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Évaluation des systèmes énergétiques distribués dirigés par des Autochtones au Nouveau-Brunswick

Les concepts de systèmes énergétiques distribués, les politiques et les réglementations imposent des obstacles à l’adoption généralisée de ces systèmes. Les Premières nations sont particulièrement bien placées pour surmonter ces obstacles

Introduction en Mi’kmaq, un dialecte du Nouveau-Brunswick

[Cliquez pour voir en français] L’nue’kati’l ta’n New Brunswick na etekl ta’n nikantuk ta’n tett teliknaq sa’se’wa’sik, ki’s wesuwa’tmkl nuta’ql elkusuwatmkl ukjit nisa’tmk ta’n teliknaq aqq ewikasik ekkat jiltek ta’n nekemowk kepme’kl Utann ukjit na naji-petlewikl ta’n na utann aqq msit New Brunswickewaq (CBC, 2022) ( New Brunswick Mlkikno’ti, 2023) (New Brunswick Mlkikno’ti, 2024).  Utann, nkutey Amlamkuk (Amlamkukewey Utan), na kiskajo’ltijik ukjit ta’n wejku’waql elkusuwasikl ula ta’n elteskemk. Ta’n nenmi’titl ankaptmk nike’ na naji-petlewa’tutij teliknaq Wksankewo’ti, teliknaq kelpitasik, aqq we’jitmk kejitmkl maqmikewel ukjit kisitasik kwilutasik-apaji-klusimk kisaptasikl ukjit nisa’tun ta’n siawikwutikl siptaqtestoq ta’n na provincialey wasoqenawek nastaqtek wejiaq kisitasik aqq tewa’tkitasik ta’n utan-enkasik iknmuetasik teliknaq kisitasikl (DES). 

Ula telitpiaq ekitk kwilk ta’n teltekl ta’n iknmuetasikl teliknaql kisitasikl, ta’n tel-wikasik aqq tetpaqa’tasik weskewa’timk etek kiskuk ta’n ika’toql anqateskawekl ukjit meski’k wesuwa’luksin ta’n ula kisitasikl, aqq ta’n L’nue’kati’l na kelu’kewe’l telpukuwultijik ukjit sapteskmnew ta’n anqateskawekl.

Les Premières Nations au Nouveau-Brunswick sont à l’avant-scène de la transition énergétique, ayant déjà pris d’importantes mesures pour réduire l’empreinte énergétique et carbone de leur nation respective pour le mieux-être de leur communauté et de l’ensemble des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises (CBC 2021; CBC 2022; Énergie NB 2023; Énergie NB 2024). Des nations, comme la Première Nation d’Amlamgog (Fort Folly), sont prêtes à franchir les prochaines étapes de ce parcours. Leurs ambitions se concentrent désormais sur le renforcement de la souveraineté et de la sécurité énergétiques, et sur l’établissement de terrains d’essai pour des solutions novatrices de gestion de la demande afin de réduire la pression toujours croissante sur le réseau électrique provincial grâce à l’élaboration et au déploiement de systèmes énergétiques distribués (SED) à l’échelle de la communauté.

La présente étude de cas évalue les concepts que sont les systèmes énergétiques distribués, les politiques et les règlements existants qui imposent des obstacles à l’adoption à grande échelle de ces systèmes, ainsi que la position unique des Premières Nations quand vient le temps de surmonter ces obstacles.

Systèmes énergétiques distribués

Les systèmes énergétiques distribués (SED) peuvent prendre de nombreuses formes. Ils renvoient à un ensemble de technologies et de protocoles qui permettent la production ou le stockage de l’énergie à un endroit rapproché du point d’utilisation, au lieu de compter sur de vastes réseaux de distribution (Pepermans et coll. 2005). Ces systèmes peuvent comprendre certains éléments, comme les panneaux solaires, les éoliennes, les microsystèmes hydroélectriques, les microturbines au gaz, les centrales électrocalogènes, les solutions de stockage d’énergie (comme les piles et batteries) et d’autres technologies de gestion de la demande.

Voici les principales caractéristiques des SED :

  1. Décentralisation : la production d’énergie est réalisée à un point plus près de l’utilisateur final, ce qui peut améliorer la sécurité et la fiabilité énergétiques.
  2. Intégration de l’énergie renouvelable : les SED intègrent souvent des sources d’énergie renouvelable, ce qui aide à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance aux combustibles fossiles.
  3. Résilience du réseau : en diversifiant les sources énergétiques et leur emplacement, les systèmes distribués peuvent accroître la résilience de l’ensemble du réseau électrique, faisant en sorte qu’il soit moins vulnérable aux pannes.
  4. Évolutivité : il arrive souvent qu’on puisse déployer les SED de manière progressive, permettant une croissance souple en fonction de la demande localisée en matière d’énergie.
  5. Production d’énergie locale : cette approche peut outiller les communautés et les entreprises quand vient le temps de gérer leurs besoins énergétiques et leurs coûts de manière plus efficace.
  6. Démocratisation : renvoie au fait de rendre la production et la gestion de l’énergie plus accessibles, participatives et équitables, en transférant le tout (au sens propre et figuré) des services publics centralisés vers les personnes, les communautés et les entités plus petites.

