus vulnérables (Gouvernement du Canada, 2022). Les répercussions sont particulièrement importantes pour certains groupes, comme les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes qui travaillent à l’extérieur.
  • La fumée issue des feux de forêt, qui se multiplient et s’aggravent, exacerbe les symptômes d’asthme dans l’Ouest canadien (Matz et coll., 2020), sans compter les répercussions importantes sur la santé mentale des incendies et des inondations attribuables au climat (Belleville et coll., 2019).
  • Les feux incontrôlés peuvent détruire des résidences et des communautés entières, dévaster les écosystèmes fragiles et menacer la sécurité économique. Ces conséquences sont liées à des troubles de stress post-traumatique, à la dépression, à des troubles d’anxiété, voire à des pensées suicidaires (Hayes et coll., 2022).

L’effet de l’exacerbation des feux de forêt sur le coût de la vie

  • Les feux de forêt peuvent détruire des biens, des maisons et des communautés entières, ce qui fait grimper les coûts des assurances et le coût de la vie (Gerety, 2024; Vaillant, 2024). 
  • Depuis les années 1970, on note une hausse d’environ 150 millions de dollars par décennie des coûts liés à la protection contre les feux de forêt (Gouvernement du Canada, 2024). Pour six des dix dernières années, ils ont dépassé le milliard de dollars.
  • En 2016, les feux incontrôlés de Fort McMurray, en Alberta, auraient coûté 9 milliards de dollars en effets directs et indirects sur les plans matériel, financier, environnemental et de la santé (Alam et coll., 2019). Ils ont en outre donné lieu à la plus importante opération d’évacuation de l’histoire du Canada, avec plus de 2 400 structures détruites et 85 000 personnes déplacées.
  • Les feux incontrôlés ont des répercussions dans des secteurs essentiels de l’économie, dont le secteur forestier, un des plus importants employeurs du Canada (Lindsay et Pelai, 2024). Ils peuvent perturber les activités de foresterie et diminuer les stocks de bois, ce qui se répercute sur les travailleurs et les communautés qui en dépendent. En 2017, lors des grands feux en Colombie-Britannique, près d’une quarantaine de sociétés forestières ont dû cesser temporairement leurs activités (ministère de l’Environnement et de la Stratégie en matière de changements climatiques, 2019).
  • Le cumul des répercussions du réchauffement de la planète – dont les feux incontrôlés de plus en plus importants et fréquents – fait augmenter le coût de la vie au Canada en raison des pertes d’emploi, du ralentissement économique et de la hausse des impôts nécessaire pour couvrir la reprise suivant les catastrophes et la réparation des infrastructures. Entre 2015 et 2025 seulement, le fardeau additionnel des changements climatiques coûtera à lui seul 700 $ par année pour un ménage moyen, et ce montant ne fera qu’augmenter (Sawyer et coll., 2022).

Les gouvernements peuvent agir pour protéger les communautés et freiner le réchauffement

  • Les scientifiques préviennent que les conséquences des changements climatiques ne feront que s’aggraver à mesure qu’augmentera la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère (GIEC, 2022). Les gouvernements du monde entier, y compris les nôtres, doivent prendre des mesures immédiates pour réduire ces émissions et freiner le réchauffement climatique.
  • Les répercussions des changements climatiques se faisant déjà sentir et étant appelées à s’aggraver, il importe que les communautés et les gouvernements collaborent dès maintenant pour s’adapter et se préparer au risque accru d’incendies.
  • Les gouvernements fédéral et provinciaux peuvent favoriser la résilience face aux feux de forêt en limitant les aménagements dans les zones à risque élevé, en renforçant les codes et règlements relatifs au bâtiment (par exemple, l’utilisation de matériaux résistants au feu) et en améliorant la gestion de la forêt et de la végétation, notamment par le brûlage dirigé et d’autres mesures visant à réduire la quantité de combustible susceptible d’alimenter les feux à proximité des communautés à risque (Bénichou et coll., 2021).
  • Les programmes Intelli-feu de l’Alberta et de la Colombie-Britannique sont des exemples d’initiatives qui aident les communautés et les personnes à réduire les risques d’incendie (FireSmart Alberta, 2024; FireSmart B.C., 2024).

Les peuples autochtones touchés de façon disproportionnée et à l’avant-scène des solutions

  • De tout temps, les communautés autochtones au Canada ont utilisé les feux contrôlés comme pratique traditionnelle pour gérer le territoire. En soutenant cette pratique culturelle de brûlage, on peut réduire le risque de feux incontrôlés (BC Wildfire Service, 2022).
  • Au Canada, 80 % des communautés majoritairement autochtones se situent dans des régions sujettes aux incendies (Asfaw et coll., 2019).
  • Plus de 42 % des évacuations attribuables à un feu incontrôlé ont eu lieu dans des communautés majoritairement autochtones (Webber et Berger, 2023).
  • Entre 1980 et 2021, au Canada, 16 communautés (Christianson et coll., 2024) ont été évacuées au moins cinq fois; seules deux d’entre elles n’étaient pas des réserves autochtones.

