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Imaginez le Canada comme un navire, et les changements climatiques comme une tempête déferlant vers nous. Déjà, les mers deviennent périlleuses, et les vents menacent de nous pousser dans les hauts fonds. La tempête qui s’intensifie va remodeler non seulement notre climat, mais aussi les marchés mondiaux de façon profonde et imprévisible. Pour résister à la tempête, nous devons faire des choix délibérés qui mèneront à une croissance plus propre et inclusive, ainsi qu’à un avenir résilient et prospère pour le Canada.
La discussion sur la façon de préparer l’avenir du Canada face aux changements climatiques est dynamique et continue. Le Canada s’est joint à un nombre croissant de pays, d’états, de municipalités et d’entreprises qui se sont fixé comme objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre à zéro net d’ici 2050. Certaines provinces, certains territoires et certaines municipalités du Canada sont en train d’établir leurs propres cadres de gouvernance et de politiques pour la réduction des émissions à long terme.
Pourtant, la réduction des émissions n’est qu’un élément du parcours du Canada vers une année 2050 prospère. Oui, le Canada doit faire la transition vers une économie faible en carbone, comme le reste du monde. Nous devons également rendre nos collectivités et nos infrastructures plus résilientes aux impacts inévitables des changements climatiques, comme des conditions météorologiques plus extrêmes et des catastrophes naturelles récurrentes. Et nous devons accroître la prospérité des Canadiens dans toutes les régions, toutes les collectivités et toutes les situations socioéconomiques.
Bien que ces aspirations soient claires, la voie vers cet avenir ne l’est pas. Pour de nombreux Canadiens, les changements climatiques demeurent complexes, déroutants et potentiellement paralysants. Les débats sur certains choix de politiques climatiques – par exemple, la mise en place d’un prix pour la pollution par le carbone – sont très polarisés. Les débats sur d’autres questions – comme les politiques qui nous aideront à nous adapter à un climat changeant – n’ont pas reçu une attention suffisante, compte tenu des avantages pratiques qu’elles pourraient apporter.
Le présent rapport tente de clarifier ce que signifient les changements climatiques pour le Canada, ainsi que les choix que nous devrons faire. Il constitue un point de départ pour une conversation plus profonde, large et constructive sur la façon dont nous pouvons, en tant que pays, tracer la voie – grâce aux changements profonds qui s’annoncent – vers un avenir résilient et prospère, avec une croissance plus propre et inclusive.
Cartographier Des Eaux Inexplorées
Premièrement, le rapport clarifie la nature des défis et des possibilités que les changements climatiques présentent pour le Canada. Quels sont les principaux dangers et les principales conditions en route vers 2050?
Le Canada est confronté aux risques liés aux impacts physiques d’un climat changeant, notamment les inondations, les vagues de chaleur, les feux de forêt et l’élévation du niveau de la mer. D’ici 2050, selon les tendances actuelles, les répercussions des changements climatiques devraient réduire le PIB mondial de 3 %, soit 7,9 billions $ US, selon une estimation récente de l’Economist Intelligence Unit.
Le Canada ne sera pas à l’abri. Nos villes côtières seront submergées par la hausse du niveau de la mer, ce qui menacera les propriétés et les infrastructures. Face à des inondations et des incendies plus fréquents et graves, les primes d’assurance sont appelées à augmenter considérablement, rendant l’assurance habitation inabordable pour de nombreux Canadiens. La chaleur extrême met la santé des Canadiens en danger, surtout celle des enfants, des personnes âgées et des autres populations vulnérables. Les impacts dans le Nord canadien sont particulièrement graves, notamment la perte accélérée de sources alimentaires locales ainsi que la détérioration des infrastructures en raison du dégel du pergélisol. Les impacts des changements climatiques à l’échelle internationale auront également des répercussions sur le Canada : ils perturberont les chaînes d’approvisionnement, exerceront une pression sur l’économie mondiale et entraîneront même des migrations massives. Certaines régions du Canada pourraient bénéficier temporairement d’un climat plus chaud, mais si nous ne sommes pas préparés, ces avantages seront rapidement éclipsés par des pertes et des difficultés croissantes, en particulier pour les personnes les plus vulnérables.