Au chapitre de l’utilisation, les SED peuvent comprendre ce qui suit :

  1. Usage résidentiel : les propriétaires peuvent installer de petites éoliennes sur leur terrain ou des panneaux solaires sur le toit de leur résidence pour contrebalancer la consommation énergétique de celle-ci. Lorsqu’ils sont jumelés à un système de stockage d’énergie (comme une batterie), ils rendent possible la production d’énergie lors des heures creuses, son stockage et son déchargement à la résidence lors des périodes de pointe dans le réseau.
  2. Usage commercial : les entreprises peuvent utiliser des centrales électrocalogènes ou le stockage dans des batteries pour réduire la demande de pointe, ce qui permet de réaliser des économies au chapitre des coûts d’énergie en réduisant la prime de puissance, en plus d’accroître l’efficacité.
  3. Microréseaux : ces réseaux localisés peuvent fonctionner de manière indépendante ou conjointement avec le réseau traditionnel, en utilisant souvent un ensemble de SED. Les microréseaux peuvent être mis à l’échelle pour desservir des campus industriels ou institutionnels, des quartiers et même des communautés.

La figure 1 ci-dessous compare un réseau centralisé typique à un réseau distribué. Dans l’exemple du système distribué, les groupes de stockage d’énergie illustrés sont très près des utilisateurs finals, ce qui permet l’intégration de centrales électrocalogènes locales, en plus de la production par des consommateurs ou consommatrices sur le plan résidentiel, dont des panneaux solaires et des centrales électrocalogènes.

Systèmes énergétiques distribués et réglementation

Différents organismes gouvernementaux, différentes lois et différentes politiques visant à superviser la production, la transmission, la distribution et la vente au détail de l’électricité influent sur la réglementation de l’électricité au Nouveau-Brunswick. Nous décrivons les principales caractéristiques ci-dessous.

  1. La Loi sur l’électricité décrit le cadre de gestion et de réglementation de l’industrie de l’électricité au Nouveau-Brunswick. Elle englobe les responsabilités de la Commission de l’énergie et des services publics du Nouveau-Brunswick (CESPNB), en plus d’établir des lignes directrices pour l’exploitation des services publics et la fixation des tarifs. Le Nouveau-Brunswick fonctionne selon une structure de marché réglementée, au sein de laquelle le principal service public, la Société d’énergie du Nouveau-Brunswick (Énergie NB), occupe une position dominante.
  2. En outre, la Loi sur l’électricité établit la politique gouvernementale en ce qui concerne le réseau électrique. On peut y lire que « les sources et les installations de la Société servant à l’approvisionnement, au transport et à la distribution d’électricité dans la province soient gérées et exploitées d’une manière compatible avec la prestation d’un service fiable, sécuritaire et économiquement durable ». En outre, la Loi fait état d’un modèle d’exploitation des coûts du service dans le cadre duquel le réseau doit être géré de manière à procurer aux consommateurs des services au coût le moins élevé (gouvernement du Nouveau-Brunswick 2013).
  3. La CESPNB est un tribunal quasi judiciaire indépendant qui réglemente les services publics que sont l’électricité et le gaz naturel dans la province afin de veiller à ce que la clientèle reçoive un service sûr et fiable à des tarifs justes et raisonnables. Cette dernière réglemente les tarifs imposés par Énergie NB, le service d’électricité appartenant à la province, en plus de mettre en application des normes concernant la fiabilité (Commission de l’énergie et des services publics du Nouveau-Brunswick 2025).
  4. Énergie NB est le principal service public dans la province, responsable de la production, de la transmission et de la distribution de l’électricité. Il s’agit d’une société publique qui exploite un ensemble équilibré d’installations de production, dont des centrales nucléaires, hydroélectriques et thermiques/à combustibles fossiles (Énergie NB 2025). On compte trois services publics chargés de la distribution locale dans la province, soit Saint John Energy, Énergie Edmundston et Perth-Andover Electric Light Commission.

Selon la Loi sur l’électricité du Nouveau-Brunswick, « seule la Société [Énergie NB] peut vendre de l’électricité à un consommateur ou à une entreprise municipale de distribution d’électricité dans la province ou l’approvisionner en électricité ». Malgré cela, le règlement permet à des producteurs indépendants d’électricité (PIE) d’exercer leurs activités dans la province, en fonction d’un ensemble strict d’arrangements. Les PIE concluent avec Énergie NB un accord d’achat d’énergie qui définit les modalités de vente de l’électricité au réseau. Ils doivent obtenir un permis d’exploitation auprès de la CESPNB. Il arrive parfois, en fonction de la demande projetée dans le Plan intégré des ressources (PIR) du service public (Énergie NB 2023), qu’Énergie NB publie des demandes de déclaration d’intérêt (DDI) pour de nouveaux actifs de production à l’intention des PIE. Parmi les demande de déclaration’expression d’intérêt (DDI) récentes, il y a eu un appel en 2023 pour des ressources renouvelables d’un maximum de 220 mégawatts (MW) et le stockage d’énergie d’un maximum de 50 MW (Énergie NB 2023) ainsi qu’un appel pour trouver des répondants qualifiés en vue de la construction, de l’acquisition et de l’exploitation d’une centrale de production à turbine de combustion à cycle simple (Énergie NB 2024).