Ressources

Experts disponibles pour commenter et contextualiser le sujet :

  • Ryan Ness – Directeur, Adaptation à l’Institut climatique du Canada et chercheur principal pour la série Les coûts des changements climatiques de l’Institut (heure de l’Est, en anglais et en français)
  • Sarah Miller – Chargée de recherche en adaptation à l’Institut climatique du Canada (heure du Pacifique, en anglais)

Demande de renseignements ou d’entrevue avec un expert :

Claudine Brulé

Spécialiste des communications et des relations avec les médias
cbrule@institutclimatique.ca
514 358-8525

La Stratégie canadienne pour les bâtiments verts est un pas en avant, mais ne remplace pas une intervention provinciale

HALIFAX — Sachi Gibson, directrice de la recherche sur l’atténuation à l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante en réponse à la publication de la Stratégie canadienne pour les bâtiments verts du gouvernement fédéral: 

« La nouvelle Stratégie canadienne pour les bâtiments verts du gouvernement fédéral met en place des mesures importantes pour réduire les émissions de carbone des bâtiments, réduire les coûts énergétiques des foyers et des entreprises et améliorer l’efficacité en général. Ce sont des priorités, car les émissions dans le secteur des bâtiments au Canada continuent d’augmenter, ce qui en fait l’un des rares secteurs dans lesquels les émissions ont augmenté depuis 2005.  Pourtant, plus de mesures sont nécessaires, notamment le renforcement des politiques provinciales et la coordination des efforts entre divers paliers de gouvernement, pour réduire les émissions dans le secteur des bâtiments et atteindre l’objectif de carboneutralité du Canada d’ici 2050.» 

« Comme l’indique notre rapport Échange de chaleur, les provinces et les territoires ont d’importantes responsabilités en matière de réduction des émissions et de soutien à une énergie abordable dans le secteur du bâtiment.  Ils devraient notamment accélérer les investissements dans l’efficacité énergétique et l’électrification des bâtiments, et cesser d’étendre l’infrastructure gazière aux nouveaux développements. Nos recherches ont démontré que les thermopompes à haut rendement énergétique sont déjà l’option la moins coûteuse pour chauffer et climatiser de nombreux logements au Canada aujourd’hui, et qu’elles peuvent contribuer à réduire la pollution tout en permettant de réaliser des économies. 

« Cette stratégie fédérale comporte des avancées positives, mais dans la course à la décarbonation des bâtiments, il est temps que les provinces et les territoires prennent le relais ». 

POUR PLUS D’INFORMATION 

Claudine Brulé
Spécialiste des communications et des relations avec les médias
Institut climatique du Canada
(514) 358-8525
cbrule@institutclimatique.ca

Une nouvelle approche en matière de logements autochtones pour aborder les risques sanitaires et climatiques

VANCOUVER/territoires non cédés xʷməθkʷəy̓əm, Sḵwx̱wú7mesh et səlilwətaɬ, 27 juin 2024 — Un document de cadrage publié aujourd’hui présente une nouvelle approche pour aborder une préoccupation que les populations autochtones soulèvent depuis des décennies : les logements malsains ont une incidence grave sur la santé des communautés autochtones dans l’ensemble du Canada. Cet article est le premier d’une série qui découle du projet de logements autochtones, un partenariat entre le volet Recherche autochtone de l’Institut climatique du Canada et Indigenous Clean Energy.

Le document de cadrage, Plus qu’une question de durabilité : la force des logements autochtones, démontre que les approches actuelles en matière de logement dans les communautés autochtones sont enracinées dans un héritage colonial qui a produit des conditions de logement malsaines, notamment la mauvaise aération, la surpopulation et des logements non adaptés à l’emplacement ou l’environnement où ils ont été construits. Les communautés autochtones sont donc aux prises avec divers graves défis de santé, notamment des milliers de membres des communautés souffrent de problèmes respiratoires, de problèmes cardiovasculaires et de problèmes de santé mentale qui sont aggravés ou directement causés par des logements inadéquats et malsains. Par exemple, la transmission de la tuberculose est au moins 20 fois plus élevée dans les populations autochtones que dans les populations non autochtones. Ces conditions de logements malsaines et les défis de santé associés ont également aggravé les impacts du changement climatique, comme les vagues de chaleur.

L’investissement dans des logements sains et écoénergétiques, qui sont efficients et résilients au climat et favorisent le bien-être des résidents permettrait de relever bon nombre de ces défis et produirait de nombreux effets bénéfiques, notamment des économies pour les ménages, une réduction des coûts des soins de santé et une réduction des émissions. L’article conclut que cette solution nécessitera une nouvelle approche en matière de stratégies de logement, adoptant une perspective holistique des enjeux de logement et élaborées en partenariat avec les communautés autochtones.