Entre-temps, le reste du monde a commencé à répondre à la menace de changements climatiques en mettant en oeuvre de nouvelles politiques. Si cette tendance s’accélère, les répercussions sur les marchés mondiaux – et pour un petit état commerçant comme le Canada – seront dramatiques. Plus vite le monde réduit les émissions, plus vite les marchés et les investisseurs s’éloignent des biens et services à forte intensité de carbone.
Cette transition pose un ensemble de risques différent pour le Canada. Une grande partie de l’économie canadienne – et de la prospérité qu’elle engendre – dépend des secteurs qui exportent des produits et des produits de base à forte intensité d’émissions comme le pétrole et le gaz ainsi que le ciment. Si le reste du monde effectue une transition rapide, une forte baisse de la demande mondiale de combustibles fossiles ferait baisser le prix du pétrole et entraînerait une diminution des niveaux d’investissement dans les secteurs pétrolier et gazier du Canada. D’autres secteurs font face à des risques semblables : L’industrie canadienne de l’automobile, par exemple, pourrait voir des usines fermer à cause de la diminution de la demande de VUS et de camions légers à essence, la fabrication de véhicules se déplaçant vers des usines étrangères qui produisent des véhicules électriques.
Mais cette transition offre aussi des possibilités. La Banque mondiale estime que les engagements climatiques dans les seules économies émergentes créeront des possibilités d’investissement de 23 billions $ entre 2016 et 2030. Si le Canada est préparé, son secteur des technologies propres en pleine croissance pourrait devenir une source importante d’investissement, d’innovation et d’emploi. L’essor des marchés nationaux et mondiaux créerait une demande d’innovations à faibles émissions de carbone, ainsi que de technologies, de biens et de services qui réduisent les émissions. Entre-temps, les secteurs traditionnels, tels que l’exploitation minière et forestière, pourraient bénéficier d’une augmentation sans précédent de la demande mondiale de matières premières.
En ce qui concerne l’avenir, le Canada doit faire des choix quant à la façon et à l’ampleur de la réduction des émissions, de l’adaptation aux changements qui nous entourent et de l’investissement dans les possibilités économiques futures. Nous sommes un grand pays nordique dont la population est dispersée et qui se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste du monde. Nous sommes également une petite économie tributaire du commerce qui est vulnérable aux ralentissements économiques mondiaux, aux perturbations des chaînes d’approvisionnement et à la fluctuation des prix des produits de base. La façon dont nous choisissons de faire face aux menaces et aux possibilités que présentent ces deux réalités aura de profondes répercussions sur la prochaine génération de Canadiens.
À la Recherche D’un Passage Sûr
En conséquence, le présent rapport vise à clarifier ce que signifierait le fait de prospérer grâce aux changements climatiques. Quels sont les éléments essentiels d’un passage sûr, compte tenu de la complexité des risques et des possibilités à venir?
S’attaquer et réagir efficacement aux changements climatiques va au-delà de la réduction des émissions. Il s’agit d’abordabilité. Il s’agit d’emplois. Il s’agit de santé et de bien-être. Il s’agit de protéger la faune, les écosystèmes et notre eau potable. Il s’agit de préserver les lieux et les choses auxquels les Canadiens accordent de la valeur aujourd’hui, ainsi que les aspects de la vie au Canada que nous souhaitons pouvoir transmettre à nos enfants et nos petits-enfants.
La figure ci-dessous présente une vision plus complète pour s’attaquer aux changements climatiques d’une manière qui contribue à un avenir résilient et prospère pour le Canada avec une croissance plus propre et inclusive. Autrement dit, pour naviguer en toute sécurité dans la tempête qui nous attend, il faut un équipage en santé et fort (Canadiens prospères). Nous avons besoin d’un navire robuste et agile (prospérité économique). Et nous devons également faire tout ce qui est en notre pouvoir pour calmer les eaux, en travaillant à l’échelle internationale afin de réduire collectivement les émissions ainsi que d’atténuer les chocs économiques et sociétaux des changements climatiques (action mondiale).
