La notion de « transition juste » fait appel à la justice sociale, économique et environnementale dans le contexte du virage mondial vers une économie sobre en carbone. Le gouvernement du Canada compte atteindre la carboneutralité d’ici 2050, ce qui nécessitera des transformations majeures dans les secteurs les plus polluants, notamment celui du pétrole et du gaz. De nombreux travailleurs du domaine des combustibles fossiles appuient les solutions à la crise climatique qui créent des emplois qui s’inscrivent dans la carboneutralité, pourvu qu’ils y aient accès (Abacus Data, 2021). Ce qu’il faut pour y arriver, c’est une feuille de route.
Le secteur pétrolier et gazier canadien a déjà connu d’importantes pertes d’emploi, situation qui ne fera que s’aggraver avec le déclin de la demande mondiale de pétrole et de gaz. Pour mener une transition juste, les questions à considérer sont nombreuses : comment soutenir les travailleurs du pétrole et du gaz? Comment faire participer ces travailleurs – ainsi que les détenteurs de droits et d’autres parties prenantes – aux décisions qui auront une influence directe sur leurs moyens de subsistance et leur bien-être? Comment les entreprises peuvent-elles veiller à ce que les coûts et les avantages de la transition soient équitablement répartis? Quels en sont les effets sur l’économie globale des collectivités et des régions qui dépendent du pétrole et quelle nouvelle orientation ces économies prendront-elles? Qui devrait diriger ces transformations? Et comment éviter de reproduire les iniquités actuelles dans une économie sobre en carbone?
Le Canada n’est pas le seul pays à faire face à ces défis. Le Danemark, l’Écosse et la Nouvelle-Zélande font partie des États résolus à mener une transition de leur secteur pétrolier et gazier (totalement ou partiellement). Bien que leurs contextes soient différents, il est possible de puiser dans ces exemples des leçons et des pratiques exemplaires pouvant inspirer le Canada dans son approche de la transition juste.