Plus qu’une question de durabilité est la première partie d’un plus grand projet — entrepris dans le cadre d’une collaboration entre le volet Recherche autochtone de l’Institut climatique du Canada et Indigenous Clean Energy—qui cible les changements politiques qui produiront des interconnexions positives entre le logement autochtone, l’énergie et la santé. Ce premier document de cadrage, qui s’appuie sur les conclusions tirées de la littérature et d’un dialogue avec des experts et des détenteurs de droits autochtones, établit la base d’un projet plus vaste et présente l’important contexte des défis et des solutions innovantes en matière de logement dans les communautés autochtones.

CITATIONS

« Cet article est issu de la collaboration d’experts de différents secteurs et des communautés qui ont travaillé ensemble pour démontrer les interconnexions entre le logement autochtone et l’état de santé. La réalisation du projet de logements sains et écoénergétiques dans les communautés produirait des effets bénéfiques sur plusieurs plans et contribuerait à améliorer le piètre état de santé des communautés autochtones, à réduire les émissions et à renforcer la résilience climatique. »

– Janna Wale, conseillère politique, Recherche autochtone, Institut climatique du Canada

« L’investissement proactif dans le logement autochtone résilient au climat et écoénergétique peut réduire les coûts de santé qui surviendraient, autrement, éventuellement. L’investissement dans les solutions à long terme qui adoptent une approche différente du logement sera bénéfique tant pour ceux qui vivront dans des logements plus sains que pour les communautés dans leur ensemble. Le projet de logements autochtones peut contribuer à réduire la pression sur les systèmes de santé surchargés et, lorsque les communautés autochtones sont chefs d’orchestre et partenaires, soutient le processus de réconciliation. »

– Maria Shallard, directrice, Recherche autochtone, Institut climatique du Canada

« Le projet de logements autochtones propose un nouveau concept de logements, centré sur la population et la communauté, l’efficience énergétique, les valeurs culturelles et les gaz à effet de serre. La situation du logement dans les communautés autochtones est une problématique qui perdure et perdurera à moins que tous les paliers de gouvernement investissent davantage temps et argent et, plus important encore, adoptent une approche différente, holistique et mieux coordonnée pour aborder cet enjeu, une approche éclairée par la vision autochtone du logement autochtone. » —Ian Scholten, Directeur, Efficiency and Transportation, Indigenous Clean Energy

« Dans pratiquement chaque communauté autochtone, le logement reste un enjeu majeur, sinon le plus pressant. Malheureusement, bon nombre de logements sont construits de façon inefficace, ce qui entraîne des problèmes de santé et réduit la durée des bâtiments, et exacerbe la crise du logement. Ce rapport souligne l’effet de la promotion de logements autochtones durables comme solution rentable qui permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et favorise des communautés saines. Nous espérons que ce document de cadrage suscitera des discussions élargies sur la mobilisation de capitaux pour saisir cette occasion. Pour trouver des solutions, il faudra faire preuve de créativité et de courage, mais l’urgence et l’impact potentiel sont trop importants pour être ignorés. »

– James Jenkins, directeur général, Indigenous Clean Energy

Personne-ressource

Janina Stajic
Responsable de la communication
250-618-2360
jstajic@climateinstitute.ca

Fermer les valves du développement des réseaux gaziers et miser sur l’électricité pour chauffer les bâtiments à l’avenir

13 juin 2024, OTTAWA – Une toute nouvelle étude de l’Institut climatique du Canada conclut qu’il faut délaisser le recours au gaz naturel pour chauffer les bâtiments et miser sur l’électricité pour parvenir à une transition vers la carboneutralité en assurant l’abordabilité et la fiabilité pour les consommateurs.  Le rapport Échange de chaleur: Comment les politiques d’aujourd’hui stimuleront ou retarderont la transition des bâtiments vers un chauffage propre et fiable urge les provinces à agir dès maintenant pour éviter des coûts élevés pour les consommateurs à mesure que la transition énergétique s’accélère.

“Cette étude est d’autant plus importante alors que le gouvernement du Québec est au cœur d’une modernisation de son réseau électrique. C’est le temps pour le Québec et les autres provinces de miser sur l’électricité pour chauffer les résidences et les commerces et délaisser le gaz naturel”, explique Sachi Gibson, directrice de la recherche sur l’atténuation à l’Institut climatique du Canada. 

De nombreuses municipalités québécoises ont annoncé dans les derniers mois qu’elles ne voulaient plus de chauffage au gaz dans les nouvelles constructions résidentielles et commerciales. Délaisser le gaz au profit de l’électricité est la voie à suivre dans le chauffage des bâtiments pour atteindre les objectifs climatiques, selon l’équipe de recherche en atténuation de l’Institut climatique qui a mené l’enquête. 

