Le changement climatique pose des défis complexes et pour les relever, il faut une intégration croissante entre les différents domaines de la politique sectorielle. Une évaluation systématique de la cohérence des politiques mondiales en matière de tourisme et de changement climatique dans 61 pays, réalisée par une équipe internationale comprenant Daniel Scott, a révélé un faible niveau d’intégration, notamment des conflits évidents sur les futures émissions. Si l’on considère que le tourisme est l’une des industries les plus importantes et à la croissance la plus rapide au niveau mondial, qu’il est responsable d’environ 8 % des émissions mondiales (chiffre plus élevé dans de nombreux pays) et que le changement climatique est reconnu comme l’un des plus grands défis du tourisme durable au cours de ce siècle, il est étonnant de constater le peu d’intégration des politiques. À ce stade, le tourisme est principalement perçu comme un secteur vulnérable qui nécessite une adaptation, mais les politiques qui traitent de l’intensité en carbone du tourisme sont moins courantes, malgré l’importante empreinte carbone du secteur. Il est fondamental de surmonter l’engagement limité entre les départements du climat et du tourisme pour que le tourisme fasse partie de l’économie décarbonisée et résistante au climat du milieu du siècle.
Vulnérabilité du tourisme mondial aux changements climatiques
La pandémie de Covid-19 a brutalement révélé la vulnérabilité du tourisme mondial à l’interruption des voyages, ainsi que les effets dévastateurs sur les économies et les progrès réalisés dans de nombreux pays en ce qui concerne les objectifs de développement durable. Les experts de l’industrie ont déclaré de façon poignante que “si l’on considère les impacts potentiels à long terme du changement climatique sur le monde – et sur le monde du voyage – alors la pandémie COVID-19 sera probablement considérée comme une note de bas de page très douloureuse et tragique”. Les recherches menées par Daniel Scott et ses collègues internationaux révèlent la géographie mondiale de la vulnérabilité du secteur du tourisme au risque carbone et au risque climatique. Les niveaux les plus élevés de vulnérabilité au changement climatique se trouvent dans les pays les plus dépendants de l’économie du tourisme et où la croissance du tourisme devrait être la plus forte au cours des prochaines décennies. Ces risques liés au changement climatique ne sont pas bien compris et ne sont pas pris en compte par les stratégies nationales de lutte contre les changements climatiques ou les plans de développement du tourisme. Il est urgent que cela change si l’on veut que le tourisme reste un élément essentiel de l’économie de demain. Sans réponse de la communauté mondiale, le changement climatique constituera un obstacle croissant au développement du tourisme, compromettant la compétitivité du tourisme et sa capacité à contribuer aux objectifs de développement durable dans de nombreux pays en développement.
Diriger les réticents : Stratégies unilatérales pour empêcher l’exploration pétrolière dans l’Arctique
Les auteurs soulignent le rôle stratégique des retombées technologiques – le fait que l’extraction devient moins chère à mesure que de plus en plus de pays exploitent l’Arctique – en laissant les combustibles fossiles de l’Arctique intacts. Pour éviter un “effet boule de neige”, les pays plus écologiques ayant accès à l’Arctique devraient se concerter pour ne pas exploiter l’Arctique, ce qui maintiendra les barrières à l’entrée suffisamment élevées pour décourager les pays moins soucieux de l’environnement d’y entrer. Le calibrage suggère que l’action de la Norvège ou des États-Unis d’avantage tournés vers l’environnement, pourraient être déterminantes. Le Canada a également un rôle important à jouer.
La couverture des émissions de gaz à effet de serre par les instruments de tarification du carbone pour les provinces canadiennes
Cette étude compare la couverture des systèmes canadiens de tarification du carbon. Elle défini cette couverture comme la proportion et les types d’émissions dont le prix est fixé dans les différents systèmes, par source d’émissions. Les auteurs comparent les systèmes de tarification annoncés par les provinces au point de référence fédéral (la couverture minimale que les provinces doivent atteindre) et au filet de sécurité fédéral, le système de tarification qui sera imposé aux provinces dont la couverture est insuffisante ou qui choisissent de ne pas élaborer leurs propres politiques.