Qu’est-ce que cela signifie? Le marché de l’électricité au Nouveau-Brunswick est fortement réglementé, alors que le service public provincial (Énergie NB) est exclusivement responsable de la production, de la transmission et de la distribution de l’électricité. Même si les PIE ont l’autorisation d’exercer leurs activités, le gouvernement du Nouveau-Brunswick définit les conditions du marché et d’exploitation de ces producteurs. La production d’énergie renouvelable à petite échelle en aval du compteur est autorisée; cependant, ces systèmes sont aujourd’hui limités à 100 kilowatts (kW). Les ententes de facturation nette qui en découlent n’offrent aucun rendement financier pour l’électricité excédentaire produite par ces systèmes sur une base annuelle. En outre, il n’existe pas de marché ouvert de l’énergie au sein du réseau de distribution, ce qui signifie qu’il n’y a pas de possibilité d’échange d’énergie de pair à pair entre les consommateurs.

Si une Première Nation souhaite atteindre un niveau plus élevé d’indépendance et de souveraineté énergétiques, elle ne dispose aujourd’hui que de quelques mécanismes. Elle pourrait notamment répondre à une DDI pour de nouveaux actifs de production de la part d’Énergie NB. Il s’agirait d’un processus d’appel à la concurrence ouvert, visant à acheter de l’électricité à des tarifs avantageux pour le contribuable (c’est-à-dire des économies).

Première Nation d’Amlamgog (Fort Folly) : le leadership à l’avant-garde de la transition énergétique

La Première Nation d’Amlamgog (Fort Folly) est une communauté mi’kmaq située au Nouveau-Brunswick, au Canada. Créée en 1840, la communauté se trouve près du village de Dorchester, sur la côte sud-est du Nouveau-Brunswick. La communauté fait partie de la Nation mi’kmaq élargie, qui a un riche patrimoine culturel et une histoire vieille de plusieurs milliers d’années.

La Première Nation d’Amlamgog compte environ 140 membres inscrits et inscrites (gouvernement du Canada, 2025). Environ 60 personnes vivent dans la réserve. La communauté comprend environ 35 résidences et six immeubles commerciaux appartenant à la bande, y compris une résidence pour personnes aînées de cinq logements construite récemment.

Au cours des dernières années, en fonction d’un engagement pris par le chef et le conseil, la Première Nation d’Amlamgog a adopté plusieurs mesures ambitieuses pour favoriser l’atteinte des objectifs de durabilité de la communauté afin d’assurer le mieux-être des générations futures.

En 2022, elle a commandé quatre systèmes solaires à facturation nette branchés aux immeubles commerciaux dans la communauté (CBC 2021). La capacité totale d’énergie solaire installée atteint 112 kW, ce qui permet de produire annuellement environ 144 000 kWh/an et de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) au cours du cycle de vie de 1 771 tonnes de CO2 (Natural Forces Solar 2024).

  1. En 2023, la Première Nation d’Amlamgog, avec le soutien du North Shore Mi’kmaq Tribal Council, a entrepris l’élaboration d’un plan énergétique communautaire (PEC) renfermant une évaluation énergétique dans la communauté, un plan communautaire sur l’énergie et les émissions, et une voie pour la réduction des émissions. Le PEC a permis de conclure, entre autres, que la consommation d’électricité par habitant dans la communauté était environ deux fois moins élevée que la moyenne au Nouveau-Brunswick (9 118 contre 17 600 kWh/personne/année) (Quest Canada 2024). Cette situation est attribuable, en grande partie, aux systèmes d’énergie solaire à facturation nette exploités dans la communauté.
  2. La Première Nation d’Amlamgog s’est engagée à améliorer l’enveloppe de bâtiment de toutes les constructions résidentielles et commerciales neuves à l’aide de certaines méthodes, comme le coffrage à béton isolé pour le système de murs extérieurs, ce qui entraîne une baisse de l’empreinte énergétique et environnementale de tous les nouveaux lotissements. Même si elle n’en a pas fait officiellement une politique, la communauté a indiqué qu’elle voulait en faire un engagement officiel (Quest Canada 2024).
  3. La Première Nation d’Amlamgog participe activement au programme d’efficacité énergétique pour les Premières Nations d’Énergie NB. D’ici la fin de 2025, environ 17 pour cent des logements de la communauté auront fait l’objet d’une amélioration énergétique exhaustive, dont la conversion des derniers systèmes de chauffage au mazout en systèmes électriques.
  4. La Première Nation d’Amlamgog s’est engagée à électrifier entièrement les activités organisationnelles, y compris les actifs du parc. Récemment, la Nation a acheté son premier véhicule électrique (VE). Elle poursuit ses plans visant à installer des bornes de recharge pour VE à l’appui de cette transition. La communauté cherche également à installer des bornes de recharge rapide avec compteur de facturation réservées au public, qui lui procureraient une autre source de revenus autonome.