“Les nouveaux réseaux de gaz naturels que nous installons aujourd’hui ont une durée de vie de 40 à 60 ans, et ils sont installés dans l’idée que nous les paierons aussi sur une longue période de temps, ajoute Rick Smith, le président de l’Institut climatique.  Pour atteindre nos objectifs climatiques, nous utiliserons beaucoup moins de  gaz naturel, mais devrons vraisemblablement continuer à payer pour un réseau sous-utilisé ou désuet si on maintient le statu quo”.

Échange de chaleur présente des arguments en faveur d’une révision de la manière dont les provinces planifient et réglementent les infrastructures des services publics d’électricité et de gaz afin de mieux protéger l’intérêt public, aujourd’hui et à long terme. Si les investissements dans le réseau de gaz continuent d’augmenter, et que les raccordements au gaz restent la norme pour les nouvelles constructions, les gouvernements, les actionnaires et les consommateurs de gaz restants pourraient se retrouver à devoir assumer les coûts d’une infrastructure gazière désuète et  sous-utilisée, alors que de plus en plus de gens optent pour des solutions plus vertes.

LES GRANDES CONCLUSIONS D’ÉCHANGE DE CHALEUR

  • Dans toutes les provinces et tous les scénarios examinés par l’Institut climatique, la voie la moins coûteuse pour atteindre l’objectif d’une économie carboneutre d’ici 2050 est de faire de l’électricité la source d’énergie dominante pour le chauffage des bâtiments. 
  • L’atteinte de l’objectif zéro émission dans les bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels se traduit par une baisse substantielle de la consommation de gaz dans chaque province. En 2050 au Québec, la consommation de gaz diminue d’environ 93 % par rapport à aujourd’hui. 
  • Aujourd’hui, plus de cinq millions de foyers au Canada (34 %) se chauffent déjà à l’électricité, principalement à l’aide de plinthes. Pour atteindre la carboneutralité, 99 % du chauffage domestique en 2050 devrait être entièrement ou principalement alimenté par l’électricité, y compris, dans certains cas, par la biénergie comprenant des thermopompes électrique appuyée par des chaudières au gaz dans le cadre d’un système hybride.
  • Nos recherches ont montré qu’une transition énergétique rentable dans les bâtiments permettra d’utiliser des thermopompes pour chauffer la grande majorité des habitations d’ici à 2050. Les gaz à faible teneur en carbone, comme le biométhane et l’hydrogène devraient jouer qu’un rôle marginal dans le chauffage des bâtiments commerciaux et résidentiels et seront probablement utilisés dans les bâtiments industriels.

RESSOURCES ADDITONNELLES 

RapportÉchange de chaleur: Comment les politiques d’aujourd’hui stimuleront ou retarderont la transition des bâtiments vers un chauffage propre et fiable.

Rapport | Thermopompes au Canada: chauffer et climatiser à faibles coûts au Canada (septembre 2023)

Études de cas La chaleur hybride au Québec (avril 2023) | Les thermopompes, en vogue dans les Maritimes (avril 2023) | Saint-Laurent Ottawa Nord refusé (avril 2023)

BlogueChangements à l’horizon – les contribuables se feront-ils refiler la facture de l’expansion du réseau de gaz? (mars 2024)

CONTACT 

Claudine Brulé 

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Des progrès évidents: les émissions du Canada sont plus basses qu’avant la pandémie, ce qui démontre une séparation claire entre croissance économique et émissions

OTTAWA—Dave Sawyer, économiste principal à l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante en réponse à la publication du Rapport d’inventaire national (RIN) du gouvernement fédéral sur les émissions de gaz à effet de serre émis par le Canada en 2022.  

“Si les émissions de 2022 sont en légère hausse par rapport à l’année précédente, il ne faut pas perdre de vue l’ensemble du tableau : les émissions nationales restent inférieures de 5,9 % à ce qu’elles étaient avant la pandémie en 2019. L’économie a progressé de 3,2 % entre-temps, ce qui prouve clairement que le Canada accélère la séparation entre les émissions et la croissance économique. Ce découplage doit maintenant s’accélérer davantage – plus que doubler – si le Canada veut atteindre son objectif pour 2030.  

“Les émissions nationales sont désormais inférieures de 7,1 % à celles de 2005, l’année de référence pour l’objectif officiel du Canada de réduire ses émissions  d’au moins 40 % d’ici 2030. 

“Le Rapport d’aujourd’hui est similaire à l’estimation des émissions nationales de l’Institut climatique du Canada publiée en septembre dernier, qui estimait que les émissions en 2022 étaient inférieures de 6,4 % aux niveaux de 2005. 

