OTTAWA – Dale Beugin, vice-président exécutif de l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante en réponse à la publication de l‘Avenir énergétique du Canada 2023 par la Régie de l’énergie du Canada:
“Cette étude novatrice de la Régie de l’énergie du Canada jette un regard lucide sur la transition énergétique mondiale et sur la façon dont l’évolution des politiques et des forces du marché pourrait affecter le Canada.
La modélisation de la Régie n’est ni une prédiction ni une prescription, mais un avertissement : les décideurs prudents des secteurs privé et public doivent gérer les risques émergents et tirer parti des possibilités offertes par la transition énergétique mondiale. La compétitivité future du Canada en dépend. L’efficacité avec laquelle ils y parviendront déterminera si ça passe ou ça casse pour l’économie canadienne au moment où le monde lutte contre les changements climatiques.
“Cette analyse souligne que les perspectives économiques du Canada seront profondément affectées par des forces mondiales hors de notre contrôle, en particulier lorsque la demande du marché évolue en réponse à l’accélération des changements technologiques et aux ambitions politiques d’autres pays. La transition mondiale vers la carboneutralité aura des répercussions importantes sur les marchés d’exportation, nouveaux et existants, du Canada – même si le monde se montre trop lent à stabiliser le réchauffement à 1,5° C. L’étude montre que le pétrole, le gaz et d’autres secteurs vulnérables à la transition sont confrontés à des risques réels de baisse de la demande, tandis que des secteurs tels que l’hydrogène, les énergies renouvelables, les batteries et le stockage de l’énergie sont susceptibles de connaître une croissance importante.
“La modélisation de la Régie montre également que le Canada dispose d’une trajectoire crédible pour atteindre ses objectifs en matière de climat. Le rapport indique que la mise en œuvre de toutes les politiques proposées dans le plan fédéral de réduction des émissions pourrait permettre au Canada d’atteindre son objectif pour 2030. En outre, les politiques nationales devront être renforcées au fil du temps pour maintenir le Canada sur une voie réaliste lui permettant d’atteindre la carboneutralité d’ici à 2050.
“La modélisation démontre également que la mise en place d’un système électrique plus grand, plus propre et plus flexible est fondamentale pour atteindre la carboneutralité. Dans les multiples scénarios et analyses de sensibilité, un système électrique propre apparaît systématiquement comme le pivot de la voie vers la carboneutralité au Canada – et cette conclusion est en phase avec notre analyse indépendante à l’Institut climatique du Canada. La réalisation d’une voie abordable et compétitive vers la carboneutralité nécessite une croissance substantielle de l’électricité propre, ainsi que de l’infrastructure de transmission et du stockage.
“Ni la compétitivité du Canada ni ses succès en matière de réduction des émissions ne se produiront dans le vide. Le temps nous dira à quelle vitesse le monde atteindra la carboneutralité, mais les gouvernements, les industries et les investisseurs canadiens ne peuvent pas se permettre de supposer que les efforts mondiaux de réduction des émissions échoueront. La nouvelle analyse de la Régie de l’énergie du Canada fournit une base crédible pour la planification au cœur des incertitudes qui nous attendent sur la voie de la carboneutralité.”
CONTACT
Catharine Tunnacliffe
Directrice des communications
Institut climatique du Canada
(226) 212-9883
ctunnacliffe@institutclimatique.ca