La poursuite de ces objectifs nous mène sur une voie qui diffère de l’approche cloisonnée traditionnelle à l’élaboration et la mise en oeuvre de politiques climatiques. Cette voie fournit un nouveau cadre intégré non seulement pour résister à la tempête, mais aussi pour nous épanouir dans la turbulence qu’elle engendre.
Le cadre met la santé et le bien-être des Canadiens au premier plan. Cela signifie qu’il faut déterminer les risques pour la santé et y faire face de façon proactive. Cela signifie de soutenir et d’habiliter les personnes les plus touchées par les risques liés au climat et à la transition, notamment les Autochtones du Canada. Cela signifie de préserver les fondements de la vie humaine et de notre prospérité économique en protégeant et restaurant la nature. Et cela signifie de tenir compte des préoccupations et des besoins des jeunes ainsi que des générations futures lorsque nous évaluons les compromis et les résultats potentiels.
Le cadre reconnaît également que le bien-être des Canadiens est inextricablement lié à la vigueur de l’économie canadienne. La croissance économique engendre des emplois et de la richesse. Pour maintenir la prospérité économique pendant la tempête des changements climatiques, l’économie canadienne doit être bien positionnée pour assurer la compétitivité dans l’évolution des marchés mondiaux. Les collectivités canadiennes doivent aussi être préparées en prévision des risques directs et indirects des changements climatiques. Le fait de faire des choix de politiques intelligents et portés vers l’avenir peut nous permettre d’atteindre ces objectifs à faibles coûts.
Enfin, le cadre illustre ce que nous pouvons faire pour calmer la tempête. Le Canada n’est pas impuissant à influencer l’orientation ou l’envergure des changements mondiaux. Nous pouvons exercer une plus grande influence sur l’action mondiale; en fait, c’est dans notre propre intérêt de le faire. Nous pouvons tirer profit des efforts du Canada pour réduire les émissions et faire pression sur les autres pays pour qu’ils fassent de même. Nous pouvons également élaborer de bonnes politiques chez nous et partager nos expériences à l’échelle internationale. Et nous pouvons élaborer des innovations qui rendent la transition plus facile et moins coûteuse pour les autres, en réduisant les risques climatiques pour le Canada et le monde, mais aussi en créant des possibilités pour nos entreprises les plus novatrices.
Naviguer Dans La Tempête
Ensuite, le rapport clarifie davantage l’éventail de choix politiques à venir. Quels choix les administrations municipales, ainsi que les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral du Canada peuvent ils faire pour diriger et hâter le Canada vers un avenir résilient et prospère, avec une croissance plus propre et inclusive?
Pour commencer, nous pouvons nous appuyer sur les réussites ici chez nous. Par exemple, le Canada se démarque comme un chef de file mondial dans l’élimination progressive de l’électricité produite à partir du charbon. Une combinaison de règlements fédéraux et provinciaux permettra d’éliminer progressivement la production d’électricité conventionnelle au charbon d’ici 2030. L’Ontario a ouvert la voie grâce à son élimination progressive, qui a mené à la fermeture de toutes ses centrales en 2014. L’élimination progressive a également permis d’améliorer la qualité de l’air et de réduire les risques pour la santé des habitants de la province, en augmentant ainsi les avantages nets de la politique au-delà des résultats strictement environnementaux.
Le fédéralisme peut compliquer les choix politiques, mais il crée aussi des possibilités d’innovation. Comme dans le cas de l’élimination progressive du charbon, de nombreuses innovations en matière de politiques au Canada ont pris naissance au niveau infranational. La Saskatchewan a été la première à mettre en oeuvre le captage et le stockage du carbone dans une centrale de production d’électricité au charbon. L’Alberta a été la première à mettre en oeuvre un système de tarification fondé sur le rendement pour les émetteurs industriels importants. La Colombie-Britannique a été la première à mettre en oeuvre une taxe sur le carbone à l’échelle économique, le Québec a été le premier à mettre en oeuvre un système de plafonnement du commerce outre-frontière et le Manitoba a été le premier à établir des budgets de carbone quinquennaux prévus par la loi. Pour s’adapter aux changements climatiques, le gouvernement du Nunavut a entrepris de cartographier les risques et d’établir de nouvelles normes d’infrastructure afin de réduire les effets du dégel du pergélisol. Les gouvernements du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest collaborent à la mise en place d’abris communautaires d’air pur afin de réduire les effets de la fumée des feux de forêt sur la santé. Et les provinces de l’Atlantique travaillent ensemble pour fournir aux collectivités des outils en ligne afin de favoriser l’adaptation des zones côtières rurales.
