Combler le retard du Canada en adaptation

Éléments clés d’une stratégie nationale d’adaptation.

Le gouvernement du Canada s’est engagé à mettre au point sa toute première Stratégie nationale d’adaptation (SNA). En cours d’élaboration, cette dernière devrait voir le jour à la fin de l’année. Le Canada accuse du retard sur le reste du monde dans l’élaboration d’une stratégie intégrée pour atténuer les répercussions des changements climatiques. Bon nombre de ses pairs en sont d’ailleurs à la deuxième ou troisième version de leur stratégie et des plans de mise en œuvre qui s’y rattachent.

Or l’élaboration de cette première SNA donne l’occasion au Canada de se rattraper. Fort de l’expérience d’autres pays, il peut définir une stratégie pour remédier au sous-investissement chronique en adaptation et mieux préparer le pays aux effets des changements climatiques.

Dans ce document de travail, l’Institut climatique du Canada, se basant sur les pratiques exemplaires internationales et son expertise en évaluation des politiques, présente les éléments essentiels d’une stratégie nationale d’adaptation réussie et efficace. Le document n’a pas pour visée de constituer une évaluation complète de chaque détail d’une SNA optimale; il pointe plutôt les principaux facteurs de réussite d’une stratégie – et des politiques qui en découleront – à court et à long terme.

Une stratégie nationale d’adaptation réussie se fonde sur des éléments critiques :

  1. Des priorités d’adaptation nationales fixées en fonction des risques. Cerner les principaux risques climatiques nationaux et établir des objectifs d’adaptation spécifiques et mesurables, rattachés à des résultats.
  2. Des priorités à court terme. Inclure des politiques et des mesures applicables sur-le-champ, de même qu’un échéancier pour la concrétisation d’un plan d’adaptation plus exhaustif tout de suite après le déploiement de la SNA.
  3. Des processus de gouvernance améliorés en adaptation. Formuler clairement les rôles et responsabilités de coordination au sein du gouvernement et entre les gouvernements. Créer des mécanismes internes de responsabilisation.
  4. Un cadre de suivi des progrès et d’amélioration de la responsabilisation. Mesurer les résultats des efforts stratégiques par rapport aux buts et aux objectifs fixés avec des cibles et indicateurs de réussite, et assurer la durabilité et la transparence du cadre.