“Le dernier inventaire national est largement positif, mais quelques secteurs se révèlent être des freins au progrès. Des secteurs comme l’électricité sont en tête du peloton en termes de réduction des émissions. Mais les émissions des  secteurs pétrolier et gazier, des véhicules lourds, des bâtiments et de l’agriculture continuent d’augmenter, ce qui annule une partie des progrès importants réalisés depuis 2005. 

“Les méthodologies du Rapport intérimaire national sont régulièrement mises à jour en fonction des améliorations apportées aux données et à la science. Les mises à jour de cette année ont entraîné une augmentation significative des émissions de méthane au Canada. Ce changement analytique, associé à l’augmentation de la production de pétrole et de gaz, signifie que les émissions de ce secteur sont aujourd’hui plus importantes que jamais – 31 % du total, soit près du tiers des émissions canadiennes.  L’importance de la réduction des émissions de méthane dans le secteur du pétrole et du gaz est évidente, car il s’agit d’une mesure climatique rentable.

“Le Rapport contient également un avertissement sur la variabilité du changement climatique à venir, les terres agricoles rejetant 22 millions de tonnes d’émissions en 2022 en raison de la sécheresse, qui limite la capacité des sols et des cultures à séquestrer le carbone. Le record précédent était de 8 millions de tonnes en 2003. La moyenne depuis 1990 est de -14 Mt, ce qui indique que les terres cultivées ont généralement séquestré plus de carbone qu’elles n’en ont libéré.  

“Avec huit années de déclaration sur les émissions restantes avant la fin de 2030, le temps presse pour mettre en œuvre des politiques nécessaires pour atteindre les réductions marquées requises.”

Personne-ressource

Catharine Tunnacliffe
directrice des communications
ctunnacliffe@institutclimatique.ca
(416) 527-1777

FAITS MARQUANTS

  • Les chiffres officiels pour 2022 indiquent que les émissions au Canada étaient de 708 mégatonnes (Mt), soit 7,1 % de moins que les niveaux de 2005, l’année de référence pour l’objectif national de réduction des émissions d’au moins 40 % d’ici 2030. 
  • Si les émissions ont légèrement augmenté par rapport à l’année précédente (+1,3 %), elles sont restées inférieures aux niveaux d’avant la pandémie, malgré une forte croissance économique en 2022 (3,8 %). 
  • Parmi les secteurs ayant enregistré des réductions des émissions par rapport aux niveaux de 2005 figurent l’électricité (-59,4 %), les déchets (-3,6 %) et les industries lourdes (-11,5 %). Les secteurs qui ont augmenté leurs émissions depuis cette date sont le secteur pétrolier et gazier (+ 11 %), celui des bâtiments (+ 4,5 %) et de l’agriculture (+ 7 %). En 2022, les émissions du secteur des transports ont augmenté, ce qui les a ramenées aux niveaux de 2005. 
  • Le Rapport d’inventaire national pour 2022 présente  plusieurs améliorations méthodologiques, notamment en ce qui concerne le mode de calcul du méthane, ce qui a entraîné une augmentation significative des émissions de méthane au Canada. En raison de ces changements méthodologiques, l’objectif du Canada pour 2030 est désormais plus élevé, car les émissions de 2005 sur lesquelles l’objectif de 2030 est calculé ont été revues à la hausse.
  • L’Institut climatique du Canada publiera en septembre ses propres estimations des émissions nationales pour 2023.

RESSOURCES

Base de données : Estimations préliminaires des émissions nationales (septembre 2023)

Analyse : Les émissions du secteur pétrogazier et du secteur du bâtiment sapent les progrès climatiques du Canada s (septembre  2023)

Analyse :Quelles politiques climatiques canadiennes auront le plus d’influence d’ici 2030? – 440 Mégatonnes: La voie du Canada vers la carboneutralité (mars 2024)

Rapport : Le Canada est en voie d’atteindre 85 à 90 % de sa cible pour 2030, selon une évaluation indépendante (décembre 2023)

Le budget 2024 fait progresser les priorités en matière de climat et de croissance propre, mais risque de laisser filer des opportunités

TORONTO – Rick Smith, président de l’Institut climatique du Canada , a fait la déclaration suivante en réponse au  budget fédéral 2024:

” Les engagements énoncés dans le budget 2024 continueront de faire progresser la lutte aux changements climatiques  de façons qui  stimulent la croissance et la compétitivité économique tout en maintenant l’énergie à un prix abordable. En particulier, ce budget confirme que le gouvernement fédéral s’efforce de mettre en œuvre une série de mesures pour stimuler la croissance propre et aider les entreprises à investir dans l’innovation à faible émission de carbone, comme l’investissement dans le développement des minéraux critiques, les énergies renouvelables, les contrats carbone sur différence, et divers crédits d’impôt à l’investissement (CII).