Les municipalités ont aussi un rôle précis à jouer. Montréal, par exemple, suit les décès liés à la chaleur. Ce suivi a permis à la ville d’établir des corrélations entre les décès et les quartiers à faible revenu, ainsi que les zones dépourvues de couvert forestier et de verdure. Cette information a été essentielle à l’élaboration d’un plan intégré de gestion des risques. En 2019, Montréal s’est engagée à prolonger les heures d’ouverture des piscines, des bibliothèques, des centres communautaires et des refuges pour sans-abri pendant les vagues de chaleur. Les travailleurs de la sécurité incendie font aussi du porte à porte pour vérifier les personnes identifiées comme vulnérables, distribuer des bouteilles d’eau aux sans-abri, ainsi qu’encourager les citoyens à rester au frais et à s’hydrater. De plus, la ville plante plus d’arbres pour aider à réduire l’effet d’îlot de chaleur urbain.
Nous pouvons également tirer des leçons des meilleures pratiques à l’échelle internationale. Par exemple, Melbourne, en Australie, utilise un ensemble de lagunes pour traiter la moitié des eaux usées de la ville. L’usine élimine les émissions de GES en utilisant des couvertures de lagunage qui recueillent le biogaz pour la production d’électricité. Parallèlement, elle crée d’autres avantages écologiques et économiques. L’usine naturelle produit 40 milliards de litres d’eau recyclée par an et est autosuffisante en énergie. Il s’agit aussi d’une zone humide d’importance internationale pour la sauvagine, plus de 280 espèces d’oiseaux ayant été identifiées à la centrale. Nous devons accroître le niveau d’ambition globale de notre ensemble de politiques au-delà des niveaux actuels pour effectuer notre parcours vers 2050. Bien que les gouvernements canadiens aient fait des progrès, la portée des politiques, au regard des secteurs, des régions et des questions pris en considération, a été beaucoup trop limitée. Trop peu de Canadiens, par exemple, ont accès à des cartes claires des risques d’inondation qui les aideraient à se préparer aux urgences et à planifier leurs investissements. Les mesures de protection et de restauration des terres humides ont également eu tendance à être localisées et ponctuelles, plutôt que de s’inscrire dans une stratégie ou un plan plus vaste. Et nous avons encore du travail à accomplir pour atteindre nos objectifs nationaux de réduction des émissions.
Tracer Notre Voie
Les changements engendrent des risques. Mais ils offrent aussi de nouvelles possibilités – si nous sommes prêts à les saisir. Les choix que nous faisons aujourd’hui façonneront notre avenir. Cela devrait nous donner de l’espoir : nos actions peuvent influencer directement la façon dont les changements climatiques affectent à terme nos enfants, nos collectivités et notre pays.
Même face à des changements mondiaux qui échappent à notre contrôle, les choix climatiques du Canada sont importants. Pourtant, la capacité de naviguer avec succès dans les eaux turbulentes reposera sur un leadership solide, l’ouverture à de nouvelles idées, la volonté de collaborer et une pensée novatrice. Ci-dessous, nous proposons quatre étapes globales pour que les décideurs canadiens en matière de changements climatiques puissent nous mettre sur la voie.
Recommandation No 1:
Les gouvernements canadiens devraient élargir les objectifs en matière de politiques climatiques
Historiquement, les gouvernements se sont concentrés sur des objectifs relativement étroits (atteinte de cibles de réduction d’émissions, gestion de risques climatiques précis). Pourtant, nous avons souvent échoué dans l’atteinte de ces objectifs et nous sommes toujours fortement désarmés face aux défis futurs. Une perspective plus large de la conception des politiques – dépassant les objectifs étroits de l’atténuation, de l’adaptation et de la croissance propre – peut aider à clarifier ce que les gouvernements tentent d’atteindre, à intégrer les objectifs en matière de changements climatiques dans tous les choix politiques, ainsi qu’à orienter des solutions politiques plus novatrices. En reliant plus directement les objectifs au bien-être des Canadiens, cette approche peut également permettre de créer une coalition plus large de soutien à l’action.