Avec une consommation totale d’électricité de 666 255 kWh en 2023, la Première Nation d’Amlamgog est sur la bonne voie pour devenir une communauté carboneutre. Cependant, pour y parvenir, il faudra investir dans la réglementation et l’infrastructure.

Prochaines étapes – Intégrer les systèmes énergétiques distribués à Amlamgog

[Cliquez pour la version en français] Msit mesnmk nationaley aqq provincialey teliknaq sa’se’wa’sik mesnmkl na nuta’qtital msit ta’n ilapaqewemkewe’l ta’n na ilapaqawemkewe’l-masqwa’tasikl. L’nue’kati’l utann, nkutey Amlamkuk ta’n New Brunswick, na kelu’lkewe’l telpukuwikl ukjit almi’jkan nikana’tu’n tel-lukwen na kisitaqetijik ta’n Kana’taewey waqme’k teliknaq sa’se’wa’sik. Nekemowk apoqnmua’tijikw ta’n ketloqoe’l apoqnmuekl, melkuktmk ta’n westawiasik aqq tel-lukwemk ukjit kaqi tetpaqtek telo’ltimk kjijitaqn elt kiskukewey espitasikewey kelu’lkewe’l telpukuwimkl ukjit na layjitunew sa’se’wa’sik pilu’tek ta’n welapetmkl kitk L’nu’k aqq mu L’nu’k te’sultijik. Ekina’mujik L’nu’k nikanusk Ula ta’n etek na nuta’q ukjit mesnmk na tplutaqniktuk, tetpaqtek, aqq westawiasik teliknaq elmi’knik.

Pour atteindre tous les objectifs nationaux et provinciaux au chapitre de la transition énergétique, il faudrait disposer de tous les outils accessibles dans la boîte à outils. Des communautés autochtones, comme celle d’Amlamgog au Nouveau-Brunswick, se trouvent dans une situation unique quand vient le temps de jouer un rôle de chefs de file à titre d’innovatrices dans la transition vers l’énergie propre du Canada. Leur gérance des ressources naturelles, leur engagement en matière de durabilité et leur capacité à trouver un équilibre entre les connaissances traditionnelles et les technologies modernes les placent dans une position unique pour favoriser l’adoption de changements transformateurs qui seront avantageux à la fois pour les populations autochtones et non autochtones. Il est essentiel de renforcer le leadership autochtone dans ce domaine pour offrir un avenir énergétique juste, équitable et durable.

Si l’on considère les communautés comme une charge électrique unique, la capacité de les faire fonctionner indépendamment du réseau électrique lors des périodes de pointe (en fonction de ce que l’on appelle parfois le « mode îlotage ») améliorerait la résilience et la fiabilité globales du réseau électrique d’une région. Ces réseaux isolés peuvent être également utilisés pour reconstruire le réseau élargi en cas de panne imprévue d’envergure.

Le 4 février 2023, le Nouveau-Brunswick a dû composer avec une demande record de 3 394 MW (Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick 2023), en raison d’un épisode de froid intense qui a exercé des pressions considérables sur le réseau provincial et le portefeuille des actifs de production gérés par Énergie NB. Alors que les collectivités publiques voisines étaient soumises à la même contrainte, les importations d’électricité n’étaient pas possibles. Le Nouveau-Brunswick a été contraint de fonctionner en autarcie.

Si les 15 communautés des Premières Nations dans la province du Nouveau-Brunswick (voir la figure 4 ci-dessous) avaient disposé de SED communautaires, cela aurait équivalu au démarrage d’une centrale de moyenne taille, sans le coût et la complexité associés à la construction d’une telle centrale.

Dans une situation où chaque électron compte, le fait de disposer d’une marge de capacité additionnelle aux bons endroits peut faire la différence entre la stabilité du réseau et les pannes.

Dans la Première Nation d’Amlamgog, un SED communautaire pourrait prendre différentes formes. Cependant, il est probable qu’il comprendrait un microréseau associé à un petit actif de production ou à un système de stockage d’énergie. Un microréseau forme un réseau électrique localisé, indépendant du réseau d’alimentation principal. Au moyen d’un contrôleur de microréseau, le système établit un équilibre entre l’offre et la demande sur le réseau.