Perspectives énergétiques canadiennes 2018 – Horizon 2050
La population canadienne doit prendre conscience du potentiel de transformation offert par la transition énergétique, potentiel dont les avantages vont au-delà du seul secteur de l’énergie. Ces Perspectives énergétiques canadiennes visent à amorcer des discussions positives sur cette transition et à identifier la trajectoire à suivre pour ce parcours crucial.
Avec l’exploitation croissante des combustibles fossiles non conventionnels, les efforts pour augmenter la diversité des marchés de l’énergie, la réduction rapide des coûts pour les énergies renouvelables intermittentes, l’opposition croissante à la construction de nouvelles infrastructures de transport d’énergie et les efforts globaux déployés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) – dont 80% sont attribuables au secteur de l’énergie au Canada –, les questions énergétiques n’ont jamais été aussi importantes qu’aujourd’hui.
Bien que les présentes Perspectives énergétiques canadiennes démontrent que les objectifs de réduction des GES sont réalisables, ni les provinces, ni le gouvernement fédéral ne sont en voie de les atteindre. De nombreux pays prennent de front ce problème de façon beaucoup plus organisée que le Canada. Ces pays gagnent non seulement du terrain sur le plan économique, mais réduisent également les risques de réingénierie coûteuse pour les décennies à venir.
La population canadienne doit aller au-delà des discussions sur la tarification du carbone ou sur les pipelines et prendre conscience du potentiel de transformation offert par la transition énergétique, potentiel dont les avantages vont au-delà du seul secteur de l’énergie.
Cette étude, menée en collaboration avec Pôle e3 de HEC Montréal, a été rendue possible grâce au soutien financier de la Fondation familiale Trottier.
Justice environnementale autochtone et durabilité
Cette étude explique comment une formulation distincte de la justice environnementale autochtone est nécessaire pour relever les défis de la crise écologique et climatique ainsi que les diverses formes de violence et d’injustice subies par les peuples autochtones. Selon les auteurs, une formulation distincte de la justice environnementale autochtone doit se fonder sur les philosophies, ontologies et épistémologies autochtones afin de refléter les conceptions autochtones de ce qui constitue la justice.
Les règles de base pour des OBA efficaces : Principes pour répondre aux préoccupations de compétitivité en matière de fixation du carbone par l’utilisation d’allocations basées sur les résultats
Le but de cette étude est de décrire les principes de conception des politiques qui peuvent contribuer à rendre la mise en œuvre des allocations basées sur les résultats (OBA) efficiente, juste et efficace. Les principes abordés dans ce document s’appliquent non seulement à l’Alberta et au gouvernement fédéral, mais aussi aux provinces qui mettent en œuvre leur prix du carbone par le biais d’un système de plafonnement et d’échange.
Le réseau de l’avenir – comment en faire juste assez?
Sous le leadership de l’Institut de l’énergie Trottier de Polytechnique Montréal, en collaboration avec InnovÉÉ, l’IGEE et l’AIEQ, un atelier d’une journée s’est tenu à Montréal en janvier 2019. Ensemble, des représentants des universités, de l’industrie et des services publics ainsi que d’autres parties prenantes du Québec et de l’Ontario ont participé à des discussions de haut niveau sur la manière de relever le défi d’envergure que constitue la création du réseau électrique de l’avenir.
Le tourisme et l’atténuation des changements climatiques dans le cadre de l’accord de Paris : vers la décarbonisation
Le tourisme est à la fois menacé par le changement climatique et l’une des ses causes. Ce rapport traite de la manière dont le tourisme peut faire partie de la solution globale, plutôt que du problème. Il fournit la première analyse mondiale des risques que les changements climatiques font peser sur l’industrie du tourisme, ainsi qu’une feuille de route vers une économie touristique à faible émission de carbone.
Pour de l’analyse et des avis experts indépendants en appui à l’élaboration des politiques climatiques canadiennes
En appui au Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, ce document présente une série de recommandations quant aux meilleures pratiques devant permettre au Canada de tirer parti des expertises externes afin de fournir aux premiers ministres et autres décideurs des avis et des conseils indépendants, fondés sur la science et les données probantes.