Les gouvernements canadiens – de tous ordres – ont des rôles à jouer pour assurer un Canada de demain qui est résilient aux changements à venir, pour notre climat et notre économie.
Recommandation No 2:
Les gouvernements canadiens devraient reconnaître le rôle du Canada dans les résultats mondiaux
Le Canada a le potentiel d’influencer les changements mondiaux, plutôt que de simplement y réagir. Nous sommes parmi les plus grandes économies au monde et avons une place à la table du leadership mondial par l’entremise d’organismes comme les Nations Unies, le G7 et le G20. Nous sommes également l’un des plus grands émetteurs au monde. Nous devons réfléchir stratégiquement à ce que nous pouvons faire pour prendre les mesures nécessaires afin de produire de meilleurs résultats mondiaux. Par exemple, nous pouvons faire preuve de leadership mondial par nos propres actions, nous pouvons travailler à l’échelle internationale pour aider à relever les défis stratégiques qui entraînent des risques mondiaux, et nous pouvons élaborer des technologies et des produits qui facilitent la transition et la rendent plus efficiente – tout en produisant des avantages économiques et de nouvelles possibilités pour les entreprises et les travailleurs canadiens.
Recommandation No 3:
Les gouvernements canadiens devraient accroître la portée, l’échelle et le rythme des politiques climatiques
Il ne suffit pas de simplement élaborer des politiques visant à lutter contre les changements climatiques. Les politiques doivent avoir un niveau d’ambition suffisant. Cela signifie d’élargir la portée des politiques à l’ensemble des régions, des enjeux et des secteurs, d’accélérer l’ampleur des changements, ainsi que de resserrer le calendrier pour produire des résultats. Nous devons réfléchir à la situation dans laquelle nous voulons être en 2050 et au-delà, et travailler à rebours pour déterminer les voies et les choix optimaux. Les décisions prises aujourd’hui devraient jeter les bases d’une réussite à long terme. Le Canada a fait des progrès considérables au cours de la dernière décennie, mais l’action globale n’a pas été à la mesure de l’ampleur des défis que nous devrons relever.
Recommandation No 4:
Ceux qui analysent et élaborent des options de politiques devraient rechercher des solutions intégrées produisant de multiples avantages
La complexité et la nature multidimensionnelle des changements climatiques, combinées à la nécessité d’une plus grande ambition, exigent une approche plus intégrée et exhaustive pour trouver des solutions. Les politiques les plus efficaces procureront de multiples avantages dans toute une gamme d’objectifs liés aux changements climatiques et à d’autres politiques. Mais la meilleure façon de cerner et d’élaborer ces politiques est d’éliminer les cloisonnements de politiques traditionnels, ainsi que de rassembler des expertises, des perspectives et des antécédents différents.
Il est possible de tracer la voie d’un avenir résilient et prospère pour le Canada avec une croissance plus propre et inclusive. Pour ce faire, nous devons clarifier davantage la nature des défis et des possibilités qui se présenteront en cours de route. Nous devons clarifier la façon dont nous mesurons nos progrès tout au long de notre parcours. Et nous devons préciser les choix – et leurs retombées – que nous pouvons faire afin d’obtenir de meilleurs résultats pour le Canada.
Ultimement, cependant, tracer une voie n’est qu’une première étape. Les organismes de recherche comme l’Institut climatique du Canada peuvent appuyer le parcours du Canada vers 2050 et au-delà en rassemblant les meilleurs experts de diverses disciplines pour analyser les voies, évaluer les options de politiques et cerner des solutions qui servent les intérêts véritables des générations de Canadiens actuelles et futures.
Bien que le présent rapport formule de nouvelles questions importantes en matière de politiques et de recherche, la réponse à ces questions et la mise en oeuvre de solutions pratiques nécessiteront un travail acharné de la part d’un vaste groupe de Canadiens et de gouvernements de tous ordres. Cela exigera la participation de tous.