La production pourrait être faite à l’aide de différentes sources, dont les suivantes :

  • Un parc solaire communautaire, comme le projet de communauté énergétique intelligente de Shediac (Énergie NB 2025), associé à un système de stockage de l’énergie dans des batteries. Lors de l’élaboration du plan énergétique communautaire d’Amlamgog, les membres de la communauté ont recensé des lieux potentiels pour installer une centrale solaire communautaire. Ils et elles ont indiqué qu’ils et elles envisageaient l’agrivoltaïsme, soit l’intégration de la production d’énergie solaire aux pratiques agricoles sur le même terrain.
  • Un parc d’éoliennes communautaire ou l’intégration d’éoliennes à axe vertical, avec un système de stockage de l’énergie dans des batteries. Lors de l’élaboration du plan énergétique communautaire d’Amlamgog, les membres de la communauté ont exprimé des préoccupations concernant le bruit, exigeant une évaluation plus approfondie en raison de la petite empreinte de la communauté (Quest Canada, 2024).
  • Un système communautaire de stockage d’énergie dans des batteries, rechargées avec le réseau d’Énergie NB lorsque la demande est faible, et de dissipation de l’énergie pendant les périodes de pointe dans le réseau.
  • Une centrale géothermique communautaire, semblable au projet géothermique Tu Deh-Kah en Colombie-Britannique (Tu Deh-Kah Geothermal, 2025). On considère cette option moins réalisable en raison de l’utilisation limitée de ces types de systèmes au Canada dans son ensemble.
  • Une centrale de cogénération électrocalogène, avec comme matière première principale la biomasse, le gaz naturel ou le biocombustible. Un système de chauffage à la biomasse qui dessert l’immeuble commercial existant pourrait être remplacé par une centrale électrocalogène, ce qui permettrait d’ajouter une charge thermique supplémentaire, comme la production d’aliments tout au long de l’année (comme des serres), et d’assurer ainsi la sécurité alimentaire en plus de la sécurité énergétique. Le parc énergétique communautaire de North Bay, en Ontario, est un excellent exemple d’un tel système (Parc énergétique communautaire, n.d.).

Parmi les points importants que la Première Nation d’Amlamgog devait prendre en compte, il y avait la sélection d’un système qui pourrait procurer des avantages carboneutres au chapitre de l’environnement et des émissions, en plus d’accélérer la mission de la communauté pour l’atteinte de la carboneutralité. En 2025, le réseau électrique du Nouveau-Brunswick a une intensité en carbone de 350 g d’éq. CO2/kWh (gouvernement du Canada 2024). Il faudrait utiliser un SED avec production intégrée pour démontrer que les émissions globales de GES de la communauté étaient inférieures par rapport à l’utilisation du réseau provincial.

[Cliquez pour voir en français] Ta’n kespi wikasik: tepiaql espitasikl etekl kiskuk ukjit ika’lan Amlamkuk (aqq pilewe’l utann) ukjit sia’wa’tun ta’n tel-lukwutijik ukjit mesnmk teliknaq Wksankewo’ti aqq teliknaq newtukwa’lukwemk.  Ta’n anqateskawekl? Ta’n tetpaqa’qewey weskewita’mk aqq we’jitmk ta’n na melkiknaq lukwaqn telitpiaq ukjit kina’muen ta’n welapetmk ta’n ula kisite’tasikl we’jitasikl kisitasikl ala’tutal msit teliknaq kelpitmk ukjit msit New Brunswickewaq.

Essentiellement, il existe suffisamment de technologies aujourd’hui pour permettre à Amlamgog (et à d’autres communautés) de réaliser sa mission, à savoir assurer sa souveraineté et son indépendance au chapitre de l’énergie. Les obstacles? La réglementation et l’établissement d’une analyse de rentabilisation solide pour démontrer les avantages que procureraient ces systèmes stratégiquement situés dans le domaine de la sécurité énergétique globale de tous les Néo-Brunswickois.

Que doit-il se produire?

Pour faire avancer la mise en œuvre des SED dans les communautés des Premières Nations, la présente étude de cas fait un ensemble de recommandations, notamment la réalisation d’une analyse et d’une modélisation détaillées des avantages potentiels, la mise en place d’un bac à sable réglementaire et la modification de la politique et du cadre réglementaire régissant l’électricité au Nouveau-Brunswick.

  1. Nikana’te’n L’nuey-nikana’tasik Teliknaql Tel-lukwemkl | Accorder la priorité aux initiatives énergétiques menées par des Autochtones

La modification de la politique énergétique provinciale afin de soutenir précisément les Premières Nations quand vient le temps d’élaborer leurs propres projets énergétiques favorisera la souveraineté énergétique et le développement économique. Le programme gouvernemental de production locale d’énergie renouvelable à petite échelle d’Énergie NB, qui accordait la priorité à des projets d’énergie renouvelable (< 20 MW) à petite échelle auxquels des partenaires des Premières Nations prenaient part, représente un exemple des démarches qui ont donné de bons résultats dans le passé (gouvernement du Nouveau-Brunswick, 2016). L’évolution complète pourrait comprendre la création de mécanismes au moyen desquels les Premières Nations auraient des voies pour commercialiser leurs propres solutions énergétiques novatrices.

