Afin d’amplifier les voix autochtones et de les placer au cœur de la recherche et des politiques climatiques de pointe, l’Institut climatique du Canada et le Centre for Indigenous Environmental Resources ont tenu, le 15 juin, une table ronde à laquelle ont participé les auteures et auteurs de trois nouvelles études de cas s’inscrivant dans la série Perspectives autochtones. Celles-ci présentent les travaux de chercheurs, de gardiens du savoir, de protecteurs de l’eau et de membres des communautés autochtones.
La table ronde a souligné pourquoi l’autodétermination des peuples autochtones et leurs savoirs sont essentiels pour concevoir des politiques climatiques régionales, provinciales, territoriales et nationales efficaces, et ont exploré les sujets suivants :
- La puissance des récits et la roue de médecine comme outils pédagogiques, l’incidence qu’aurait la prise en compte des pratiques et des systèmes de connaissances autochtones sur la prise de décisions stratégiques et d’adaptation ainsi que les raisons pour lesquelles les politiques qui encouragent la formation antiracisme des décideurs sont essentielles à ce processus.
- Les répercussions sur les terres et les eaux autochtones de la vague de chaleur qui a frappé la Colombie-Britannique en 2021 ainsi que les leçons que nous pouvons apprendre des dirigeants et des communautés autochtones qui font face aux changements climatiques par des mesures d’adaptation et d’atténuation. Cette étude a reçu l’appui du programme Preparing Our Home, qui vise à faire de jeunes Autochtones des leaders de la préparation aux situations d’urgence dans leur communauté.
- La façon dont les approches stratégiques peuvent contribuer à bâtir – et à rebâtir – des collectivités résilientes au climat d’aujourd’hui et de demain, en puisant dans l’expérience de la bande indienne de Kanaka Bar, touchée par plusieurs phénomènes météorologiques extrêmes en 2021, dont la vague de chaleur qui a frappé la Colombie-Britannique.
Les panélistes ont abordé aussi la question de la décolonisation et l’approche à « double regard », concept selon lequel on peut tirer profit de la complémentarité des systèmes de savoir autochtones et occidentaux pour créer des politiques globales qui profiteront à tous.
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Animatrice : Shianne McKay, gestionnaire principale de projets, Centre for Indigenous Environmental Resources
Allocution d’ouverture : Rick Smith, président, Institut climatique du Canada
Panélistes
The Power of Acimowin (Storytelling) for Climate Change Adaptation and Policy [Le pouvoir du récit dans l’adaptation et les politiques climatiques]
Sandra Lamouche, une nehiyaw iskwew, est membre de la Nation crie de Bigstone, la communauté de sa mère. Son père est originaire de la Première Nation de Kapawe’no. Sandra est une épouse, une mère, une éducatrice primée, une championne de danse des cerceaux, une conférencière et une auteure. En voir plus
Hope Flows from Action: Rebuilding with Resilient Foundations in B.C.’s Fraser Canyon Region [De l’action vient l’espoir : reconstruire sur des fondations résilientes dans la région du canyon du Fraser, en Colombie-Britannique]
Patrick Michell, de la bande indienne de Kanaka Bar, est chef à la retraite et résident de Lytton, en Colombie-Britannique. En voir plus
Community is the solution: Experiences from the 2021 extreme heat emergency in urban, rural and remote B.C. First Nations [La solution est communautaire : expérience de la vague de chaleur extrême de 2021 dans les Premières Nations urbaines, rurales et éloignées de la Colombie-Britannique]
Emily Dicken, chercheuse autochtone et spécialiste de la gestion des urgences, compte plus de 15 ans d’expérience et a occupé des postes dans des organismes comme North Shore Emergency Management, la Régie de la santé des Premières Nations et Emergency Management British Columbia. En voir plus
Lilia Yumagulova, d’origine bachkire, détient un diplôme en génie et en analyse de risques et un doctorat en planification de la résilience. En voir plus
Sheri Lysons, de la bande indienne d’Adams Lake, fille, mère et grand-mère, est la coordinatrice du conseil pour les jeunes et les aînés du conseil tribal de la Nation Shuswap.
Casey Gabriel est membre de la Nation Líl̓wat. Membre du service de pompiers volontaires et de l’équipe d’intervention d’urgence, il fait du bénévolat partout dans sa communauté et fait partie de plusieurs conseils et comités de différents services. Casey se voue à la préparation aux situations d’urgence dans sa communauté.
Randy Carpenter est membre de la Première Nation Heiltsuk et a acquis une expérience de 15 ans comme pêcheur commercial, de 20 ans comme Gardien, de 4 ans comme employé occasionnel de la Garde côtière canadienne et de 2 ans comme coordonnateur des urgences.