Il existe peu d’informations sur l’effet causal des transports publics sur la pollution de l’air à l’échelle locale. En exploitant les variations au niveau de la disponibilité des transports publics à la suite de grèves dans 18 villes canadiennes entre 1974 et 2011, cette étude identifie l’effet à court terme des transports publics sur la pollution de l’air. Nos résultats montrent que les transports publics génèrent une augmentation de 3,5 parties par milliard d’oxyde d’azote, sans avoir d’effet statistiquement significatif sur les taux de monoxyde de carbone ou de particules fines type PM2.5. Nos estimations sont robustes à une série de tests de spécification, et les mesures sont cohérentes relativement à un modèle de simulation calibré. Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que l’expansion des transports publics en Amérique du Nord, dans leur configuration actuelle, n’améliorera probablement pas la qualité de l’air à l’échelle locale.