  1. We’jite’n aqq Elte’n ta’n Lukwaqn Telitpiaq | Définir l’analyse de rentabilisation et en faire un modèle

Il faut procéder à une modélisation plus robuste de l’avantage net que pourraient procurer les SED aux contribuables et au réseau provincial. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick ou Énergie NB pourraient commander une telle étude, en partenariat avec les Premières Nations de la province et d’autres organisations non gouvernementales, comme le Smart Grid Innovation Network (Réseau d’innovation Smart Grid, s.d.). Certains partenaires fédéraux, comme le Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification de Ressources naturelles Canada, pourraient représenter une source de financement à l’appui de cette initiative, tout comme les accélérateurs de l’innovation, dont Foresight Canada. Les profils de demande de pointe, les études de connexion au réseau, l’intégration et les contrôles du système sont tous des éléments qui nécessitent une étude plus approfondie.

  1. We’jite’n Amlamkuk ta’n na Wikimk Wetnu’kwatmkuo’kuo’m aqq Espitasik Kejitoq Maqmikew | Faire d’Amlamgog un laboratoire vivant et un terrain de démonstration de la technologie

De la même manière que Shediac, au Nouveau-Brunswick, est devenue un centre de démonstration pour l’intégration de l’énergie solaire à l’échelle du réseau, de l’énergie solaire en aval du compteur associée à des systèmes de stockage d’énergie par batterie et à des thermostats intelligents dans un projet de communauté énergétique intelligente de Shediac, Amlamgog est bien avancée et se positionne comme site d’accueil pour l’intégration d’un microréseau communautaire et d’une production d’énergie durable. La De la même manière que Shediac, au Nouveau-Brunswick, est devenue un centre de démonstration pour l’intégration de l’énergie solaire à l’échelle du réseau, de l’énergie solaire en aval du compteur associée à des systèmes de stockage d’énergie par batterie et à des thermostats intelligents dans un projet de communauté énergétique intelligente de Shediac, Amlamgog est bien avancée et se positionne comme site d’accueil pour l’intégration d’un microréseau communautaire et d’une production d’énergie durable. La meilleure façon d’établir cet écosystème est de le considérer comme une sorte de « bac à sable réglementaire » qui permet aux entreprises, plus particulièrement aux entreprises en démarrage et aux personnes qui innovent, mais, dans ce cas, également aux services publics et aux partenaires du secteur privé, de mettre à l’essai leurs produits, leurs services ou leurs modèles opérationnels dans un environnement contrôlé. La province du Nouveau-Brunswick pourrait définir les conditions nécessaires pour un tel laboratoire au moyen de modifications au règlement.

  1. Wesuwa’tasik ta’n na Iknmuetmk Teliknaq Apoqnmuek Tel-wikasik Telita’simk | Adopter un état d’esprit axé sur la politique en matière de ressources énergétiques distribuées

Pour aller au-delà de ces projets pilotes, la présente étude de cas recommande à la province d’adopter et d’intégrer un état d’esprit axé sur la politique en matière de ressources énergétiques distribuées à l’échelle de la communauté. Au cours des dernières années, des modifications ont été apportées à maintes reprises à la Loi sur l’électricité, dont le projet de loi n10 (gouvernement du Nouveau-Brunswick, 2023), qui prévoit la vente d’électricité d’une installation de production à l’aide d’une énergie renouvelable (comme les éoliennes) directement à un nouveau consommateur d’électricité, en plus de permettre l’établissement du tarif maximal qu’Énergie NB peut payer pour l’électricité produite par de petits réacteurs modulaires de pointe par un règlement. Il existe aujourd’hui un cadre stratégique qui permet la production d’énergie renouvelable et à faibles émissions de carbone « dans les limites de l’installation » de grands sites industriels de la province; les modifications qui établissent que les communautés des Premières Nations sont dans les limites de l’installation sont une voie potentielle. D’autres voies comprennent des structures pour permettre la vente au détail d’énergie renouvelable, comme le jardin solaire communautaire de Nova Scotia Power (Nova Scotia Power – An Emera Company, 2025), ou l’élargissement de la production d’énergie renouvelable à facturation nette afin de monnayer et d’encourager la réintégration de la capacité excédentaire dans le réseau, surtout en période de pointe.

Exemples additionnels de projets novateurs en matière d’énergie menés par des Autochtones

Sur l’île de la Tortue, il existe de nombreux autres exemples d’innovations menées par les Autochtones dans le cadre de la transition énergétique qui procurent une valeur à la société. La clé de ces projets repose sur un ensemble de conditions habilitantes, notamment des catalyseurs financiers, des modifications législatives et des conditions sur le marché de l’énergie.

