TORONTO—Rick Smith, président de l’Institut climatique du Canada, a fait cette déclaration sur l’importance déterminante de la tarification carbone industriel:
« La tarification du carbone industriel est la politique la plus importante au Canada pour réduire les émissions de gaz à effets de serre et bâtir une économie propre mais aussi compétitive à l’échelle internationale. Les recherches de l’Institut climatique démontrent que les systèmes de tarification du carbone industriel au pays, s’ils sont maintenus, permettront une réduction des émissions plus importante que toute autre politique d’ici 2030. »
« La tarification du carbone industriel (aussi appelée système d’échange pour les grands émetteurs) est différente de la tarification du carbone imposée aux consommateurs sur plusieurs points. Elle permet des réductions des émissions trois fois plus importantes que la taxe carbone sur les consommateurs. Et elle ne fait pas augmenter les coûts pour les particuliers. »
« La tarification du carbone industriel est conçue précisément pour protéger la compétitivité des entreprises exportatrices qui ont une empreinte carbone importante, tout en leur offrant des incitatifs économiques pour investir dans des technologies plus propres, dans l’efficacité énergétique et dans des mesures de réduction des émissions. »
« Notre analyse démontre que la tarification du carbone industriel n’ajoute presque rien aux coûts d’exploitation des grands émetteurs; par exemple, elle stimule l’innovation à faibles émissions dans le secteur pétrolier et gazier pour un coût moindre que celui d’un Timbit par baril. Les systèmes d’échange pour grands émetteurs créent aussi des marchés de crédits payants qui contribuent à attirer des investissements au Canada pour des projets à faibles émissions, allant du captage et stockage du carbone à l’acier propre, en passant par la fabrication de produits chimiques à faible intensité carbone. »
« Annuler les systèmes d’échange pour les grands émetteurs ferait plus de mal que de bien. Cela créerait beaucoup d’incertitude pour les entreprises et pour les investisseurs, au pire moment possible, et mettrait en jeu jusqu’à cinq milliards de dollars en crédits de carbone, en Alberta seulement. Cela nuirait aussi aux exportations canadiennes vers des partenaires commerciaux importants, comme le Royaume-Uni et l’Union européenne, qui mettent en place des tarifs sur le carbone pour donner un avantage concurrentiel aux producteurs à faibles émissions. »
« Sans le signal envoyé par les systèmes de tarification industriels, d’autres types d’incitatifs — comme les crédits d’impôt pour investir dans les technologies et l’industrie propres — ne suffiront pas à faire réduire de façon significative les émissions des grands émetteurs ou à atteindre les objectifs climatiques du Canada. Éliminer l’exigence fédérale en matière de tarification du carbone industriel laisserait le pays sans plan climatique crédible, et rendrait l’atteinte de la cible de 2030 impossible, sapant notre réputation internationale au lieu de la renforcer. »
« L’Institut climatique s’engage à collaborer avec tous les gouvernements et les parties prenantes dans l’ensemble du pays afin de faire progresser les efforts de lutte contre les changements climatiques au Canada et à proposer des solutions pour une économie concurrentielle à faible émission de carbone. »
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Ressources additionnelles
- Explications | Tarification du carbone industriel vs taxe sur les carburants
- Analyse | La tarification du carbone industriel protège la compétitivité
- Billet de blogue | Émissions, gaz naturel liquéfié et commerce international
- Analyse | La tarification du carbone industriel protège la compétitivité
- New analysis shows how Canada’s industrial carbon pricing protects competitiveness and profitability
- Page de ressources | Qu’est-ce qu’est la tarification du carbone industriel?