“Bien que nous nous réjouissions des détails supplémentaires sur la couverture, les échéanciers et les conditions d’accès aux CII pour l’électricité propre, les conditions d’accès proposées représentent une importante occasion manquée. Rendre  l’accès à ces CII conditionnelles aux feuilles de route provinciales en matière d’énergie, comme l’a demandé le Conseil consultatif canadien de l’électricité, représente une voie pragmatique que nous espérons voir prise en compte par le gouvernement lors des consultations sur la conception finale qui auront lieu dans les prochains mois.

“Nous sommes également ravis de constater un soutien continu aux infrastructures de recharge des véhicules électriques et aux rénovations visant à économiser l’énergie – des investissements qui contribueront à rendre la vie plus abordable alors que  les Canadiens passeront à une énergie plus propre. Toutefois, d’autres mesures, telles que l’engagement à poursuivre les travaux pour l’établissement  d’une taxonomie des investissements climatiques, se font attendre depuis longtemps, et nous exhortons le gouvernement fédéral de passer rapidement à l’étape de la mise en œuvre.

“Ce budget engage le gouvernement fédéral à mettre en œuvre un programme national d’assurance à faible coût contre les inondations  au cours des 12 prochains mois et investit 175 millions de dollars sur cinq ans dans la préparation des Premières nations aux incendies de forêt et aux autres catastrophes climatiques. Ces engagements renforceront la capacité à faire face aux graves menaces liées au climat qui pèsent sur les communautés dans l’ensemble du pays.

“Aider les communautés à se préparer à l’aggravation des dommages climatiques exige une attention et des investissements soutenus. Malheureusement, ce budget poursuit une tendance d’investissements insuffisants  dans des mesures préventives cruciales, telles que l’exécution des responsabilités fédérales dans le cadre de la Stratégie nationale d’adaptation. Malgré les montants importants prévus pour résoudre la crise du logement au Canada, ce budget laisse filer une occasion de s’assurer que les nouvelles résidences  qui seront construites soient  plus résistantes aux risques climatiques, ce qui augmentera les coûts d’accession à la propriété au fil du temps, à mesure que les catastrophes alimentées par les changements climatiques  s’intensifieront.”

Personne-ressource

Catharine Tunnacliffe
Directrice des communications
L’Institut climatique du Canada
(416) 527-1777
ctunnacliffe@climateinstitute.ca

Une nouvelle analyse montre que la tarification du carbone industriel est le principal facteur de réduction des émissions

OTTAWA – Les politiques climatiques réduisent les émissions de gaz à effet de serre du Canada, et la tarification du carbone industriel en est le principal moteur, selon une nouvelle analyse de l’Institut climatique du Canada.

Le document Quelles politiques climatiques canadiennes auront le plus d’influence d’ici 2030? présente la première analyse rigoureuse attribuant les réductions d’émissions aux politiques climatiques collectives et individuelles. Il examine, d’une part, comment les politiques mises en œuvre jusqu’à présent ont affecté la trajectoire des émissions du Canada et, d’autre part, comment les principales politiques climatiques devraient influer sur les émissions entre 2025 et 2030.

D’ici 2030, la tarification du carbone industriel (qui comprend divers types de systèmes d’échange pour les grands émetteurs) devrait contribuer à hauteur de 23 à 39 % (ou 53 à 90 Mt) aux émissions évitées grâce à toutes les politiques mises en œuvre jusqu’à présent. D’ici à 2030, ces systèmes d’échange de droits d’émission pour les grands émetteurs, tels que la norme de rendement en matière d’émissions de l’Ontario ou le système de normes de rendement fondées sur les émissions, ou Technology Innovation and Emissions Reduction (TIER), de l’Alberta, feront plus que toute autre politique pour réduire les émissions, en réalisant entre 20 et 48 % des réductions d’émissions prévues par le plan de réduction des émissions du Canada pour l’avenir.

Basée sur la modélisation de Navius Research, l’analyse a montré que, d’ici 2030, toutes les politiques climatiques existantes au Canada combinées permettront d’éviter 226 mégatonnes de pollution par le carbone, ce qui correspond à peu près aux émissions annuelles totales de l’Ontario et du Québec. En d’autres termes, sans les diverses politiques climatiques que les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral ont adoptées à ce jour, les émissions du Canada seraient supérieures de plus de 40 % en 2030 à ce qu’elles sont actuellement en passe d’être.

La prise en compte et l’élimination des interactions politiques contre-productives pourraient entraîner des réductions d’émissions supplémentaires. En particulier, le renforcement des systèmes d’échange de droits d’émission pour les grands émetteurs peut permettre des réductions d’émissions plus importantes tout en protégeant la compétitivité industrielle.