ProjetSree Vyàa (projet d’énergie solaire d’Old Crow)Projet d’énergie géothermique Tu Deh-KahProjet de microréseau de la Première Nation de Montana
LieuOld Crow, YukonFort Nelson, Colombie-BritanniquePremière Nation de Montana, Alberta
Nation participantePremière Nation des Gwitchin VuntutPremière Nation de Fort NelsonPremière Nation de Montana
Approche
Réseau d’énergie solaire à courant continu de 940 kW, système de stockage d’énergie par batterie de 616 kWh et contrôleur de microréseau ayant remplacé la dépendance historique à l’égard des génératrices diesel.
Production de 7 à 15 MW d’électricité propre grâce à un système géothermique binaire en boucle fermée avec des turbines à cycle de Rankine à caloporteur organique, ce qui est suffisant pour alimenter environ 10 000 foyers.Akamihk Energy, qui appartient à la Première Nation de Montana, étudiera la possibilité d’intégrer toutes les infrastructures de distribution d’électricité et les services sur les terres de la Première Nation de Montana à un microréseau consolidé, de gérer les flux d’énergie dans ce réseau et de procéder à un échange de compteurs avec l’Alberta Interconnected Electric System.
RépercussionsRemplace 190 000 litres de carburant diesel par an, réduit les émissions annuelles de GES de 680 t éq. CO₂ et génère des recettes de 10,5 millions de dollars pour la Nation au cours d’un cycle de vie de 25 ans.Transformation du champ de gaz naturel existant en installation géothermique durable. Au-delà de la production d’électricité, le projet prévoit exploiter la chaleur excédentaire pour réaliser d’autres activités économiques, comme l’agriculture, le tourisme et le chauffage des bâtiments, favorisant ainsi la sécurité énergétique et la croissance économique dans la région.Akamihk Energy est une entreprise qui appartient en totalité à la Première Nation de Montana. Elle est exploitée sous la forme d’une association d’électrification rurale. L’entreprise est exploitée sans lien de dépendance avec le chef et le conseil de la Première Nation de Montana. En plus des avantages que procure la production d’électricité à la PN, l’entreprise comprend l’agrivoltaïsme, la construction de maisons neuves et la vente de lampadaires.
Conditions habilitantesLe gouvernement du Yukon a créé des lois, y compris un règlement nécessaire sur la politique visant les producteurs indépendants d’électricité, afin de rendre ce projet possible, ce qui démontre comment les gouvernements et les communautés peuvent s’associer pour tirer parti des possibilités.Première centrale géothermique commerciale appartenant en totalité à des Autochtones en Colombie-Britannique, Tu Deh-Kah Geothermal est un exemple de leadership autochtone en matière de développement énergétique durable.

Le permis pour ce projet a été accordé par le ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Innovation à faible émission de carbone.
Financement de la capacité (1 M$) du programme Énergies renouvelables intelligentes et trajectoires d’électrification de RNCan, et marché de l’énergie déréglementé.
Référenceshttps://arctic-council.org/news/the-old-crow-solar-project/https://tudehkah.comhttps://akamihkenergy.com

Voie à suivre

La voie vers un avenir carboneutre passe par les territoires autochtones traditionnels. Il n’existe pas de voie vers un avenir carboneutre sans l’inclusion des Autochtones.

Alors que le principe généralement accepté de l’inclusion des Autochtones est aujourd’hui centré sur les possibilités de participer aux nouveaux projets d’exploitation énergétique, comme le projet Neweg Energy, la province du Nouveau-Brunswick et le service public provincial (Énergie NB) disposent d’une nouvelle occasion de travailler plus étroitement avec les partenaires des Premières Nations afin de résoudre les défis difficiles auxquels le réseau électrique fait face aujourd’hui.

Les SED ont prouvé leur application et leur valeur dans plusieurs cas d’utilisation, dont certains font l’objet d’une évaluation dans la présente étude de cas.

Les obstacles à l’adoption de ces systèmes à plus grande échelle ne sont toutefois pas de nature technologique. C’est plutôt l’écosystème du marché de l’électricité au Nouveau-Brunswick qui restreint actuellement l’adoption de ce type d’innovation.

Des modifications aux politiques, aux lois et aux règlements ou bien la création d’un « bac à sable réglementaire » pourraient accélérer l’adoption de systèmes énergétiques novateurs, comme l’un des outils de la boîte à outils de la transition énergétique.

Les communautés des Premières Nations au Nouveau-Brunswick, comme le montre la Première Nation d’Amlamgog, ont entamé de premières étapes audacieuses au cours des dernières années pour assurer leur carboneutralité. La planification énergétique communautaire, les investissements dans les actifs de production d’énergie en aval du compteur, les engagements visant à réduire l’empreinte énergétique et carbone de l’infrastructure des immeubles résidentiels et commerciaux et la promotion d’initiatives, y compris l’électrification du parc et le déploiement d’une infrastructure de recharge pour les VE, sont quelques-unes des premières réalisations.

