TORONTO — Anna Kanduth, directrice du projet 440 mégatonnes de l’Institut climatique du Canada, a fait la déclaration suivante en réponse à l’annonce de la cible de réduction des émissions du Canada pour 2035 :
« En plus d’être atteignable, la nouvelle fourchette cible du Canada pour 2035 permet à la fois d’accélérer la réduction des émissions sans perdre de vue certains aspects importants comme l’abordabilité, la compétitivité et la croissance économique.
« L’extrémité haute de la fourchette officielle, qui correspond à une réduction des émissions de 45 à 50 % par rapport aux niveaux de 2005, concorde avec la fourchette recommandée par l’Institut climatique du Canada à l’issue d’une analyse indépendante des différentes cibles possibles pour 2035.
« Commandée par le Groupe consultatif pour la carboneutralité, un organisme indépendant, cette analyse visait à étayer les recommandations de l’Institut climatique au gouvernement fédéral. Pour déterminer les compromis à faire en fonction de l’ambition pour 2035, nous avons analysé six cibles potentielles selon un ensemble de critères – abordabilité, économie, compétitivité, réduction des émissions et faisabilité –, et avons déterminé qu’une fourchette de réduction de 49 à 52 % permettrait d’obtenir le meilleur équilibre entre ces différents objectifs.
« Finalement, en matière d’action climatique, il n’y a ni gagnant ni perdant. Certes, il faut des objectifs ambitieux, mais il importe par-dessus tout d’avoir des politiques robustes et stables pour réduire les émissions tout en favorisant une croissance sobre en carbone et en maintenant la compétitivité du Canada. Dans cette optique, les trois ordres de gouvernement devront honorer et raffermir leurs engagements stratégiques dans la prochaine décennie pour remettre le pays en bonne voie d’atteindre sa cible pour 2030 et accélérer le rythme d’ici 2035.
Si l’extrémité basse de la fourchette est plus atteignable à court terme, elle risque de nuire à la compétitivité à long terme du Canada, notamment en retardant certaines décisions d’investissements propres et en augmentant le risque d’abandon des installations de combustibles fossiles à l’avenir.
« Dans les mois à venir, nos partenaires commerciaux et homologues étrangers annonceront leurs objectifs climatiques pour 2035. De nombreux pays, comme le Royaume-Uni, le Japon et le Brésil, revoient déjà leurs ambitions à la hausse. Face à l’expansion du marché des solutions d’énergie propre et à l’intensification de la concurrence et de la tarification du carbone, le Canada ne peut pas se permettre de prendre du retard. »
RESSOURCES
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