DÉCLARATIONS

« Cette analyse montre clairement que la politique climatique donne des résultats, la tarification industrielle du carbone arrivant en tête. Des systèmes robustes d’échange de droits d’émission pour les grands émetteurs sont essentiels à tout ensemble crédible de politiques climatiques au Canada. »

— Rick Smith, président, Institut climatique du Canada

« Toute évaluation constructive des options du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques doit s’appuyer sur des chiffres crédibles et, pour la première fois, la contribution des différentes politiques aux objectifs climatiques du Canada est claire. Bien qu’il reste encore du travail à faire pour atteindre l’objectif climatique du Canada pour 2030, tout retour en arrière ou toute incapacité à mettre en œuvre des mesures qui fonctionnent aujourd’hui retardera les progrès du Canada, à moins qu’elles ne soient remplacées par des alternatives solides et fondées sur des données probantes. »

Anna Kanduth, directrice, 440 mégatonnes

« Les systèmes d’échange de droits d’émission pour les grands émetteurs sont déjà le principal facteur de réduction des émissions d’ici à 2030. Le renforcement de ces systèmes permettra de réduire encore davantage les émissions tout en protégeant les investissements et les emplois dans les industries en concurrence sur un marché mondial qui évolue vers zéro émissions nettes. »

— Dale Beugin, vice-président exécutif, Institut climatique du Canada

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Personne-ressource

Catharine Tunnacliffe
Directrice des communications
L’Institut climatique du Canada
(416) 527-1777
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Les restrictions de l’Alberta sur l’énergie renouvelable, ou comment faire ralentir un secteur florissant et faire fuir les investissements

« Le gouvernement de l’Alberta a annoncé aujourd’hui des règles et restrictions radicales sur le développement d’énergie renouvelable qui mettront un frein à un secteur florissant, feront augmenter le prix de l’électricité et feront fuir les investissements – ceux de promoteurs de projets d’énergie renouvelable, mais aussi ceux d’entreprises qui désireront plutôt s’installer dans des provinces disposant d’une électricité abondante, peu coûteuse et propre.

Bien qu’il faille toujours faire preuve de diligence raisonnable en réglementant le développement énergétique, les restrictions annoncées aujourd’hui ne sont pas proportionnelles au risque et ne cadrent pas avec les règles encadrant d’autres secteurs en Alberta.

La “zone tampon” de 35 kilomètres semble imposer une importante contrainte pour l’emplacement de nouveaux projets d’énergie renouvelable. Cette nouvelle règle exclura de nouveaux projets d’énergie éolienne de nombreux emplacements idéaux dans la province – y compris les zones où de tels projets existent déjà. De plus, l’interdiction de projets d’énergie renouvelable sur des terres agricoles potentielles brime les droits des propriétaires fonciers ruraux et des municipalités en quête de nouveaux débouchés économiques. Les données montrent que l’énergie renouvelable et les activités agricoles peuvent coexister et permettent aux agriculteurs de diversifier leurs revenus.

L’annonce d’aujourd’hui remet également en question l’engagement de l’Alberta envers la carboneutralité d’ici 2050. En limitant drastiquement ses possibilités de développement d’énergie renouvelable, l’Alberta emprunte un chemin beaucoup plus difficile et coûteux vers la réduction des émissions de son secteur électrique.

L’énergie renouvelable est présentement la forme d’énergie la moins coûteuse sur le marché, et on s’attend à ce qu’elle poursuive sa croissance à une vitesse vertigineuse partout dans le monde. En alourdissant sensiblement le fardeau administratif et en laissant ses investisseurs devant un degré d’incertitude sans précédent quant au développement de l’énergie renouvelable, l’Alberta laisse filer l’occasion de sabrer les coûts de l’électricité et d’appuyer le développement économique rural, en faisant plutôt pencher la balance en faveur des combustibles fossiles, qui sont plus coûteux, plus instables et plus polluants.

Les Albertains subiront les conséquences de cette décision pendant des décennies : perte d’emplois, investissements caducs et hauts tarifs d’électricité. »

Quelques faits en bref

  • L’énergie renouvelable est un important secteur en croissance pour l’économie propre de l’Alberta et du Canada. En 2023 seulement, Alberta a été le lieu de plus de 92 % de la croissance au Canada dans le secteur des énergies renouvelables et du stockage d’énergie.
  • L’année dernière, il y avait 118 projets d’énergie renouvelable à un point ou à un autre de leur stade de développement; ces projets représentaient 33 milliards de dollars en investissements et 24 000 emplois (années-personnes), selon le Pembina Institute.
  • Pour atteindre ses cibles d’émissions, le Canada devra faire volte-face et abandonner les combustibles fossiles au profit de l’électricité propre. Les études de l’Institut climatique ont montré que l’électrification est au cœur de toute trajectoire concevable vers les cibles de réduction des émissions du pays.
  • L’Agence internationale de l’énergie a affirmé que la capacité renouvelable doit tripler mondialement pour limiter la hausse des températures mondiale à 1,5 degré Celsius. À la COP28 de décembre, le Canada et les autres signataires ont accepté de travailler à l’atteinte de cet objectif.

