Vous pensiez que la révolution de l’énergie propre s’était accélérée l’an passé? Ce n’est pas fini.

Jetons un œil aux progrès accomplis cette année, d’est en ouest.

Cet article a précédemment été publié dans le National Observer.

Ce fut une année mouvementée sur le plan des progrès dans l’électricité propre au Canada. Bien que des tensions persistent entre les provinces et le gouvernement fédéral, elles ne doivent pas masquer les avancées considérables des provinces et territoires et des peuples autochtones, qui ont compris que l’électricité propre recèle un avantage économique important.

Jetons un œil aux progrès accomplis cette année, d’est en ouest, et aux façons dont les groupes responsables continueront à tracer le chemin en 2025.

En 2024, Terre-Neuve a continué de s’investir pleinement, par le déploiement à profusion d’énergie éolienne terrestre et l’adoption du projet de loi C‑49 en octobre, qui ouvre la voie à une initiative similaire pour l’énergie éolienne en mer. Par ailleurs, le renouvellement prévu du contrat de Churchill Falls avec le Québec prépare le terrain pour de nouvelles quantités massives d’hydroélectricité dans l’avenir.

En Nouvelle-Écosse, le gouvernement fédéral a débloqué en juillet des investissements de 192 millions de dollars pour six projets d’électricité propre, dont des projets éoliens. Ce montant s’ajoute aux investissements de 138,2 millions de dollars annoncés en février appuyant un projet de stockage d’énergie en association avec 13 communautés mi’kmaqs.

Sur l’Île-du-Prince-Édouard, la production d’énergie solaire a doublé depuis le début de l’année. Au Nouveau-Brunswick, le gouvernement a promis en décembre un financement de plus d’un milliard de dollars pour des projets d’électricité propre.

Le plan d’action d’Hydro-Québec prévoit des investissements s’élevant jusqu’à 185 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, qui permettront d’accroître l’approvisionnement en énergie propre et d’électrifier la province. Le fournisseur a démarré l’année en retenant huit soumissions totalisant 1,55 GW d’énergie éolienne, et l’a terminée sur son premier appel d’offres pour l’acquisition d’au moins 150 MW d’énergie solaire.

L’Ontario a pris d’importantes mesures pour promouvoir l’électricité propre, notamment un ensemble de plans et d’investissements incluant 1,6 milliard de dollars destinés à rénover neuf centrales hydroélectriques. En mai, la province s’est également procuré 1 784 MW de stockage d’énergie propre. Cherchant toujours à accroître sa capacité, elle a récemment revu à la hausse son approvisionnement concurrentiel en électricité, passant de 5 000 à 7 500 MW. En 2024 a aussi pris fin la construction de la plus longue ligne de transport du Canada appartenant aux Premières Nations, dans le nord de l’Ontario. En outre, l’édification de la plus grande installation de stockage par batterie du pays se poursuit au sud-ouest de la province.

En septembre, le Manitoba a publié son plan d’énergie abordable, qui définit son approche d’approvisionnement en électricité propre et fiable. Le plan prévoit un programme de garantie de prêts aux Autochtones pour les projets principalement en propriété autochtone et métisse et allant jusqu’à 600 MW d’électricité.

En début d’année, la Saskatchewan a choisi l’entreprise qui construira la plus grande centrale solaire de la province à ce jour, d’une capacité de 100 MW. Elle a également mis en place son tout premier système de stockage d’énergie par batterie à l’échelle du réseau, qui pourra réalimenter ce dernier de 20 MW au maximum.

L’Alberta a marqué 2024 en brûlant son dernier morceau de charbon avec plus de cinq années d’avance sur ses objectifs, une réussite due en grande partie à la tarification du carbone industriel et à d’autres politiques climatiques. De son côté, la Colombie-Britannique a terminé l’année en faisant l’acquisition de neuf projets éoliens, dont huit seront principalement détenus par des Premières Nations et fourniront la même quantité d’électricité que le barrage du site C de la province. 

Et finalement, les territoires ont reçu un soutien du gouvernement fédéral sous la forme d’investissements de 19 millions de dollars pour des projets d’énergie propre au Nunavut et de 25 millions de dollars pour l’agrandissement de la centrale électrique Taltson des Territoires du Nord‑Ouest.

En 2024, le gouvernement fédéral a également fait progresser ses propres politiques concernant le secteur de l’électricité, en achevant le Règlement sur l’électricité propre (REP) et (prochainement) le crédit d’impôt à l’investissement (CII) dans l’électricité propre. Le REP contribuera à attirer les investissements nécessaires dans des systèmes d’électricité plus grands, plus propres et plus intelligents, tout en offrant une certaine flexibilité pour ce qui est de l’utilisation de gaz dans l’intervalle.

Cette flexibilité supplémentaire, combinée à un soutien chiffré à plusieurs milliards de dollars aux provinces et territoires par l’intermédiaire du CII dans l’électricité propre et d’autres formes d’assistance, sera la clé d’une transition plus douce et plus rentable.

Toutefois, même si le gouvernement fédéral met en œuvre des politiques, l’électricité est la responsabilité des provinces, et ce sont les provinces et territoires, collaborant de plus en plus avec les peuples autochtones, qui resteront aux commandes en 2025.

Même si elles ne sautent pas toujours aux yeux, de grandes avancées en matière d’électricité propre ont lieu dans tout le pays; ces actions visent à assurer que le Canada disposera d’électricité fiable et abordable en abondance, pour répondre à ses besoins actuels et futurs.

Publications liées