Une grande partie des travaux préparatoires ayant déjà été effectués, une Première Nation comme celle d’Amlamgog, qui est à l’avant-garde de la transition énergétique depuis un certain temps, est maintenant prête à participer pleinement à l’élaboration d’une réforme des politiques et des règlements afin de permettre une vaste intégration des SED sur le marché du Nouveau-Brunswick. Le cas échéant, les avantages pourraient être réalisés dans l’ensemble du réseau provincial.

Les Premières Nations montrent déjà la forme que prendront les communautés durables à l’avenir. Il est venu le moment d’éliminer les obstacles à cette force d’innovation au profit de l’ensemble de la population canadienne. Qui est mieux placé pour le faire que nos Premières Nations?

Travaux cités (certains ne sont accessibles qu’en anglais)

Baker, Oscar III. 2022. Mi’kmaw community hopes net-zero building reduces carbon footprint and saves money. 16 septembre. CBC News. https://www.cbc.ca/news/indigenous/mi-kmaq-net-zero-building-1.6583720

CBC News, 2021. Fort Folly First Nation makes big switch to solar energy.
https://www.cbc.ca/news/canada/new-brunswick/fort-folly-solar-energy-1.6218146

CBC News, 2022. Mi’kmaw community hopes net-zero building reduces carbon footprint and saves money.
https://www.cbc.ca/news/indigenous/mi-kmaq-net-zero-building-1.6583720

Coalition des grands projets des Premières nations, 2023. Stratégie nationale d’électrification autochtone – Stratégie visant à accélérer la propriété autochtone de l’infrastructure carboneutre au Canada.
https://fnmpc.ca/wp-content/uploads/FNMPC_National_Electrification_digital_final_04222024.pdf

Commission de l’énergie et des services publics du Nouveau-Brunswick. 2025. https://nbeub.ca/fr/home.

Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick. 2023. L’énergie éolienne est fiable : dissipons les allégations selon lesquelles l’énergie éolienne a laissé tomber les Néo-Brunswickois lorsqu’ils en avaient le plus besoin. Mai. https://www.conservationcouncil.ca/wp-content/uploads/2023/05/Wind-energy-is-reliable-FRE.pdf

Énergie NB. 2023. Plan intégré des ressources 2023 : Voies vers un réseau électrique à consommation nette zéro. https://www.nbpower.com/fr/a-notre-sujet/notre-energie/plan-integre-des-ressources-2023-voies-vers-un-reseau-electrique-a-consommation-nette-zero

Énergie NB. 2023. Lignes directrices du programme sur l’efficacité énergétique pour les Premières Nations.

Énergie NB. 2023. Énergie NB invite les Néo-Brunswickois intéressés à soumettre une déclaration d’intérêt pour des solutions d’énergie éolienne, solaire, marémotrice et de stockage. Nouvelle. 10 février. https://www.nbpower.com/fr/about-us/news-media-centre/news/2023/nb-power-inviting-interested-new-brunswickers-to-submit-expression-of-interest-for-wind-solar-tidal-power-and-storage-solutions/

Énergie NB. 2024. Projet énergétique Neweg : Ouvrir la voie à un avenir énergétique durable au Nouveau-Brunswick. Nouvelle. 17 janvier. https://www.nbpower.com/fr/about-us/news-media-centre/news/2024/neweg-energy-project-leading-the-way-to-a-sustainable-energy-future-in-new-brunswick/

Énergie NB. 2024. Notre énergie. https://www.nbpower.com/fr/a-notre-sujet/notre-energie

Énergie NB. 2024. Demande de déclaration d’intérêt – DDI concernant l’intégration de sources d’énergie renouvelable et la sécurité du réseau. 26 juin.

Énergie NB. 2025. Notre énergie.
https://www.nbpower.com/en/about-us/our-energy 

Énergie NB. 2025. Projet de communauté énergétique intelligente de Shediac. https://www.nbpower.com/fr/modernisation-du-reseau/reseau-intelligent-de-latlantique/projet-de-communaute-energetique-intelligente-de-shediac

Gouvernement du Canada, 2024. Facteurs d’émission et valeurs de référence – Version 2.0. https://www.canada.ca/en/environment-climate-change/services/climate-change/pricing-pollution-how-it-will-work/output-based-pricing-system/federal-greenhouse-gas-offset-system/emission-factors-reference-values.html 

Gouvernement du Canada. 2025. Population inscrite – Fort Folly. Janvier. https://fnp-ppn.aadnc-aandc.gc.ca/fnp/Main/Search/FNRegPopulation.aspx?BAND_NUMBER=9&lang=fra

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Silberman, Alexandre. 2021. Fort Folly First Nation makes big switch to solar energy. 21 octobre. CBC News. https://www.cbc.ca/news/canada/new-brunswick/fort-folly-solar-energy-1.6218146

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https://www.sgin.ca/aboutTu Deh-Kah Geothermal. (2025). Tu Deh-Kah Geothermal – Home.
https://tudehkah.com