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Des changements à la réglementation donnent de la flexibilité pour rendre l’électricité plus propre sans compromis sur la fiabilité

OTTAWA – Jason Dion, directeur principal de la recherche de l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante dans la foulée du remaniement du Règlement sur l’électricité propre par le gouvernement fédéral :

« Nous accueillons favorablement la modification du projet de Règlement sur l’électricité propre qui donnera davantage de flexibilité aux opérateurs de réseaux dans le but de protéger la fiabilité et de favoriser l’abordabilité pour la population et les entreprises. Le fait d’apporter la touche finale à la réglementation le plus rapidement possible donnerait de la certitude aux opérateurs de réseaux, ce qui les aiderait dans leur planification et leurs investissements.

« L’électrification est essentielle aux progrès climatiques et à la compétitivité économique du Canada dans la course mondiale vers la carboneutralité. En gros, le Canada a besoin de réseaux électriques plus grands, plus propres et plus intelligents. Déjà, les investissements de certaines entreprises sont conditionnels à la présence d’électricité propre.

« Le gouvernement fédéral a proposé une nouvelle approche pour répondre aux commentaires et aux inquiétudes de nombreuses parties prenantes. Bon nombre d’experts et d’organisations, dont l’Institut climatique du Canada et le Conseil consultatif canadien de l’électricité, ont réclamé l’ajout de flexibilité au règlement. Les changements proposés par le gouvernement constituent un équilibre pragmatique qui réduira la pollution par le carbone et assurera la fiabilité des réseaux électriques à long terme, à mesure que l’économie nationale s’électrifie.

« Maintenant que les modifications ont été dévoilées, le gouvernement devrait apporter la touche finale au règlement le plus rapidement possible. Le temps presse : le gouvernement a d’autres importants projets à livrer, comme la transition d’une tarification du carbone basée sur la production dans le secteur vers une grille tarifaire exhaustive qui prévoit des recettes pour les contribuables ainsi que la finalisation du crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre. »

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Nos experts en croissance propre et en politiques climatiques disponibles au forum GLOBE 2024

VANCOUVER, le 12 février 2024. – Les experts de l’Institut climatique du Canada seront disponibles pour parler aux médias pendant le forum GLOBE 2024.

QUOI : Les experts de l’Institut prendront part à des séances plénières et des discussions, et seront disponibles pour commenter les politiques climatiques du Canada et souligner l’importance :

  • de stimuler la croissance économique propre et la concurrentialité sobre en carbone;
  • de réduire les émissions et d’accélérer la transition du Canada vers la carboneutralité;
  • d’augmenter la résilience de l’économie et des infrastructures face au réchauffement climatique.

Consultez notre page Web pour en savoir plus. L’Institut climatique du Canada sera aussi au carrefour Reaching Destination Net Zero, où les médias seront les bienvenus tout au long du forum GLOBE.

QUAND : Du 13 au 15 février 2024

N.B. : Les experts de l’Institut climatique demeurent disponibles pour des entrevues avant et après le forum, et avec les journalistes qui ne seront pas à GLOBE 2024.

QUI :

Rick Smith, président, Institut climatique du Canada
Champs d’expertise : Progrès du Canada vers la carboneutralité, abordabilité et transition énergétique, croissance propre et concurrentialité, et questions générales sur les priorités en matière de politiques climatiques.

Dale Beugin, vice-président
Champs d’expertise : Croissance propre, tarification du carbone, contrats sur différence, électricité propre, progrès du Canada vers la carboneutralité, et abordabilité et transition énergétique.

Jonathan Arnold, directeur par intérim, Croissance propre
Champs d’expertise : Croissance propre, réponse du Canada à l’Inflation Reduction Act des États-Unis, et concurrence dans la transition énergétique mondiale.

Jason Dion, directeur principal de la recherche
Champs d’expertise : Remplacement des combustibles fossiles par l’énergie propre, coopération intergouvernementale dans le développement et la mise à niveau des réseaux électriques, et trajectoires du Canada vers la carboneutralité.

Kate Harland, cheffe de projet, Atténuation
Champs d’expertise : Politiques climatiques et innovation responsable, analyses économiques, et chauffage des bâtiments.

Sarah Miller, cheffe de projet, Adaptation
Champs d’expertise : Coûts des changements climatiques au Canada, Stratégie nationale d’adaptation et plan d’action, réponse aux catastrophes climatiques, et chauffage et climatisation des bâtiments.

RESSOURCES

Programme du forum GLOBE 2024

PERSONNE-RESSOURCE

Janina Stajic
Gestionnaire des communications
Institut climatique du Canada
250 618-2360
jstajic@climateinstitute.ca