La chaleur extrême au Canada

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La chaleur extrême est onéreuse et mortelle, et elle se fait de plus en plus fréquente et intense au pays.

Une proportion grandissante de la population est confrontée aux conséquences meurtrières de ce phénomène, même dans les régions au climat traditionnellement plus tempéré, comme Vancouver, Whitehorse et Halifax. Et le Canada n’est pas le seul pays à en souffrir : selon des études mondiales, les températures extrêmes seraient responsables de cinq millions de décès chaque année.

La chaleur extrême est dure pour le corps, le système de santé et la qualité de vie, sans compter les coûts croissants qu’elle engendre.

Notre rapport de 2021 Les coûts des changements climatiques pour la santé projetait que les décès et la diminution de la qualité de vie découlant de la chaleur extrême coûteraient entre 3 et 3,9 milliards de dollars par an au pays d’ici le milieu du siècle.

Nos travaux ont aussi révélé que la hausse des températures entraînerait une baisse de la productivité au détriment de l’économie, particulièrement dans les secteurs où le travail se fait à l’extérieur ou dans des espaces sans air conditionné (climatiseurs, thermopompes, etc.). Des effets néfastes sont aussi à prévoir sur l’alimentation, le transport et les réseaux électriques.

La vague de chaleur de juin 2021, en Colombie-Britannique, a illustré toute l’ampleur des enjeux dans un contexte où les gouvernements et populations tâchent de se parer aux dangers des chaleurs futures. Cet événement aura duré six jours, établi de tristes records et contribué à la mort de plus de 600 personnes. Dans notre rapport de 2023 Arguments en faveur d’une adaptation aux chaleurs extrêmes : Coûts de la vague de chaleur de 2021 en Colombie-Britannique, nous présentons une analyse indépendante des coûts et des répercussions de la chaleur extrême et proposons des façons pour les gouvernements de gérer et de prévenir les catastrophes du genre.

COMMENT PEUT-ON PROTÉGER LA POPULATION DES VAGUES DE CHALEUR?

Même si les émissions mondiales étaient fortement réduites (le « scénario d’émissions modérées » sur la figure), la population canadienne continuerait de souffrir des chaleurs extrêmes plus fréquentes et graves en raison du réchauffement irréversible enclenché par les émissions passées. Et sans réduction convenable des émissions, la situation deviendra encore plus dangereuse.

Il existe de nombreuses façons de préparer et de protéger la population en vue des grandes chaleurs. En voici quelques exemples :

  • Doter les bâtiments de dispositifs de refroidissement (thermopompes, climatiseurs).
  • Aménager des toits végétalisés et planter des arbres pour faire de l’ombre en zone urbaine.
  • Fournir aux employeurs et au public des renseignements à jour sur les façons de se protéger pendant une vague de chaleur.
  • Diffuser des avertissements de canicule assez tôt pour que les gens et les systèmes puissent se préparer.
  • Bâtir des infrastructures (routes, chemins de fer, réseaux électriques) capables de résister à la chaleur et à la pluie (réduction potentielle des coûts liés aux dommages de 80 % d’ici la fin du siècle, ou 3,1 milliards par an).

Nos travaux explorent les divers effets de la chaleur extrême et les stratégies qui permettent aux gouvernements d’en réduire les coûts et de protéger la population, les collectivités et l’économie.

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